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la langue maternelle


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(@import)
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je me suis souvent demandé pourquoi on appelait la langue de « naissance » la langue maternelle ! voilà une explication en plus elle concerne le francique et ce passe à gorze un village pas loin de Metz

L’expression « langue maternelle » est apparue pour la première fois au XIe siècle ou XIIe siècle dans les sermons des moines de l’abbaye (germanique) de Gorze (qui subissaient alors la pression des moines de l’abbaye (romane) de Cluny) pour justifier leur usage du francique dans leurs prêches. « Selon le peu que nous en savons, ils invoquaient au moins deux arguments. Le premier, c’était que le francique était la langue parlée par les femmes, même dans les régions où les hommes commençaient déjà à employer le vernaculaire roman. Le second, que c’était le langage désormais employé par la mère Église. » d’après Wikipédia

Le francique est bien la langue maternelle de ma maman , elle m’a souvent raconté qu’elle avait entendu les premiers mots de français à  6 ans à l’école (anneé 1928) et qu’elle avait du à marche forcée apprendre le français, la lecture et l’écriture , mes grands parents ne parlant que le francique (platt) ;

maintenant qu’elle est très agée et qu’elle tombe un peu en enfance comme on dit, elle ne me parle pratiquement plus qu’en francique.
(ça me fait drôle de dire francique car pour moi c’est toujours platt!!)

Meme si mes parents parlaient le français entre eux, mon papa n’étant pas originaire de la région, j’ai quand meme baigné dedans dans mon enfance avec ma oma mes oncles et la musique de la langue, je ne l’ai pas oublié heureusement, et les mots reviennent facilement

je me suis d’ailleurs rendu compte assez tard que mon papa parlait aussi le platt, jamais à la maison mais avec les voisins et ses copains de pétanque , il l’avait appris avec ses collègues de travail, il a bien fallu s’intégrer !!!

Frantz

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Posté : 19/04/2016 1:45 am

(@import)
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Effectivement, on dit langue maternelle, simplement pour le fait que c’est la mère qui transmet avant tout la langue, qu’on le veuille ou non, surtout dans la société traditionnelle, où la mère était omniprésente à la maison et en présence des enfants. J’ai connu des familles en Ecosse où seul le père parlait gaélique ; malgré les efforts de celui-ci pour parler tjrs gaélique à ses enfants, ils l’ont acquis mais ne l’ont jamais utilisé, ils répondaient en anglais au père.
Quel avenir pour la « langue maternelle » ? J’ai lu qu’en Islande, les jeunes se tournent de plus en plus vers l’anglais, car ils écoutent depuis leur plus jeune âge des séries anglo-américaines (là-bas, elles ne sont pas doublées, mais en VO avec traduction écrite). Va-t-on vers une « langue médiatique » qui remplacerait la langue maternelle ? Sombre vision de l’avenir

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Posté : 19/04/2016 1:09 pm

(@import)
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En tous les cas pour le francique , j’ai bien peur qu’à la disparition de la génération de ma maman, il n’y ait plus grand monde qui puisse encore se targuer d’avoir le Francique comme langue maternelle (du moins dans mon petit pays)
je ne sais pas si c’est la même chose pour le breton!!

la langue médiatique !!, eh oui ça promet un avenir bien uniforme et formaté

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Posté : 19/04/2016 3:34 pm

(@import)
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Je ne sais pas si Alan saurait répondre, mais j’imagine que certains « militants » élèvent leurs enfants en breton, encore faut-il que les deux parents puissent le parler pour une efficacité accrue…et que les enfants prennent le relais dudit militantisme !
Pour le platt, je crois que tu as raison. Ca fait la même chose avec le patois normand chez nous, et pourtant, que de mots riches on a perdus. Ma mère le parlait dans la cour de l’école, mais une fois adulte, elle n’utilisait des mots patois que pour faire « rigolo » avec ses soeurs ! Quel gâchis !

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Posté : 19/04/2016 7:19 pm

(@import)
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J’étais en Irlande il y a quelques années et je discutais avec les personnes du B&B où nous étions hébergés.

Ils parlaient anglais.
L’enseignement du gaélique est obligatoire dans les jeunes années mais il ne reste plus guère de lieu qui ait résisté à l’anglais et où le gaélique soit parlé tous les jours.

Il me disait, justement, que la langue maternelle est celle transmise par la mère et aussi, celle qu’on parle tous les jours à la maison. C’est d’ailleurs amusant de noter qu’il parlent aussi de « langue maternelle ».

En fait, sous l’occupation anglaise, il n’avaient guère gardé que leur langue. Et, en moins de deux génération, cette langue, bien qu’officielle est en voie de disparition.

Peut-être faudrait-il leur interdire ?

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Posté : 11/05/2016 6:25 pm


 alan

(@alan)
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Si l Irlandais decline, c est bien que les gens en charge ont raté leur travail.
Je ne dis pas que ce soit facile. Mais il y a par ex des principes psychologiques et des infos de base.
Les responsables ne prennent pas assez conseil autour d eux. Et ne parlons pas de la force de la synergie panceltique pour laquelle je crois crier dans le desert.

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Posté : 11/05/2016 6:55 pm

(@import)
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Je ne sais pas trop où sont les responsabilité. Elles sont aussi, probablement individuelles.

Mais il est triste de voir une langue mourir. Surtout à la vitesse où cela s’est produit et alors que l’indépendance ne date que de 1921 ou au moins le traité.

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Posté : 11/05/2016 9:21 pm


 alan

(@alan)
Membre Moderator Registered

« Triste » est un mot faible: c’est une forne d’assassinat ou de suicide. Quand quelqu’un est assassiné, est-ce qu’on dit simplement « c’est triste » ? Désolé pour cette remarque.

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Posté : 11/05/2016 11:35 pm

(@import)
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je pense qu’il y a plusieurs facteurs pour cette langue maternelle, lié à l’environnement, ses rapports avec ses parents… il y a la langue maternelle, la langue natale aussi. J’ai des cousins, qui habitent en Angleterre, leur mère parle anglais, leur père français (bilingue mais langue française « maternelle »). Il leur parlait tous les jours depuis leur naissance en français mais parlait en anglais avec la mère, sachant que c’était aussi leur langue natale. Ils comprennent mais parlent largement moins bien le français que l’anglais du coup. Ca dépend s’ils y voient une utilité aussi, faut qu’ils sachent pourquoi faut la parler, ce qui pourrait les motiver aussi. (Je pense également pour ce qui est de l’Irlande, qu’il faut expliquer dès le départ pourquoi il ne faut pas laisser la langue mourir) Après peut être que l’enfant s’identifie plus à la mère quand il est tout petit. Il peut y avoir plusieurs explications

c’est une question fort intéressante en tout cas…

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Posté : 12/05/2016 4:41 pm

(@import)
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« alan »« alan »

« Triste » est un mot faible: c’est une forne d’assassinat ou de suicide. Quand quelqu’un est assassiné, est-ce qu’on dit simplement « c’est triste » ? Désolé pour cette remarque.

Oui, bien sûr, on peut toujours en dire plus.
Mais, personnellement, je ressens de la tristesse dans ce cas-là (et dans les autres aussi).

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Posté : 13/05/2016 10:58 am

(@import)
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« Hell Briand »« Hell Briand »

[ … ] il y a la langue maternelle, la langue natale aussi. J’ai des cousins, qui habitent en Angleterre, leur mère parle anglais, leur père français […]

Dans le village de mon père, il y avait un château et les enfants de ce château étaient plus élevés par une gouvernante que par les parents.

La gouvernante étant espagnole, ils mêlaient les deux langues et avaient un accent très prononcé qu’ils ont conservé à l’âge adulte.

C’est moins évident maintenant que le travail à l’extérieur est partagé par le père et la mère. Mais autrefois, lorsque la mère était au foyer, les enfants l’étaient aussi et les enfants étaient en contact permanent ou presque avec leur mère.

Aujourd’hui, c’est bien différent : les enfants sont plus longtemps (en durée) à l’extérieur qu’à la maison.

J’habite à deux pas de l’Alsace où j’ai fait une partie de mes études.
Un ami parlait français avec un fort accent alsacien et parlait très mal l’alsacien. Son père, instituteur, avait tenu à ce que ces enfants apprennent d’abord le français.
Une amie parlait français sans accent, et parlait très bien l’alsacien. Elle avait eu comme première langue, à la maison l’alsacien, qu’ils pratiquaient en famille et avait appris le français à l’école.

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Posté : 13/05/2016 11:05 am

(@import)
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Je crois que la langue maternelle est celle qui nous fait aimer le monde et l’autre, elle est celle par laquelle l’enfant se trouve aimé de ceux qui lui assurent ( mère et/ou père )  protection et émancipation et qui devient pour la vie un formidable outil, un formidable imaginaire , même si à côté une autre langue est très tôt pratiquée, il reste, je crois, une langue privilégiée, y compris inconsciemment.  La situation en Bretagne étant ce qu’elle est, du fait de l’Histoire, mais aussi de nos faiblesses individuelles ( auxquelles je n’échappe pas), la langue bretonne a trop peu souvent cette place. Mais ce n’est pas irréversible, la langue bretonne, pour peu que la puissance publique relaie la formidable énergie de la société civile ( Associations, mais aussi individus ) peut, doit trouver une meilleure place. L’immense travail d’ Alan dans ce sens éclaire la voie à emprunter… Il serait intéressant aussi d’avoir le point de vue de Iffig Cochevelou qui a réalisé, je crois, un écrit de réflexion et de proposition sur et pour l’avenir de la langue bretonne. Sil pouvait nous en dire un mot.

Noz vad.

avel

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Posté : 13/05/2016 10:59 pm


 alan

(@alan)
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La situation etrange est qu’on parle ici de langue maternelle, celle-ci etant le Français pour nous et une immense majorité.
Pour le futur c’ est justement important de reflechir á la façon que le Brezhoneg peut reprendre un jour une parité dans son pays, une langue non-maternelle, mais que notre rapport sentimental rattache á une situation encore pkus complexe. S’inspirer des etudes israeliennes et autres.
Et le breton langue de notre matrie a probablement un aspect maternel sans mère charnelle.

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Posté : 14/05/2016 3:03 pm

(@import)
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« alan »« alan »

S’inspirer des etudes israeliennes et autres.

Phonétiquement, la revitalisation de l’hébreux me semble avoir échoué puisque l’hébreux moderne n’a plus la phonétique d’une langue sémitique : 

Non-Oriental (and General Israeli) pronunciation lost the emphatic and pharyngeal sounds of Biblical Hebrew under the influence of Indo-European languages (Germanic an Slavic for Ashkenazim and Romance for Sephardim)
https://en.wikipedia.org/wiki/Modern_Hebrew_phonolog y » rel= »nofollow ugc » target= »_blank »> https://en.wikipedia.org/wiki/Modern_Hebrew_phonology

Les seuls locuteurs de l’hébreux qui ont une prononciation à-peu-près convaincante sont ceux qui ont un dialecte arabe pour langue maternelle. J’ai une amie d’origine judéo-tunisienne dont la mère à grandi en Tunisie avant de partir pour la France face à la montée de l’antisémitisme. À les entendre parler ensemble en hébreux, j’ai toujours été frappé de ce que mon amie avait un accent totalement français et sa mère un accent conforme à ce qu’on attend d’une langue sémitique. C’est à-peu-près comme de comparer Bambino chanté par Jean Dujardin à la même chanson par son interprète original Lili Boniche.

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Posté : 15/05/2016 8:03 pm

(@import)
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C’est malheureusement ce qui  arrive souvent au breton parlé par les néo-bretonnants (cf le fil sur l’accent je ne sais plus où).

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Posté : 15/05/2016 8:06 pm


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