J’ai lu un communiqué de presse émanant de Dihunomp ! ( organe de presse que je viens découvrir) évoquant la possibilité de créer un groupe breton à l’assemblée nationale , en voici un extrait :
« Dans la foulée de la “présidentielle”, Français et Bretons sont retournés aux urnes les 10 et 17 juin pour élire le nombre astronomique de 577 députés à l’Assemblée nationale, censés les représenter. On connaît maintenant le résultat, que la page 8 de cette édition de Dihunomp commente un peu plus dans le détail. Concernant la Bretagne, les cinq départements ont donc délégué au total 37 députés : 5 pour les Côtes-d’Armor, 8 pour le Finistère, 8 pour l’Ille-et-Vilaine, 10 pour la Loire-Atlantique et 6 pour le Morbihan. Parmi ces élus, un certain nombre ont manifesté, lors de leur campagne de candidature, leur réel attachement à la Bretagne, à sa langue, à sa culture, à son développement économique et au nécessaire regroupement de son vrai territoire dans son intégralité sous le nom de “Bretagne” actuellement et abusivement attribué à une division administrative, rétrécie par décision du pouvoir central. Le temps me paraît donc venu pour ces derniers d’envisager de constituer un “Groupe breton” dans cette nouvelle assemblée, transcendant les clivages de type hexagonal qui les divisent artificiellement et annihilent leurs efforts, en vue d’une reconnaissance de leurs légitimes revendications. A cette fin, je rappelle ci-après à leur intention, les conditions réglementaires, nécessaires et suffisantes, pour constituer un tel groupe : Le Règlement de l’Assemblée prévoit que « les députés peuvent se grouper par affinités politiques ». Pour constituer un groupe, il faut remplir deux conditions : – 1 ) réunir un nombre minimum de députés, passé de vingt à quinze à l’Assemblée nationale depuis la réforme du règlement du 27 mai 2008 ; – 2 ) remettre à la Présidence une déclaration politique signée des membres qui adhèrent à ce groupe et présentée par le président qu’ils se sont choisis. Un même député ne peut faire partie que d’un seul groupe. Il ne semble pas, dans ces conditions, que réunir un minimum de 15 députés sur 37 soit difficile, d’autant plus que ce groupe peut être rejoint par d’autres Bretons élus de la diaspora. Seule le dernière phrase de cet extrait du règlement pourrait faire hésiter tel ou tel élu, craignant d’être rejeté par le parti hexagonal qui lui a permis d’être élu. Lettre d’information des Bretons… »
Source : Dihunomp ! Porte parole:Paul Chérel Publié le 20/06/12
Que faut-il en penser ? Ne serait-ce pas révolutionnaire ?
Gwell
parfois il faut être un peu réaliste. Un projet me paraissant envisageable serait que soit créé un CELIB+. Il suffirait de prendre modèle sur l’ancien et, en prenant la même avance qu’à l’époque, ce serait un énorme pas vers la Dévolution.
Pour moi c’est le type même de fausse bonne idée !
Les députés sont élus théoriquement pour fabriquer et voter les lois . Quoi de commun entre un député ultra libéral qui voudrait favoriser les privilégiés , un autre plutôt à gauche qui souhaite défendre les lois sociales et un troisième à l’extrème droite dont l’obsession est de renvoyer les étrangers ,fussent-ils bretons ?
Cela ne suffit pas pour former un groupe cohérent , à moins qu’il s’agisse d’une forme de groupe se réunissant uniquement sur certains sujets ( langues , départements …) mais cela n’existe pas dans le droit français à ce jour !
Pour moi j’ai peur que cela ressemble un peu trop à ce que l’on appelle communément le nationalisme ( dans son sens le plus péjoratif)
Peut-être pas un sujet de bac mais au moins à méditer ?
Glazen
Normalement, le règlement de l’Assemblée Nationale ne prévoir pas le type de regroupement. C’est d’ailleurs pour ça que Mélanchon a négocié avec des députés extérieurs au Front de Gauche afin de pouvoir quand même créer un groupe.
« Naturellement », les députés se regroupent par sensibilité politique et, plus encore, directement par parti politique.
Il est simplement précisé que les regroupements se font par « affinité politique ».
Mais un député ne peut pas, non plus appartenir à plusieurs groupes. Ce qui fait que les pressions sont fortes pour qu’il appartienne – lorsqu’il est issu d’un parti politique – au groupe de ce parti.
On lira avec intérêt cet article
Je n’en voit pas vraiment l’intérêt.
L’important ce sont les lois votées. Et des députés de droite et de gauche se sont déjà rassemblé pour certains sujets : l’amendement Le Fur – De Rugy par exemple.
Ce qu’on peut attendre des députés (et des ministres) bretons, c’est qu’ils fassent avancer les choses sur 3 points en particulier :
– les langues minoritaires
– la décentralisation
– la Réunification.
Pour cela il faut qu’ils convainquent une majorité de députés (voire plus si il faut changer la constitution). Quel serait l’intérêt d’un groupe breton dans ce cas, sachant qu’ils ne peuvent appartenir qu’à un groupe ?
Il faut noter que Marylise Lebranchu, qui a un poste clé au gouvernement (en gros la décentralisation), à refusé de postuler pour le perchoir (et donc de quitter son poste de ministre) alors que ses « supérieurs » la pressaient pour le faire. (ce qui en dit long sur la médiocrité socialiste, puisqu’après avoir nommé quelqu’un ministre, il lui demande de quitter son ministère pour le poste honorifique du perchoir (initialement prévu pour une certaine Ségolène, qui a eu un empêchement de dernière minute) parce que Marylise Lebranchu est (1) une femme, (2) provinciale, (3) sans ennemis au ps !)
Il n’est pas facile de savoir ce que l’on peut attendre d’elle, ni si quelqu’un d’autre aurait fait des choses plus intéressantes, mais bon, comme Le Drian a dit que l’ambition décentralisatrice de ce gouvernement était forte, peut-être qu’elle peut apporter des choses intéressantes, si elle a un minimum de fibre bretonne (ce qui n’est pas encore tout à fait établi !), et peut-être que ça peut-être un atout pour la Réunification, elle y étant officielement favorable.
je pense qu’il faut leur (PS) laisser 5′ avant tout jugement (sans rester forcément à des déceptions passées).
Ici plusieurs on répondu à l’idée que quelqu’un (Gwell) a lancée (un groupe breton à l’assemblée), mais personne à celle que j’ai lancée moi-même (nouveau CELIB).
Je connais mal ce qu’à pu apporter le CELIB, mais le CELIB a été créé à une époque où n’existait pas de Conseil Régional.
Son rôle devait être de défendre les intérêts bretons vis-à-vis de paris en mettant les oppositions partisannes de côté, mais ce rôle n’est -il pas maintenant joué , ou devrait être joué, par le Conseil Régional ?
J’ai du mal à voir qui pourrait se réunir pour reformer un CELIB.
il existe déjà des tentatives de ce genre, mais rien qui ait des chances d’égaler le Celib.
Le Conseil régional joue une partie du rôle du Celib. Mais le principe du CR est basé sur des votes et sur l’opposition entre partis. C’est un principe démocratique, il est bon en soi. Le principe du Celib permet la formation d’un groupe de pression rassemblant des responsables, en dehors des partis pour les intérêts bretons, ce qui ne les empêche pas de s’opposer dans d’autres lieux. Ceci est possible que dans un cadre de ce type.
Tout d’abord, il est vrai que la constitution d’un groupe breton à l’assemblée, n’est pas très réaliste. On peut toujours rêver…I have a dream…
Je trouvais cette idée amusante en imaginant les réactions de tout bord, la Une ds journaux : presse écrite, Radio, TV…Clin d’oeil également à l’histoire , un groupe breton siégeant à l’Assemblée Nationale, organe issu en quelque sorte de la révolution française qui proclamait la France Une et Indivisible !
Je ne suis pas très sérieuse et j’aime plaisanter parfois.
Quant au CELIB, je pense qu’il a eu un rôle important lors de sa création après-guerre. Il a réussi à réunir, hors des clivages, toutes les forces politiques de la Bretagne pour une défense des intérêts bretons . Il a oeuvré pour sortir la Bretagne de son isolement, de mettre un terme à l’exode rural, en finir avec la diaspora, et travailler pour la reconnaissance de la culture bretonne.
Il est possible et souhaitable de renouer avec ce modèle, en le renforçant, et faire pression sur nos élus et ministres bretons, une conjoncture favorable se présente, il ne faut pas la laisser passer. IL est temps .
Gwell
Qu’est-ce qui manque pour qu’un nouveau CELIB voit le jour ?
La Bretagne est pleine de forces mais elles sont éparpillées, comment faire pour que ces forces se rassemblent davantage et ait un effet d’entraînement sur un plus grand nombre de Bretons ?
En premier lieu, chacun peut s’adresser à son propre député pour les inciter à se réunir, et ou également rédiger une pétition commune en ligne, à faire circuler en activant ses réseaux, leur faire lire ou relire « Debout Bretagne » de Michel Phliponneau, cela pourrait être un premier pas. Tout cela tient peut-être de l’utopie !
Bonne journée à tous
Gwell