
Pladennoù adembannet
Demat Alan,
Setu a-benn ar fin, kavet ‘m eus ar pladennoù ! Un toullad ar wech-mañ, pezh a dra d’ober un toullig barzh ar pod-moneiz met keit emañ evidout…
Je continue en français pour me faire comprendre de la plupart. C’est vrai qu’il a fallu attendre un peu entre l’annonce de sortie des six CDs remastérisés et leur mise dans les bacs… C’est toujours dur pour ceux qui te suivent ! Je les ai trouvés hier. Sitôt achetés, sitôt enfournés dans le lecteur de ma voiture pour une route toute en harmonie.
Comme pour les précédents, l’écoute a été grandement améliorée et c’est un grand plaisir de redécouvrir ces disques. Bien qu’ayant une petite idée sur la chose, pourrais-tu, en quelques mots nous dire et si c’est possible, en quoi consiste la remastérisation ? C’est une manipulation qui se fait seulement en studio avec un technicien ? Quel est ton rôle là-dedans ? En tout cas, le résultat est bluffant, on a l’impression que le titre vient de sortir ! On entend même parfois des notes que l’on ne percevait pas avant, à moins que ce ne soit le fruit de mon imagination. En tout cas, c’est très agréable. Je pense notamment à « Terre des Vivants », celui pour lequel j’ai voté il y a quelques jours en me basant sur la pochette (le dessin de Claude Auclair est toujours aussi beau !) mais je confirme après écoute. Sur l’ancien CD, tout était assez « sourd » comme noyé dans le brouillard. Tant et si bien que je coupais souvent avant la fin et là, c’est l’éclaircie complète on redécouvre pleinement cet opus qui avait eu le grand mérite de sortir à l’époque alors que le déclin se faisait sentir par ailleurs. Je sais qu’il y a eu des critiques mais j’ai toujours beaucoup aimé ce disque emprunt d’enracinement, d’expériences nouvelles et d’ouverture notamment avec « Ideas »…
Pour les autres, « Legend » se révèle très cristallin sur les morceaux de harpe, les Soeurs Goadec rayonnent dans « 1 Douar », les guitares claquent dans « Back to Breizh » et « Mist of Avalon », un peu comme pour « Terre des Vivants » donne l’impression de venir de sortir. J’aime beaucoup la pochette aussi. Le choix était dur pour le vote ! Quant à « Au-delà des mots », pas de très grande différence puisqu’il n’a pas été remastérisé. Pourquoi l’avoir réédité d’ailleurs ?
Setu un nebeut sonjoù am boa c’hoant da gas amañ…
A galon.
Mireille.
Respont ‘ran nemet breman; digarezioù.
Je suis heureux que tu aies noté ces améliorations, car tout le monde ne les remarque pas de manière aussi précise.
Ces disques (dont Au-delà des mots) étaient encore récemment en distrib F.Dreyfus; dès que nous les avons récupéré, nous devions les rééditer (avec d’abord indiqué le nouveau distributeur, etc.).
Pour ces derniers, je ne me suis pas déplacé dans un grand studio parisien réputé (La Source), mais à Rennes au Passage-à-niveau. Le choix a été bon, y compris le travail avec Damien. Le premier CD que nous avons remastérisé là a été d’ailleurs Legend (enregistré et mixé au studio …Damien à Paris).
Assez souvent les maisons de disques se contentent d’envoyer les Cds à regraver sans même être présent. Dans ce cas, le graveur fait pour le mieux à son goût: copie, écoute, nouveaux compressage qui permet de booster la dynamique, la puissance; une ou deux corrections en Eq et c’est fait en 2 heures, éventuellement 3.
Pour ma part, dès la première gravure, j’ai toujours été présent, car sans pouvoir entrer à l’interieur du mix, on peut encore améliorer quelques détails: jouer sur la stéréo, sur l’equalisation, et bien sûr une compression bien travaillée, ceci différement d’un titre à l’autre ou à l’interieur d’un titre, permet d’améliorer vraiment, faire ressortir parfois des détails que seul l’auteur entendait auparavant. Y revenir une seconde ou une troisième fois, l’amélioration est encore évidente; les moyens techniques sont à chaque fois beaucoup plus efficaces (le niveau sonore multiplié par 2 en 10 ans, par ex. ). Des disques comme Legend et The Mist of Avalon étaient vraiment equalisés trop aigu; on a souvent remonté les basses, entre autres choses.
C’est un travail qui a pris plus de 6 heures par disque.
kenavo,
alan
Trugarez bras dit evit ar respont. D’am sonj, pouezhus e oa da gas ar resisadurioù-mañ war da forom ha kemer a ra amzer evit bezañ prederiet ha prientet mat, komprenn a ran, gouzout a ran petra eo.
Merci d’avoir apporté ces précisions « techniques » qui intéresseront, je pense d’autres gens sur ce forum. Pour ma part, j’y vois plus clair dans ces procédés de remastérisation et constate qu’effectivement, on a deux choix comme dans tout travail sur un programme informatique : on le laisse parler sans trop comprendre ce qui se passe ou, surtout quand il s’agit de son propre travail, on y met son grain de sel mais cela demande temps et investissement supplémentaire !… Nous devrions espérer que chaque maison de disque permette à l’artiste d’en faire autant, ce qui est peut-être le cas pour certaines d’entre elles mais pour d’autres… Système commercial ? Désistement de l’intéressé ou pressions pour « laisser faire » ?… Autres débats.
Sinon c’est vrai aussi que le « relief » apporté dans « The Mist of Avalon » et « Legend » était aussi à noter.
Trugarez c’hoazh ha kenavo.
Mireille.
Trug.
Ce n’est pas que les gravures seraient souvent baclées; s’il y a des reproches à faire aux productions les plus formatées et commerciales, ce n’est pas celle-ci.
La question est plutôt que souvent les musiques sont proches de choses connues; la culture et la formation des graveurs leur permet de faire les choses assez facilement.
Dans mon cas c’est différent: par exemple, qui, à part moi, saurait comment doit être équilibrée ma harpe de scène Stivell-Camac?
Keno,
alan