Voici, comme promis, la transcription du Super Mozik consacré à Alan Stivell le 15 septembre 1973.
J’ai parfois eu un peu de mal à transcrire les paroles, d’une part parce que mon enregistrement n’était pas très bon et d’autre part parce que la retransmission laissait par moments un peu à désirer. D’ailleurs l’animateur ne semblait pas toujours parler dans le micro !
Néanmoins j’ai essayé de faire en sorte que ma transcription soit la plus fidèle possible. C’est pourquoi j’ai conservé la plupart des marques d’oralité (hésitations, répétitions, ponctuants du discours, phrases incomplètes …)
J’ai aussi rapporté les réactions du public pour donner une idée de l’ambiance et j’ai mis des liens musicaux pour vous permettre d’écouter ce qui passait à la radio il y a 40 ans.
Enfin j’ai ajouté quelques notes et commentaires.
Bonne lecture et bonne écoute.
Générique
www.youtube.com/watch?v=m9DfF5Kz-rs
Jean-Loup Lafont (1) : Vous savez que jusqu’à 18h, vous l’entendez peut-être un petit peu, on est en direct de la Tour Maine-Montparnasse. Vous savez que tout à l’heure, on va, dans quelques très courts instants maintenant, fêter Alan Stivell.
Le » chérik » (2), il est ce soir en avant-première à l’Olympia. C’est Robert Charlebois, et, tout de suite après Vivre en ce pays, Alan Stivell pour un Super Mozik.
www.youtube.com/watch?v=SkvzlJtQdwU
Le public : Stivell ! Stivell ! Stivell ! Stivell ! Stivell ! Stivell ! …
J-L L : Robert Charlebois. Attention, maintenant jusqu’à 18h, c’est Super Mozik avec Alan …
Le public : Stivell !
J-L L : Je le vois qui arrive. Il va essayer de se frayer un chemin, tout en bleu avec l’emblème de la Bretagne, et puis un accueil délirant de tous les Bretons de Paris, un programme qu’il a pratiquement composé.
Alan : Allo, allo.
J-L L :Ça y est, ça marche, Alan.
Alan : Allo, je ne t’entends pas très bien.
J-L L : Tu ne m’entends pas très bien ?
Alan : Bon, moi ça va.
J-L L : Vous êtes contents qu’il soit là, Alan ?
(Hurlements de la foule)
Dis- moi, Alan, alors ce Super Mozik, je te rappelle le principe : il y a dix questions, il y a donc un album dédicacé, un album Chemins de Terre à ceux dont les noms vont être cités. Et sinon on va démarrer tout de suite.
Alan : Oui, d’accord.
J-L L : O.K. Ben alors la première question. Il habite Massy, il s’appelle – attends, je regarde – Alain …
» Alan, est-ce que tu écoutes les hit-parades pour connaître ta place ? »
Alan : Euh, pas tellement, non.
J-L L : Pas tellement ?
Alan : Pas tellement, parce que j’aime pas tellement, euh disons que les hit-parades, enfin j’aime bien, j’aime bien, j’aime bien quand j’y suis …
J-L L : Oui ? Mais sinon tu n’ y prêtes pas …
Alan : Mais autrement c’est un système, disons que c’est un système que je n’aime pas tellement.
J-L L : C’est-à-dire que, mais comment tu vis ça ?
Alan : Dans le sens, dans le sens que pour moi, la chanson, la musique, c’est autre chose que ça quoi, que des classements.
J-L L : C’est ça. Mais dis-moi, enfin tu vis avec l’oreille quand même …
Alan : Mais quelquefois j’écoute quand même un peu pour voir ce qui se passe. Et puis j’écoute surtout en voiture. Quand je suis sur les routes, c’est la meilleure occasion pour écouter la radio.
J-L L : Comme par exemple quand tu retournes dans ta maison de Langonnet ?
Alan : A Langonnet, oui.
J-L L : Alan Stivell, Brezhoneg’ Raok.
Quelques spectateurs : » La langue bretonne d’abord ! »
www.youtube.com/watch?v=wyzisSB7kuU
J-L L : Brezhoneg’ Raok, c’est Super Mozik Alan Stivell en direct et en public de la Tour Maine-Montparnasse.
Alors maintenant, Alan, seconde question. » Lorsque retentit à tes oreilles le doux prénom de Bécassine, à quoi penses-tu en tout premier lieu ? » Je donne un album à Yvane … de Chelles.
Alan : Ben Bécassine, c’est vraiment le symbole raciste dans toute sa splendeur.
(Hurlements de la foule)
J-L L : Tu veux dire le symbole raciste breton ?
Alan : Oui, anti-breton quoi. Si on veut traiter une Bretonne, on traitait une Bretonne de Bécassine comme on traitait un Arabe de bicot, etc. quoi, pour moi, c’est la même chose.
J-L L : Elle ajoute d’ailleurs, Yvane, elle te demandait – c’est accessoire – mais : » Où est-ce qu’on peut t’écrire pour être sûr d’avoir une réponse ? »
Alan : Ben, en fait, on peut être sûr d’avoir une réponse, mais c’est le temps quoi, c’est le problème du temps quoi, on peut être sûr peut-être en quelques mois ou en plusieurs années. Mais on peut écrire à Paris, enfin à mon bureau à Paris.
J-L L : Et quelle est l’adresse ? Donne-la, Alan.
Alan : C’est-à-dire 89 rue de Vaugirard, Paris 6e.
J-L L : Vous avez bien noté. J’espère que pour vous, c’est Alright. Mungo Jerry. (3)
A Maine-Montparnasse, vous savez que vous pouvez venir voir actuellement chanter Alan Stivell.
www.youtube.com/watch?v=Gfhkf4gjMHk
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J-L L : Avec … de Metz, elle te demande, Alan – c’est une petite Lorraine qui t’envoie un amical bonjour au passage – elle a été frappée par un détail graphique.
» Pourquoi sur la plupart de tes affiches es-tu représenté en ombre chinoise ? » (4)
Alan : Chinoise ? (sur un ton amusé) Parce que j’aime bien la musique chinoise, non mais pas seulement pour ça. Non, c’est parce que je ne suis pas pour le culte de la personnalité tellement quoi, et je trouve que l’ombre, disons l’ombre de la harpe, etc. , représente plus, si l’on veut, la musique que j’aime, la musique que j’aime faire, plus que ma personne, mon personnage.
J-L L : Donc ce serait par pure discrétion, c’est tout. Je te vois, dis donc, Alan, tu prépares une cornemuse là, hein ?
Alan : Oui, c’est ma cornemuse écossaise que j’utilise sur scène depuis quelque temps, mais enfin ça fait, ça fait quinze ans que j’en joue.
J-L L : Vous voulez qu’il en joue un petit peu maintenant ?
Le public : Oui !
J-L L : Alan Stivell en direct de Maine-Montparnasse. Il la gonfle.
Alan joue un court morceau de cornemuse.
J-L L : Ian Morrisson Reel. Merci Alan.
www.youtube.com/watch?v=DEuuUF882YQ
J-L L : Ian Morisson Reel. Il est là, Alan Stivell. On est à Maine-Montparnasse. Je voudrais vous décrire un petit peu. Vous savez, c’est une espèce de hall avec un plafond très bas. Il fait une chaleur absolument d’enfer. Je voudrais vous dire aussi, il y a des centaines, des milliers, je ne sais pas combien de têtes qui sont là, des têtes toutes blondes, bronzées qui reviennent de vacances. C’est le retour aujourd’hui de Mozik qui se balade à Paris.
Alan, il y a Annie … de Saint-Valéry-sur-Somme, qui est une grande admiratrice de la musique celtique – c’est elle qui le dit – ceci mis à part, elle t’écrit : » Quel est, quel est, Alan, l’auteur que tu aimes relire ? »
Alan : Ben Paol Keineg.
(Acclamations du public)
Alan : Paol Keineg. Pour moi, c’est le plus grand poète de la génération actuelle qui a écrit notamment le poème du Pays qui a faim et Hommes liges des talus en transes (5), qui est, et c’est, je crois que c’est un des poètes les plus doués de la génération actuelle.
J-L L : Et dis-moi, où est-ce qu’on peut se le procurer ?
Alan : Ben c’est les éditions Oswald qu’on peut retrouver aussi bien à Paris qu’ailleurs, qu’en Bretagne.
J-L L : Nous voilà en tous les cas complètement renseignés sur l’auteur que Alan Stivell aime relire, Alan qui est en direct, je vous le rappelle, et en public à Maine-Montparnasse jusqu’à 18h.
Gérard Palaprat.
www.youtube.com/watch?v=a7TWBodRr9s
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J-L L : Si vous voulez la fin de Mozik, vous venez tout de suite au centre Maine-Montparnasse.
Alan, je vais poser maintenant la question qui vient de Alain… de Combray dans le Maine-et-Loire. Lui te demande : » Est-ce que tu peux définir en quelques mots, en quelques mots » – il précise – » ce qu’est la pop celtique ? »
Alan : Ben, ce serait difficile à définir, mais enfin d’une part il faut voir ce qu’est la pop musique d’une manière générale. Pour moi, c’est la musique de la génération actuelle et c’est une musique complètement libérée, c’est-à-dire libérée de frontières entre genres musicaux notamment, etc. Tout est permis, c’est-à-dire qu’on peut interpréter, il n’y a pas, comme par exemple en musique classique, il n’y a a pas des genres, des choses définies etc. Par exemple quelqu’un fait de la musique médiévale, bon ben c’est tout, il doit faire de la musique médiévale, quelqu’un fait de la musique contemporaine etc. Enfin c’est difficile à dire rapidement. Et d’un autre côté, musique celtique, parce que je suis celte, donc étant breton, c’est normal.
Le public : Ah !
Alan : Donc j’estime normal de ne pas me contenter d’imiter les Américains comme font beaucoup de gens quoi, je trouve ça absolument ridicule et d’autre part ça irait vers une uniformisation culturelle de la planète qui serait un désastre.
J-L L : Alors voilà pour toi, Alain, voilà pour nous, et voilà pour nous aussi une autre musique pop : c’est Tommy des Who dans la première version.(6)
www.youtube.com/watch?v=s6c3x5lLkiQ
J-L L : On va se reposer un petit peu ici à Maine-Montparnasse. J’ai emmené Alan Stivell au bal, oui oui, au Bal des Laze. Michel Polnareff.
www.youtube.com/watch?v=M-KP0SIu_ko
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J-L L : Allez, Alan, tu viens près de moi. On va faire deux questions l’une après l’autre. La première, elle vient de Brest, de Brigitte …
Le public : Ouais !
J-L L : Elle t’écrit : » Jack Kerouac, le chef de file de la Beat Generation (7) a écrit : » On ne naît pas avec le goût de la solitude, sauf si on naît en Bretagne. » Qu’est-ce que tu en penses, toi, Alan ? »
Alan : Ben, je pense que, enfin moi j’adore la solitude, mais je ne la trouve plus beaucoup maintenant. Mais c’est pour ça que j’ai acheté une petite maison en pleine campagne, parce que j’en avais marre d’avoir trop de monde quoi autour de moi. Et autrefois, autrefois j’aimais, ça m’arrivait souvent quoi d’être tout seul quoi, et puis c’est très important quoi de pouvoir jouer de la harpe par exemple tout seul, parce que, même devant une seule personne, ce n’est plus la même chose.
J-L L : Et qu’est-ce que tu penses de la phrase de Jack Kerouac : » On ne naît pas avec le goût de la solitude, sauf si on naît en Bretagne » ? Tu penses que c’est vrai, c’est exact ?
Alan : Je dis que, disons que le monde celtique, si on veut, porte à la méditation, etc. Je veux dire la mer et tout ça. Et le paysage celtique, que ce soit en Bretagne ou en Irlande, donne, disons, une tendance au mysticisme, une tendance à aller voir ailleurs, ailleurs que dans le monde visible.
J-L L : Alain … , lui, de Soissons, il se montre plus simple et court, il te dit : » Quel est le personnage que tu aurais voulu être si tu avais participé à la révolution française, ah ? » (8)
(Le public propose des noms, notamment celui de Cadoudal)
Alan : Justement, je ne vois vraiment pas qui, parce que je me sentirais mal dans tous les personnages de la révolution, que ce soit du côté républicain, que du côté chouan quoi parce que quoi je serais plutôt du côté républicain dans la mesure où je suis pour une république, seulement il faut dire que d’un côté les républicains de la révolution française étaient assez réactionnaires parfois d’un côté, disons que Robespierre par exemple disons le sens du respect de l’homme n’était pas tellement fort chez lui quoi et de même des gens comme Cadoudal n’avaient pas que des côtés négatifs dans la mesure où il était breton et il défendait la Bretagne contre l’impérialisme français.
J-L L : C’est Super Mozik avec Alan Stivell ici à Maine-Montparnasse, Suzy Mac Guire.
www.youtube.com/watch?v=g3WIGmrA4_0
(Applaudissements et acclamations)
J-L L : Suzy Mac Guire, Alan Stivell. Ah ! C’est une carte de Nicole … Elle vient d’Isle dans la Haute-Vienne. » Si tous les animaux chantaient, Alan, quel est celui que tu ferais chanter, toi ? »
Alan : Ben, les mouettes, les mouettes et les goélands.
J-L L : Ah ! les mouettes ?
Alan : Elles chantent déjà pas mal, remarque, mais …
J-L L : Pas mal, ouais, tu essaierais d’arranger un peu les cris ?
Alan : Il y a quelque chose quoi là-dedans, dans les mouettes.
J-L L : Tu vas souvent les écouter ?
Alan : Il se trouve que la … disons la mer, la mer fait quelque chose pour … disons c’est le début du monde merveilleux quoi, c’est le début de l’autre monde, c’est pour cela que les Celtes sont très … très portés dessus.
J-L L : Tu vas souvent, toi, au bord de la mer ? Tu vas les écouter chanter justement, ces mouettes, ou pas ?
Alan : Oui, enfin, j’y vais le plus souvent possible quoi. Pour le moment, je n’y vais pas souvent, parce que je suis en tournée malheureusement. Chaque fois que je peux.
J-L L : T’es un rêveur ? Est-ce que tu es un rêveur ?
Alan : Oui, j’aurais tendance à … à rêver.
J-L L : David Bowie.
www.youtube.com/watch?v=7vYmcxsIzMY
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J-L L : Ah, vous revenez à Maine-Montparnasse. Je vais vous dire, la question qui vient, on l’a préparée avec Alan. C’est Bruno … de Landerneau qui lui a écrit ceci, je cite : » Je voudrais, Alan, que tu, comme ça, que tu nous dises un court poème en breton. »
Alors je voudrais vous dire surtout à vous qui écoutez, si vous avez un petit magnétophone ou une cassette, enregistrez parce qu’il ne va pas vous réciter en fait un poème, il en a fabriqué un, lui, un petit poème, et juste après, Alan, il nous donnera la traduction de ce poème.
Alan : Alors c’est un poème sur la révolution irlandaise et que je dédie tout spécialement au problème, à l’histoire triste qui se passe au Chili en ce moment.(9)
J-L L : Allez, ce petit poème.
(Acclamations du public)
Alan :
TELENN GWAD
WAR AR GARREG
KERREG ER MOR IMOREK
HA NE BEURECHU KET DA ZISTANAN
KARANTEZ DOUARET
REIZHDER GWADEK
GWIRIONEZ DA ZONET
A VARW ER ZOTONI (10)
Ça veut dire :
Harpe de sang
Sur le rocher
Rochers dans la mer en furie
Qui n’en finit de s’apaiser.
Amour enseveli
Justice ensanglantée
Vérité à venir
Qui meurt dans la bêtise.
(Acclamations du public)
J-L L : J’espère que vous avez enregistré ce petit poème. Maintenant vous êtes toujours en direct avec Alan Stivell, c’est Super Mozik. Tri martolod.
www.youtube.com/watch?v=yqeDDvUS0kU
(Applaudissements)
Le public : Une autre, une autre, Alan …
J-L L : Il reste encore une question, Alan. Et je vois, il y a des cohues là sur scène. La dernière question, c’est Régine … de Langonnet. Elle voudrait savoir si tu as – et j’espère que tu pourras me répondre dans cette cohue – si tu as des croyances religieuses.
Alan : Des croyances religieuses ? Euh, disons que je suis d’origine chrétienne et enfin j’ai été influencé par ça dans la mesure où je suis resté spiritualiste, c’est-à-dire que je crois à l’esprit universel. Je pense que tout est fait d’esprit, fait d’énergie spirituelle et … mais à part ça je crois que toutes les croyances humaines se complètent et qu’aucune croyance humaine ne peut être absolue.
J-L L : Merci en tous les cas, Alan, j’espère que je te retrouverai dans les studios de Paris, quand tu auras fini tes nombreuses tournées. Tu repars là à l’étranger quelque part, non ?
Alan : C’est-à-dire je rentre en Bretagne là me reposer un peu.
J-L L : Eh bien repose-toi.
Alan : Et puis ensuite en Amérique, en Irlande, en Angleterre, en Europe centrale.
J-L L : Alan, je te dis au revoir. Je ne vois plus la cabine technique. Je ne sais plus si vous m’entendez. Je ne sais plus si le » chérik « , Robert Charlebois, peut partir. Le podium est en ce moment complètement envahi. Il y a des filles … Je voudrais simplement vous dire que lundi, à partir de 16h, Mozik ne se baladera plus, mais sera de retour … – ah c’est monstrueux ! – Mozik sera de retour 26 bis rue François 1er.
Vous écoutez bien, j’essaierai de vous donner le maximum d’informations. Vous m’entendez toujours, je l’espère, c’est Maine-Montparnasse, c’est le retour de Mozik à Paris. Je vous couvre, mes » chériks » de tendresse et je vous dis donc à très bientôt. Y a Alan qui est absolument … Toute la salle est envahie. Je vous rends l’antenne. Au revoir.
1) Rubrique » pipole » et perdu de vue !!!
Jean- Loup Lafont (l’ex-mari de l’actuelle astrologue de RTL, Christine Haas et aussi l’ex-beau-frère de Michel Sardou) a disparu des ondes et des écrans. Il fait désormais des photos autour desquelles il invente des histoires. Outre Mozik (en semaine) et Super Mozik (le samedi), il avait présenté Hit Parade, Maxi Parade et Basket sur Europe 1, ainsi que Blue Jean et Kazkado sur Antenne 2
2) Le » chérik » était le chanteur/la chanteuse chouchou de la semaine. Son dernier tube passait au début et à la fin de chaque émission.
3) Hasard de la programmation : Mongo Jerry vient de passer samedi 28 septembre chez Patrick Sébastien dans Les Années Bonheur.
4) Il n’y a pas que le professeur d’anglais de Limoges cité par Laurent Bourdelas (page 80) qui avait été frappé par les affiches en noir et blanc représentant en ombre chinoise la silhouette d’Alan avec sa telenn !!!
5) Dans le livre de Jacques Vassal, La nouvelle chanson bretonne, se trouve une photo où l’on voit Alan remettre à Paol Keineg le Prix Morvan Lebesque 1972. En 1976, Alan mettra en musique des morceaux choisis tirés de Hommes Liges des Talus en Transe sur l’album Trema ‘n Inis (Vers l’Ile).
6) Coïncidence : La musique de Tommy sert actuellement d’indicatif à une émission de Marie Drucker sur RTL : Les Essentiels de …
7) Autre coïncidence : Cette année quatre institutions européennes (le centre Pompidou-Metz, Les champs Libres à Rennes, Le Fresnoy-Studio national des arts contemporains à Tourcoing et le ZKM/Centre d’Art et de Technologie des Médias de Karlsruhe) présentent en simultané une exposition dématérialisée consacrée aux principaux artistes-poètes de ce mouvement littéraire et artistique : Allen Ginsberg et ses amis, Jack Kerouac (l’auteur de Sur la route tout court !!!) et William S. Burroughs. Sur Arte a été aussi diffusé récemment un documentaire intitulé Beat Generation Kerouac- Ginsberg-Burroughs.
8) La question sur la révolution française peut paraître surprenante, mais il faut se souvenir que la révolution française était » d’actualité » en 1973 à cause de l’opéra rock de Claude Michel Schönberg sorti en album et créé cette même année au Palais des Sports.
Encore une coïncidence : Le dernier hors-série du magazine Bretons (n° 17 Octobre 2013) s’intitule La Bretagne contre la Révolution ?
9) Le mardi 11 septembre 1973, donc 4 jours avant cette émission, le gouvernement chilien était renversé par le coup d’État militaire du général Pinochet et le président Salvador Allende se suicidait. Ce fut pour le Chili le début d’une dictature sanglante qui allait durer 17 ans.
10) J’ai recopié le texte breton dans Racines interdites/Gwriziad difennet.
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