Mon premier souvenir l'Alan
La première fois que j’ai vu et entendu Alan, c’était lors d’une émission de télévision au début des années 70.
J’étais tout gamin, et c’était un après-midi, sur la 2ème chaîne, si je me rappelle bien.
C’était une émission ou des musiciens venaient présenter des instruments rares ou « ethniques ».
Alan était venu présenter sa harpe celtique. Il y avait également un Vietnamien qui était venu avec un orgue à bouche ou des guimbardes. Je pense qu’il s’agissait de Tran Quang Hai.
C’est marrant, mais 40 ans après, le souvenir de cette émission est resté net dans la mémoire.
un peu plus tard, j’étais au collège à Rostrenen, et nous étions encore pas mal à connaître assez de Breton pour nous marrer sur les paroles de « Pardon Spezet ».
Ce n’est que plus tard, au début des années 80, que j’ai commencé à vraiment m’intéresser à la musique d’Alan, et plus largement à cette culture bretonne dans laquelle je baignait pourtant depuis l’enfance.
mon premier souvenir d’Alan ça doit être il y a 3 ou 4 ans, j’avais 11ans. Je déprime tout le temps depuis que j’habite loin de Bretagne mais cette fois là c’était pire que d’habitude alors j’écoutais beaucoup de musique pour essayer de penser à autre chose et je suis tomber sur le CD du concert à l’Olympia, je connaissais pas du tout Alan. ça m’a beaucoup aider mais je continuait à penser que je pourrais jamais être militante par ce que je suis pas née en Bretagne . Le jour où j’ai appris qu’Alan non plus n’est pas né en Bretagne ça m’a redonner confiance en moi et je me suis encore plus intéresser à la culture.
je suis content de m’apercevoir que ma naissance hors Bretagne a des côtés positifs.
Bon WE !
alan
demat,
oui, beaucoup de côtés positifs, je suis sûre qu’il y a tellement de Bretons nés hors Bretagne qui osent pas se dirent Bretons, comme moi avant.
Autre chose c’est le 25avril dernier, dans le reportage « Au de-là des frontières, Stivell » quand vous dites que votre fascination pour la culture celte inquiétait beaucoup vos copains de l’école, en faite moi c’est mes parents que ça inquiète le plus par ce que les autres filles de mon âge elle vivent que pour leur portable et leurs fringues, du coup dès que je dit un truc un peu profond je passe je cite pour « une folle monomaniaque » ça fait toujours plaisir.
Il y a beaucoup de Bretons né hors Bretagne sur ce forum, c’est aussi pour ça que j’adore venir ici.
Merci pour tout et bonne fin de week-end
Bon courage! Et peut-être que vos parents peuvent apprécier aussi une partie de ma musique, celle qui correspond le mieux à leur tempérament.
merci beaucoup,
pour la musique ils sont assez ouvert d’esprit (le CD de l’Olympia était à mon père et c’est lui qui va m’accompagner on concert de Bordeaux en Novembre!! ). C’est le faite que je sois …bretonne qu’ils ne comprennent pas. j’ai enfin réussit à les convaincre de m’emmener une semaine en Bretagne, çe qui m’aura quand même pris 5 ans.
bonne semaine!
Ben moi ça me rassure que ma fille ne pense pas qu’à son portable et à ses fringues. Je suis content qu’elle ne soit pas comme les autres justement, même si son intérêt ne va pas pour les choses celtiques (même si on joue de temps en temps du celtique violon/harpe !). Tes parents devraient être fiers de toi, que tu assumes ta différence et que tu ne sois pas comme les autres. Assume ce que tu es et ce que tu veux devenir, tu as toute la vie devant toi.
Bonjour.
La premiere fois que j’ai vu un disque d’Alan , comme tel, c’etait chez une amie de college, en 1972, et il s’agissait de Reflets. Mais avec le temps, et en regardant la pochette , il me semble que j’avais vu cette photo en noir et blanc plus tot, a Lille, dans la grande librairie du « Furet du Nord », ou l’on trouvait aussi des disques. Je ne connaissais pas la musique Bretonne a cette epoque, en dehors de la musique de bagad, entendue dans des reportages . Je pense que c’est un ami qui, n’ayant prete le 33t « A l’Olympia », a declenche l’interet. Tout le monde a cette epoque parlait de « Tri Martolod » et de la « Suite Sud armoricaine », mentionnant pour le dernier titre quelques grivoiseries dans le texte, mais sans saisir exactement la teneur des propos. C’est apres avoir achete le song-book contenant ce titre que j’ai compris le sens , a l’aide du lexique en fin de livret. Tres rapidement, j’ai accroche sur d’autres chansons de l’album: « An durzuhnel », « An alarc’h » et « The foggy dew », d’une part a cause des melodies, mais surtout du fait que l’on entendait plus la harpe en solo. J’ai aussi achete le Barzaz Breizh pour trouver certains textes et leur traduction. Concernant mes parents, ils trouvaient la musique d’Alan interessante, bien que ne comprenant pas les paroles, et n’etant pas particulierement au fait de la musique celtique en general. En 1973, en vacances dans le Roussillon, j’ai reussi a convaincre mon pere d’aller a un concert d’Alan a St-Cyprien plage. Nous etions dans les premiers rangs, c’etait apres la sortie de « Chemins de terre », un des meilleurs albums d’Alan a mon avis. C’etait aussi le temps de ce groupe de musiciens mythiques. Le son etait excellent , probablement un peu trop fort pour mon pere sur les morceaux comme « Brezhoneg raok ». Il a apprecie le concert neamoins, n’ayant qu’une reserve sur les commentaires politiques, que j’essayais de lui expliquer plus tard. Bien evidemment, entendre comparer le Parc d’Armorique au Larzac ne tombait pas sous le sens pour lui… Comme beaucoup de gens de sa generation, et de sa sensibilite electorale, il ne comprenait que l’on melange politique et chansons. Mais apres ce concert, il a toujours ecoute Alan quand nous le voyions dans des emissions comme le Grand echiquier. Et lors de ses funerailles, ou l’on nous a suggere de choisir une musique qui aurait plu au defunt, j’ai propose « Une journee a la maison », que nous avons ecoute en attendant la fin de la cremation…
Histoire toute parallèle pour moi, Tri Martolod puis Pop Plinn, suite sudarmoricaine ; c’était en 72. Je me souviens d’un concert retransmis à la télé fin 72, puis Discorama avec Denise Glaser (j’ai été content d’en revoir un extrait dans le dernier docu Au delà des frontières). Et pour moi ça a été le début d’une immersion totale dans la Celtie, alors que rien ne me prédisposait à ça. J’ai construit peu après ma première harpe (ben oui, où en trouver une à l’époque ?), je me suis mis au breton. Et j’ai réussi à emmener mes parents à un concert à Brest, c’était en 76. Tout ça ce sont de merveilleux souvenirs…. déjà 40 ans !
Ah, les harpes…Je n’en ai pas…encore. Mais d’ Alan , je suis passe ensuite a Planxty, et la musique Irlandaise. Et je joue maintenant du bouzouki Irlandais!
C’est chouette aussi… Oui, moi c’est plutôt l’Ecosse qui m’a fasciné, et je me suis mis aussi au gaélique et à la cornemuse quand j’ai eu la chance de passer deux années sur les îles Hébrides. Mais je rêve aussi d’uileann pipes, mais que ça coûte cher!
C’est ce qui m’a arrete pour la harpe, bien que l’on trouve des bouzoukis a + de £3000 .
Aussi , j’aurais ete tente par les cordes metal, et il y a peu de luthier qui en fabriquent. Ou alors ce sont de copies d’instruments anciens, type Harpe de Trinity College, et ils n’ont pas les taquets de demi-tons. Mais il y a un fabricant allemand qui fait ce genre d’instrument, a un cout tres eleve neanmoins. Son travail est remarquable, d’apres ce que j’ai vu sur sa page…
C’est pour ça que j’ai toujours fabriqué mes harpes, je n’avais pas l’argent nécessaire au départ et puis je me suis pris au jeu d’en fabriquer, surtout à cordes métal d’ailleurs. Moi non plus, je ne voulais pas une copie d’ancien, car je voulais pouvoir utiliser le chromatisme et sortir du répertoire irlandais ancien, même si j’aime bc cette musique. D’ailleurs en ce moment même je travaille sur un nouveau modèle, à cordes alliance pour remplacer la précédente qui ne me plaît plus. Si je devais acheter, je ne pourrais pas changer comme ça de modèle ! Pour le fabricant allemand, je pense qu’il s’agit de Yann Sievert, il a fait entre autres une réplique de la Sirr harp pour Myrdhin. Je suis incapable de jouer dessus, les cordes sont trop rapprochées et on ne peut jouer qu’avec des ongles longs (même si j’utilise aussi les miens, mais pour ce type de harpe il faut vraiment les avoir très longs). Mais ses harpes sont effectivement remarquables, ainsi que le prix (justifié néanmoins).
My first live gig?
August 1974 in Berlin my thinks
And no german gigs announced for 2012 🙁
Mon premier album d’Alan: « Reflets » 1970
Mon premier concert: le 25 avril 1976 au Château des Ducs de Bretagne à Nantes après la grande manifestation pour la réunification de la Bretagne…
J’attends avec impatience le concert du 28 Juillet aux
Trois-Moutiers…Je remercie Alan pour sa musique et
son engagement sans faille durant toutes ces années.