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Unesco. Le breton classé «sérieusement en danger»


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(@import)
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Voici une petite description de l’état des langues celtiques dans Le Télégramme, suite à un rapport de l’Unesco.

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/unesco-le-breton…

L’Unesco vient d’éditer, en français, anglais et espagnol, sa seconde édition de l’Atlas des langues en danger dans le monde (collection Mémoire des peuples). La première édition date de 1996. Fin2010, l’Unesco répertoriait 2.500langues en danger sur les 6.700 parlées sur la planète. Dans son introduction, Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco, rappelle que «la perte d’une langue entraîne un appauvrissement de l’Humanité à de multiples égards»: connaissances perdues, disparition du patrimoine culturel. 

De 0 (langue éteinte) à 5… 

Chaque continent est passé au crible par des spécialistes. Une grande carte, jointe à l’ouvrage, est reprise par région du monde dans le livre. La langue bretonne est classée parmi les langues «sérieusement en danger», soit au niveau 2. Ce qui signifie que «la langue est seulement parlée par les grands-parents et les générations plus âgées; certes, les parents arrivent encore à comprendre cette langue mais ne l’emploient plus avec leurs enfants, ni entre eux». La classification va de 0 (langue éteinte), à 5: «langue parlée par toutes les générations» et dont la transmission est assurée. Ces langues, comme le français, l’anglais, l’arabe, le chinois, etc, ne figurent donc pas dans l’atlas. Mais d’autres langues régionales de France non plus, comme le créole parlé à la Guadeloupe et à la Martinique. Côté langues celtiques, le tableau est inquiétant:elles sont toutes «en danger». «Situation critique», niveau1: le cornique des Cornouailles britanniques, le mannois de l’île de Man. «En danger», niveau 3: gaéliques écossais et irlandais. «Vulnérable»,niveau4:le gallois. Deux de ces langues, le mannois et le cornique, s’étaient éteintes et ont été réactivées mais leur survie reste très fragile. Cet atlas offre un panorama unique des langues en danger dans le monde. Il peut également être consulté gratuitement sur internet(atlas interactif). Contact www.unesco.org/culture/fr/endangeredlanguages Unesco, 7, place de Fontenoy, 75352 Paris 07SP. 

Christian Le Meut

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En réalité, il me semble que chaque année, l’Unesco parle de l’état des langues dans le monde, et chaque année, le même constat concernant la langue bretonne, elle est en grand danger. Et chaque année la même indifférence, la même absence de réaction de la part des medias, en particulier des media parisiens, comme .. le Nouvels Obs, là où un certain Ronan Guéblez s’exprimait récemment, mais pas pour parler de la situation du breton !

L’éternelle question, déjà posée sur votre blog, Alan, revient : que faire ?
Vous, vous exprimer clairement votre pensée, en particulier sur votre blog, mais c’est loin d’être le cas pour d’autres, chanteurs ou chanteuses. Les Marthe Vassalo, les Erik Marchand, les Annie Ebrel, …
Plusieurs ont participé à un film autour de Marcel Guilloux, récemment. Pourquoi ne prennent-ils pas ensemble position sur ce qu’il faudrait faire pour la langue bretonne ? N’ont-ils rien à dire sur le sujet ? Pensent-ils qu’ils n’ont aucun «poids médiatique» et que ça ne servirait à rien ? C’est une question que je me pose depuis un moment.

En Bretagne, pratiquement personne n’a de «poids médiatique» : ni les politiciens, ni les «intellectuels» (s’il y en a), ni les … marins (à part de Kersauson, mais bon, il ne l’utilise que pour sa pom !), ni … Ronan Guéblez. 

Or, pour faire progresser une cause, l’un des outils principaux, sinon le principal, c’est le «poids médiatique». Les politiciens auraient la possibilité de l’acquérir, mais soit pas manque de volonté, de courage, d’ambition, de talent, ou des quatre !, ils n’en ont pas. Les «intellectuels» sont aux abonnés absents. Les media, style Le télégramme et Ouest-france, F3Bretagne, ne font pratiquement rien ou pas grand chose. 

Pourquoi l’ensemble des musiciens et/ou artistes qui sont apparemment attachés à la langue bretonne ne prennent-ils aucune initiative alors qu’ils peuvent se réunir le temps d’un film autour d’un chanteur traditionel ?

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Posté : 05/04/2011 4:41 pm

(@import)
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voilà un rapport qui est bien inquietant.
je pensais pourtant que le nombre de bretonnisants etait en augmentation ces dernières années.
moi je continue d’apprendre cette langue aussi parce que je ne veux pas la voir mourir…alors si comme le disait Alan , tous les bretons ou tous les amoureux de la Bretagne pouvaient apprendre au moins quelques mots…

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Posté : 05/04/2011 5:11 pm


 alan

(@alan)
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effectivement mon poid médiatique est très modéré, même si j’ai toujours l’espoir de parler davantage « dans le poste  » dans les grands medias, et aux bonne heures.

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Posté : 05/04/2011 5:26 pm

(@import)
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Tous ces artistes dont tu parles… Je pense justement qu’on ne leur donne pas assez souvent et assez « largement » l’occasion de s’exprimer. Cette occasion, c’est quoi au juste ? Des interviews, le plus souvent publiées sur internet, mais aussi dans quelques magasines bretons. Alan, en plus d’avoir bénéficié de l’intérêt de certains médias dans les années 70 – ses prises de position sont surtout connues grâce à cela, du moins c’est comme ça que je les ai connu – peut également écrire librement sur ce forum. Tout ce que je sais de ses positions actuelles, je le tiens principalement de ce forum. Mais qu’en est-il de ceux qui n’ont pas cette relation avec les internautes ? Comment peut-on savoir ce qu’ils pensent, ce qu’ils ressentent, s’ils ne sont interviewés qu’à de rares occasions et ne peuvent pas profiter de ce que peut apporter la toile en terme de diffusion ?
Si Annie Ebrel, par exemple, décidait de s’exprimer demain sur la langue bretonne, comment le pourrait-elle ? A qui pourrait-elle s’adresser, qui répandrait son message ?
J’ai pu lire récemment dans le Peuple Breton une interview de Nolwenn Korbell, dans laquelle elle s’exprimait plutôt intensément sur la langue bretonne. Là, je dis bravo, vraiment. Mais le fait est que si je n’avais pas été abonné au Peuple Breton, je n’aurai certainement pas eu vent de ces opinions, car les interview de Nolwenn Korbell, où les bonnes questions lui sont posées, ne sont pas légion sur internet.
Il faut rechercher toutes ces informations avec tous les moyens dont nous disposons, parfois avec acharnement, pour espérer tomber dessus à un moment donné.
Peut-on reprocher à certains de se tenir éloigner des médias de masse ? Acheter un album, se rendre à un concert… C’est avant tout cela qui permet de juger de l’intérêt qu’a une personne pour la langue bretonne. Même si cela ne fait pas tout, c’est déjà fondamental.

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Posté : 05/04/2011 5:32 pm

(@import)
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Mais si tous les chanteurs et chanteuses, politiques, intellectuels, genre Ronan Le Coadic, tous ceux qui ont une certaine notoriété, se réunissaient, et disaient : voilà ce qu’il faut faire pour la langue bretonne, et allaient le dire à qui de droit et devant les media, je suis certain que ça « bougerait ».

Un parti comme l’Udb, plutôt que de faire des communiqué que presque personne ne lit, pourrait mettre en place une telle initiative.

(Je répondais à Alan)

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Posté : 05/04/2011 5:44 pm

(@import)
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Il y a eu aujourd’hui un reportage sur la langue bretonne en danger au 13h de TF1.

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Posté : 05/04/2011 5:54 pm

(@import)
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@ Loarwenn : il me semble que tu leur cherche des excuses !

Tout le monde peut utiliser internet pour s’exprimer.

Et il ne s’agit pas de s’exprimer seulement individuellement, mais collectivement.

Pourquoi ce qui a été fait pour le fest-noz à l’initiative de Dastum ne peut pas l’être pour la langue bretonne ???

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Posté : 05/04/2011 5:56 pm

(@import)
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« Il y a eu aujourd’hui un reportage sur la langue bretonne en danger au 13h de TF1. »

TF1 est le seul media a parler de temps en temps de la langue bretonne. Il avait parlé aussi du succès du livre les « Bretonnismes »

Les media de « service public » comme les publications parisiennes sont, elles, aux abonnés absents.
Curieux, non ?

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Posté : 05/04/2011 6:03 pm

(@import)
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sur le service public on a quand meme la retransmission du festival interceltique de Lorient ou certaines émissions …mais à quelles heures?

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Posté : 05/04/2011 6:18 pm

(@import)
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Je ne cherche pas d’excuses. Il se trouve que chanter en breton sur des albums ou sur une scène, participer à la diffusion réelle (donc en-dehors du monde virtuel par exemple), est déjà une démarche importante. A cette heure je pense qu’il est plutôt difficile de déterminer ce qui pourrait faire avancer durablement la langue bretonne. A une certaine époque, la démarche la plus importante a été la création des écoles bilingues. C’était un formidable bond en avant. Où en sommes-nous, 30 ans après ? Toujours à chercher de nouveaux moyens pour promouvoir la langue, parce qu’il se trouve que cette opportunité qui était offerte aux parents de voir leurs enfants apprendre la langue bretonne n’a pas été saisie par la majorité. Bien sûr c’était au départ un phénomène, en comparaison au statut de la langue avant les années 70. Mais par rapport à la population, cette initiative, bien que remarquable, n’a malheureusement pas touché grand monde : la langue est toujours en danger.
Comment pouvons-nous être certains qu’une prise de parole de certains artistes, qui sont hélas souvent inconnus (ou méconnus) à l’échelle de l’hexagone, pourrait apporter quelque chose de décisif ? J’ai rencontré pas mal de gens qui écoutaient Denez Prigent, par exemple. Denez Prigent qui, sur ses albums, n’a jamais chanté autrement qu’en breton. Et bien ces gens que j’ai croisé se foutaient royalement du statut de la langue bretonne. Simplement parce que les chants en breton c’est bien beau, c’est un patrimoine de la République… Mais ça ne doit rester justement qu’un patrimoine, quelque chose qui ne s’emploie pas tous les jours, dans le privé comme dans le public. C’est triste à dire, mais une bonne partie des gens écoutant des chansons en langue bretonne sont heureuses que cela soit sur cd ou dans les concerts, mais ne voient aucun intérêt à ce que cela se retrouve dans le quotidien, dans les boulangeries, dans les gares.
« C’est bien de chanter en breton, mais notre langue c’est le français parce que c’est la langue de la République ». Combien de fois j’ai pu lire et entendre cela…
Après je ne dis pas qu’il ne faut rien faire. Bernez Tangi disait récemment que parler breton n’est pas un acte militant, mais une chose tout à fait normale. Et je partage cette idée-là. Ce qu’il y a de plus important à mon sens, c’est d’utiliser la langue bretonne sans avoir à demander la permission de le faire, de manière naturelle. C’est bien plus percutant je pense que quelqu’un qui se contentera d’exprimer sa volonté d’un statut officiel pour le breton.
Et cela s’est illustré récemment dans l’actualité…
Entre cette institutrice signant un chèque en breton, le plus simplement du monde, et ces témoins qui se sont exprimés en breton à Rennes… Tout cela a fait pas mal de bruit. Est-ce que les répercutions auraient été telles si ces hommes et femmes avaient tout simplement réclamé un statut particulier pour leur langue ?
Je reste persuadé que pour faire avancer les choses, s’exprimer en breton n’importe où et à tout moment, jouer sur ce mode de provocation modérée, reste une des meilleures solutions.

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Posté : 05/04/2011 6:27 pm


 alan

(@alan)
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oui, c’est une solution, c’est vrai.
Mais la communication, ça passe par un service de presse.
C’est pourquoi j’ai mis une bonne partie de mes gains dans la com (rétribuant attachées de presse, pub, etc.).
Et c’est pourquoi on a beaucoup parlé de la Bretagne, sa langue, etc. dans les années 70, et à un certain degré aussi dans les années 90.

Il reste, avant tout, à tous les autres artistes bretons à faire comme moi. A condition qu’ils ne rechignent pas à s’adresser au grand public hexagonal, voire plus, sans, pour autant, ne pas rester pointus culturellement.
Sinon, pas de changement, même modeste, des mentalités. Que des actions ponctuelles soient les bienvenues, bien sûr, mais c’est de changement global qu’on parle.

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Posté : 05/04/2011 8:02 pm

(@import)
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peut etre aussi ne faut il pas dramatiser trop vite…les initiatives ne restent pas inefficaces à en juger par la hausse des effectifs dans les ecoles bilingues ou les ecoles Diwan.
+35 % à la rentrée 2010 c’est quand meme pas mal.

je me souviens meme avoir lu quelque part que le breton etait la seule langue celtique où le nombre d’apprenants progressait.
donc ne soyons pas fatalistes et restons mobilisés , inventifs et innovants pour y attirer encore plus de monde dans ces écoles.

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Posté : 05/04/2011 8:24 pm


 alan

(@alan)
Membre Moderator Registered

c’est bien ces encouragements. Il y a progression de l’enseignement, malgré des freins artificiels.
Par contre, c’est le Pays de Galles qui est le seul pays celte à avoir inversé la courbe: de plus en plus de galloisants.

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Posté : 05/04/2011 10:30 pm

(@import)
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Je me demande souvent combien de millions d’euros la France dépense pour défendre la francophonie dans divers pays, et ex-colonies, alors que les langues-souches de ce pays crèvent dans l’indifférence générale.  Pourquoi les Bretonnants ont-ils un jour accepté de parler français, ou plutôt de ne plus parler breton ? Les Féroïens qui n’étaient pourtant que 40 000 ont gagné contre le danois.Il faut croire qu’il y a des peuples plus résistants que d’autres, ça me fait mal de dire çà, mais ça a été déjà évoqué sur ce forum. Cela dit, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.

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Posté : 06/04/2011 12:05 am

(@import)
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Pourquoi les bretons ont-ils accepté de parler français, ou plutôt de ne plus parler breton ?

Peogwir e oa diaes talañ ouzh pep tra sur mat : paourentezh, dispriz, mezh ha me oar me…
Arabat disoñjal o deus ar vretoned gouzañvet diwar meur a dra war un dro ; ne c’heller ket respont d’ar goulenn savet ganit Stéphan dindan un nebeud frazennoù.
Ha moarvat e vefe ret dit mont da furchal war-zu ar studiadennoù bet graet war stad hag istor hor yezh evit kaout ur respont sklaer a-walc’h.
Ha ma fell dit kaout displegadennoù gant tud hag o deus bevet kement-mañ en o familh e c’hellan reiñ un nebeud titouroù dit… Met en un doare prevez kentoc’h : n’em eus ket c’hoant da aloubiñ ar forom-mañ gant va istor !!
Un dra ‘zo sur, sevel a rez aze ur goulenn gouest da zihuniñ poanioù bras evit tud ‘zo…
Ken ar c’hentañ marteze neuze ?!

Sans doute parce que résister à tout n’est pas facile : pauvreté, mépris, honte…
La liste serait longue…
Les bretons ont souffert de beaucoup d’autres maux en plus de celui de perdre leur langue, il ne faut pas l’oublier ; je ne pense pas Stéphan, que l’on puisse donner réponse à ta question en quelques phrases. Il faudrait sans doute que tu t’intéresses aux études qui ont été faites sur le sujet.
Mais si tu veux le témoignage de gens directement concernés par le problème, je veux bien te donner quelques indications… Mais en message privé plutôt : je ne voudrais pas envahir le forum avec mes histoires !!
Une chose est sûre, ta question encore aujourd’hui peut toucher des points sensibles pour quelques-uns…
A plus tard si tu veux ?!
 

Laouen

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Posté : 06/04/2011 1:46 am


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