
origine des langues celtes
[size=12]bonjour Alan,
je m adresse au philologue aujourd hui! Bretonne, je suis à la recherche des origines du peuple celte. En fait j’ai entendu dire qu il pourrait s’agir du déplacement de personnes asiatiques proche de la frontière Tibétaine il y a très longtemps. En auriez-vous connaissance? Une amie me dit que vous avez écrit un ouvrage à ce sujet. Mais je n en vois aucune trace.
Merci de m apportez votre éclairage!
Kenavo
Audrey[/size]
j’en ai parlé un peu dans mon livre sur la harpe bretonne. J’espère le rééditer, c’est dans mes projets.
Je manque de temps en ce moment pour aborder ce sujet « lourd ». Mais plus tard, OK.
Kenavo,
alan
« audrey »« audrey »
bonjour Alan,
je m adresse au philologue aujourd hui! Bretonne, je suis à la recherche des origines du peuple celte. En fait j’ai entendu dire qu il pourrait s’agir du déplacement de personnes asiatiques proche de la frontière Tibétaine il y a très longtemps. En auriez-vous connaissance? Une amie me dit que vous avez écrit un ouvrage à ce sujet. Mais je n en vois aucune trace.
Merci de m apportez votre éclairage!
Kenavo
Audrey
J’ai plutôt connaissance que l’origine des peuples celtes, et donc des différentes langues celtiques, doit se trouver au sein de l’expansion indo-européenne, dont sont issus des peuples aussi divers que les Grecs, Latins, Germains, Slaves, jusqu’aux Arméniens, Iraniens et certains Indiens. Et le foyer originel de ces Indo-européens est localisé en Europe de l’Est, au nord/nord-est de la mer Noire.
Les Celtes se seraient initialement installé dans les territoires de Suisse, d’Autriche, de Bavière et de Bohème actuelles, avant de s’étendre progressivement sur toute l’Europe en plusieurs vagues successives (époques d’Hallstatt, de La Tène, avec comme épilogue l’arrivée des peuples dits « Belges » aux IIIème siècle av. J.-C.), en substitution des populations locales, avec tous les échanges et mélanges qu’on imagine au sein des populations.
Je vous invite à lire aussi l’ouvrage de mon grand-père maternel « L’origine geographique des Bretons Armoricains » publié en 1996 chez Dalc’homp Soñj.
Ca devrait répondre déjà à pas mal de questions
Ethniquement, les peuples « néo-celtes » de Bretagne, Irlande, etc. sont surtout des proto-celtes, d’ailleurs restés proches les uns des autres.
Culturellement, la culture neo-celtique plonge ses racines autant chez les proto-celtes (batisseurs de dolmens et d’avant le Néolihique) que chez les celtes d’origine (d’Europe centrale).
C’est ce mix qu’on appelle aujourd’hui celtique. Avec un sens différent donc des celtes de l’Antiquité.
Ce changement de sens ne pose d’ailleurs aucun problème (sauf à des gens « à problèmes »), n’en posant pas pour une quantité de noms (britanniques, français, russes, etc).
« alan »« alan »
Ethniquement, les peuples « néo-celtes » de Bretagne, Irlande, etc. sont surtout des proto-celtes, d’ailleurs restés proches les uns des autres.Culturellement, la culture neo-celtique plonge ses racines autant chez les proto-celtes (batisseurs de dolmens et d’avant le Néolihique) que chez les celtes d’origine (d’Europe centrale).
C’est ce mix qu’on appelle aujourd’hui celtique. Avec un sens différent donc des celtes de l’Antiquité.
Ce changement de sens ne pose d’ailleurs aucun problème (sauf à des gens « à problèmes »), n’en posant pas pour une quantité de noms (britanniques, français, russes, etc).
Effectivement, ceux qu’on appelle parfois « Celtes des îles », et plus particulièrement d’Irlande, d’Ecosse et du Pays-de-Galle sont moins « marqués » par la culture celtique continentale et plus marqués par la culture proto-celtique, dites parfois civilisation « des tumulus » puis « des champs d’urnes ». L’expansion de la culture celtique, entre les VIè et IIème siècle, dont le berceau est situé en Europe centrale a été moins marqué sur les îles, avec tout de même une série de mélange.
Les Bretons étant issus de migration des peuples des Cornouailles et du Pays-de-Galle au Vème siècle (il me semble), c’est normal qu’il y ait toujours cette empreintues des proto-celtes que l’on retrouve chez les bretons actuels.
Mais le degré de ces « influences » multiplies et réciproques entre les uns et les autres est toujours difficile à déterminer et à prouver.
Cela dit, pour ce que j’en ai lu, les langues celtiques contemporaines, que ce soit le Gaélique (d’Irlande ou d’Ecosse), le Gallois, le Cornique ou le Breton, présentent des similitudes, parfois très importante, avec ce qui nous est parvenu du Gaulois (celtique continental). Surtout d’ailleurs avec le Gallois, le Cornique ou le Breton, à raison.
Et vous le dîtes très bien, « (…) Un peu gaulois, très gallois, sans doute européen (…) »
Kenavo,