Projets pour la Bretagne
Quels projets (utopiques ou pas) souhaiteriez-vous voir se réaliser en Bretagne ?
c’est assez simple:
– investissement efficace dans les énergies alternatives
– appliquer en Bretagne de nouvelles règles sociales plus respectueuses.
– quotas minima pour les femmes
– réunion commune Région Bretagne-Loire atlantique du côté de Redon pour organiser la réunification
– organisation d’un statut particulier avec l’aide des instances internationales
– officialisation du terme « Peuple breton »
– mise en place de l’organisation par étapes du bilinguisme dans tous les secteurs
– intégration dans les heures de cours d’une initiation au Breton dans les 5 départements
– petite initiation symbolique à d’autres langues comme l’arabe et le chinois.
– Anglais et Breton obligatoires en 6ème.
– intégration de l’Histoire de Bretagne à tous les niveaux d’enseignement
– prise en compte de l’Art, la philosophie et l’architecture celtiques dans l’enseignement
– quotas minima de programmation d’émissions et de chants en Breton (radio, télé).
– et bien d’autres choses
eh ben et le gallo Alan ! Enfin rroooo la bourde !
Bon et en économie alors rien non plus ? c’est bien les artistes ça ! donc les ports bretons on y met le paquet et pas que pour la plaisance,
et l’agriculture on arrête d’importer du soja OGM pour nourrir le bétail
etc
ça c’est une bon sujet Alwenn, un bon point pour vous
j’avoue que « ET D’AUTRES CHOSES » montre bien que je n’ai pas pu m’attarder sur mon blog plus de 5′. Ce n’était pas un programme de gouvernement.
Plaisant programme!
Je n’ignore pas que vous en faites dans le combat que vous menez, mais n’avez vous jamais songé à vous lancer en politique? Il est certain que peu -pas- de personne aurait le poids, la force, le soutien que vous pourriez avoir. Il y a des murs que seul un vent fort peut faire tomber…
Soyez notre Kornog!!
« ça c’est une bon sujet Alwenn, un bon point pour vous »
Je pensais que j’avais déjà une floppée de bons points !!
Que proposez-vous comme projets pour le gallo, Colin ?
j’ai participé à des élections en position non-éligible.
Car mon travail me prend au moins les deux 8, et je manque pourtant réellement de temps pour la musique elle-même.
Donc, ce serait le choix d’abandonner la scène et le disque.
Dans un monde où tout ce travail serait « mâché », je pourrais peut-être songer à ce qu’ont fait certains de mes confrères au Brésil ou à Haïti.
Je rêve d’abord à un Super-Celib où seraient fédérées toutes les forces favorables à la Bretagne (excluant l’extrême droite), chacun pouvant rester, en même temps, dans son parti ou son mouvement.
Et, en même temps, à un parti breton genre Super-UDB, qui pourrait être plus radical sur certains points, plus ouvert sur d’autres.
Pour le « Gallo », Monsieur Colin, je peux résumer ma position.
Je ne reconnais pas une langue Gallo.
Je ne suis pas sûr de l’utilité de ne pas garder le Français comme langue écrite de l’Oil occidental.
Je reconnais la présence en Haute-Bretagne de différentes variantes du Français (ou Oil) rural, appartenant à un sous-ensemble linguistique des départements limitrophes de la Bretagne et de l’Est de la Bretagne.
Je reconnais le droit, voire le devoir, des haut-bretons à/de faire référence à ces variétés culturelles et linguistiques et à leur donner une certaine place. L’importance de cette place doit quand même tenir compte de la motivation de la population dans son ensemble. On ne peut imposer une visibilité de ces dialectes ou sous-dialectes aussi importante que celle de la langue bretonne et beaucoup plus importante que celle qui lui est allouée dans les départements limitrophes. Le dialecte Oil occidental doit avoir une place comparable aux dialectes bretons.
Je reconnais aux départements limitrophes, de même qu’aux différentes instances de la Francophonie, le devoir de participer au financements nécessaires. Je suis choqué par le fait qu’aucun pas ne semble fait dans ce sens, même pas en projet.
Je ne suis pas un spécialiste du gallo que je n’écris pas mais j’aimerais apprendre. j’habite en Haute Bretagne et on y pratique encore cette langue, je l’ai aussi entendue dans mon enfance, et une partie de ma famille pratiquait
Les enseignants défendaient de parler ce « patois » et punissaient les enfants qui donc avaient honte de venir d’une famille de « ploucs ». Si cela vous rappelle quelque chose…
Je suis convaincu qu’il n’y a pas de hiérarchies dans les langues. Parce qu’elle est une langue romane, le gallo est une langue cousine et donc proche du français et d’autres langues d’oil. Elle ne permet donc pas de marquer autant une identité « nationale » comme le fait le brezhoneg, langue celtique, mais elle est aussi une langue de la Bretagne et digne qu’on s’y intéresse et qu’on la sauvegarde comme l’a reconnu le Conseil régional à l’unanimité le 17 décembre 2004. Et celle langue est reconnue aussi par l’Etat français comme une langue régionale, donc le débat est clos sur ce point.
Une langue ? Sans doute d’autres à une certaine époque ne reconnaissait pas UNE langue bretonne mais aussi à juste titre plusieurs dialectes bretons et ceci avant qu’elle ne soit unifiée puis surunifiée.
Sur la nécessité d’orthographier le gallo de façon différente du français, je suis étonné de votre perplexité, comment différencier les différentes diphtongues et triphtongues qui n’existent pas en français et qui sont très riches en gallo ? Comment une langue peut-elle passer de l’oral à l’écrit et être reconnue si elle doit être transcrite dans la langue dominante ?
Oui cette langue est aussi parlée dans les régions limitrophes du Maine. A vouloir faire correspondre les limites géographiques et celle de la langue on arrive à des aberrations comme de vouloir mettre des panneaux en brezhoneg dans des zones où on n’a jamais parlé breton.
Sur les financements il serait logique que la Région « pays de la Loire » soit aussi sensible que l’est la région Bretagne ou le Département d’Ille et Vilaine effectivement
on est d’accord sur un point: le financement par d’autres que la Région-Bretagne.
Et le fait que vous n’êtes pas un spécialiste du Gallo.
Si on devait écrire dans chaque dialecte, ce serait la fin assurée pour le Breton.
Même question pourtant que pour d’autres dialectes que vous voulez appeler « langues », ce que je trouve simplement orgueilleux.
Ce que reconnait ou pas aujourd’hui l’Etat français? Qu’il reconnaisse le Peuple breton, ça me parlerait bien.
On pourrait ouvrir un topic sur le gallo, pour que celui-ci reste plus diversifier, si des connaisseurs du gallo sont présents sur le forum.
Sur les langues en générale, on peut lire
http://www.monde-diplomatique.fr/mav/97/
La bataille des langues
L’un des articles s’intitule :
La dignité retrouvée du guarani au Paraguay
L’un des enjeux pour les langues menacées, c’est de retrouver ou d’acquérir une « dignité », qu’elles ont en … théorie (« ll n’y a pas de hiérarchies dans les langues. » – Colin), mais pas en … pratique !!
La réflexion sur le gallo (comme sur le breton) doit aussi porter sur cela : comment donner ou redonner de la « dignité » à cette langue, aux yeux de ses locuteurs comme des non locuteurs ? Pour l’instant, le gallo reste trop dans l’ombre.
Il me semble qu’entre des « langues » très proches, il peut y avoir deux types de relations :
– une indépendance ou quasi-indépendance, comme dans le cas du catalan par rapport au castillan. On a alors affaire à deux langues.
– une dépendance, avec répartition des rôles, comme dans le cas de l’alsacien et de l’allemand. L’alsacien restant plutôt du domaine de l’oral, l’allemand du domainde de l’écrit, de l’enseignement, des medias. On peut considérer alors l’allemand comme une langue, et l’alsacien comme un dialecte, avec probablement des variations d’un lieu à un autre.
Le gallo est probablement vécu par ses locuteurs comme dans le cas de l’alsacien (certains utilisent le mot « patois », comme les occitans).
Pour faire d’un ensemble de dialectes une langue « indépendante », il ne suffit pas de le déclarer, il faut du … travail.
« Une langue ? Sans doute d’autres à une certaine époque ne reconnaissait pas UNE langue bretonne mais aussi à juste titre plusieurs dialectes bretons et ceci avant qu’elle ne soit unifiée puis surunifiée. »
La langue bretonne reste un ensemble de dialectes, mais comme ces dialectes ne sont pas liés à une autre langue (sinon au gallois et au cornique), qu’ils ont une origine commune et une forte intercompréhension, ils peuvent être regroupés sous le terme abstrait « breton ».
(Une religion est une secte qui a réussi, une langue est un dialectes qui a réussi. C »est du moins ce qu’on dit)
« Je reconnais aux départements limitrophes, de même qu’aux différentes instances de la Francophonie, le devoir de participer au financements nécessaires. Je suis choqué par le fait qu’aucun pas ne semble fait dans ce sens, même pas en projet. »
La francophonie ne fera rien pour le gallo, c’est une certitude. (Elle fera peut-être un jour … semblant, sans plus)
Comme pour le breton, c’est à l’Etat breton (pardon, à la Région Bretagne, ou plutôt à la Bretagne historique) de faire le travail et de prendre l’argent là où il est : c’est à dire dans les poches de l’Etat français… (et dans les siennes)
Mais il faut d’abord, pour le gallo, des … militants connaissant la langue.
je ne sais pas ce que vous voulez nous faire comprendre Alan mais est ce que vous contestez que le Gallo est une langue ou est ce que vous voulez dire que ce n’est qu’un dialecte du français ?
par ailleurs je peux avoir un avis sans être un fin connaisseur du gallo
et enfin, je sens bien que ce sujet vous agace et il faut alors lire entre vos lignes
Je vois que je n’arrive pas à me faire comprendre sur ce sujet. Il me semble quand même qu’il faudrait me relire un peu plus.
Par exemple, l’Alsacien est un dialecte allemand au même titre que le suisse alémanique. De même que le Gallo (nom donné en Bretagne à un idiôme pas propre à la Bretagne, contrairement à l’Alsacien, sauf si on considère que la Forêt Noire le parle également) est un dialecte du Français, qu’on l’appelle celui-ci Oil, si on préfère.
Que les mayennais et les haut-bretons revendiquent ensemble une identité nationale particulière, et, dans ce cas, on pourrait admettre un sens, non linguistique mais citoyen, au terme « langue » appliqué dans ce cas.
Je suis pour ma part assez d’accord avec ces définitions trouvées sur wikipédia :
« une langue serait un dialecte ayant obtenu un statut officiel.
une langue serait un dialecte ayant obtenu un prestige social et culturel
Une langue peut en particulier se différencier d’un dialecte par un important usage en littérature ; on parle alors fréquemment de « langue de culture » ou de « langue littéraire »
une langue serait un dialecte parlé par un nombre étendu de personnes
la distinction entre langue et dialecte serait basée sur la possibilité d’une compréhension mutuelle. Les locuteurs de dialectes différents se comprenant mutuellement parleraient des dialectes de la même langue. Les locuteurs qui ne se comprennent pas parleraient des langues différentes ou des dialectes de langues différentes. Ce point de vue est critiqué car il est relatif.
La revendication pour un idiome du statut de langue ou, au contraire, son maintien au statut de dialecte a souvent une connotation politique. »
et pourquoi ce ne serait pas le français qui serait un dialecte du gallo ? pourquoi hiérarchiser ?
le français est une langue romane qui a réussi pour des raisons politiques à être dominante par le nombre de locuteurs.
les Hauts Bretons peuvent aussi revendiquer une identité nationale sans revendiquer le brezhoneg comme seule langue. plusieurs langues sont officielles dans d’autres pays autonomes ou indépendants, il me semble
« L’anglais et le gaélique écossais sont les deux langues officielles de l’Écosse. Une autre langue, ayant le statut de langue régionale, le scots, est également reconnue selon les termes de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. »
prendre aussi le temps de lire même si c’est long : le gallo l’autre langue bretonne
http://www.armen.net/2010/09/enquetes/gallo-l’autre-langue-bretonne/
et quelle curieuse langue parlait-on en Bretagne avant le Vème siècle et l’arrivée des celtes de Galles ?
si on garde donc uniquement le sens linguistique au mot « dialecte », on sait donc que le gallo, poitevin, picard… ne sont pas des dialectes du français mais ils sont comme le français (le vieux français) des dialectes issus d’une langue gallo-romane, mélange de latin populaire (présence des Romains durant 5 siècles) et d’apports divers dont aussi le gaulois
Partout en Bretagne donc avant l’arrivée des Bretons de Galles et d’ailleurs au Vème siècle, on parlait une langue romane, celle-ci a évolué et a subi l’influence du français devenu officiel (ordonnance de villers cotterêts), c’est pourquoi sans doute le gallo actuel n’est pas le vieux gallo et est proche du français mais comme le dit ce texte, l’italien est tout aussi proche du français