bonjour,
je suis en doctorat de musique, en train de terminer une thèse sur Malicorne et le folk revival français. Malicorne a essuyé pas mal de critiques qui persistent en partie aujourd’hui : « ils ont fait le jeu du star-system », « ils avaient plus de moyens que nous pour enregistrer des disques de qualité », « chaque musique a sa dignité et eux mélangent les genres », « ce n’est pas du folk, c’est de la variété ».
Malgré votre succès et votre éclectisme, Alan Stivell, il semblerait que vous ayez échappé en partie à ces critiques. Est-ce vrai et comment l’expliqueriez vous ?
Merci de m’avoir lue,
Orane.
je n’ai pu vous répondre il y a un an. C’est probablement trop tard pour votre thèse.
J’ai essuyé aussi des critiques de gens qui n’avaient pas l’honnêteté de se pencher avec sérieux sur la question. Pourquoi répondre à des gens malveillants?
Certains venaient d’ailleurs juste de « débarquer » sur ce terrain et, même pour une partie d’entre eux, grâce à nous!
Heureusement ils étaient infiniment moins nombreux que les personnes qui ont apprécié mon travail, c’est le cas de Malicorne et de Gabriel Yacoub.
Pour ma part j’ai eu l’avantage d’être connu depuis bien avant (les années 50) comme faisant partie du mouvement de sauvegarde du patrimoine. Nous n’étions pas hyper nombreux et nous connaissions tous. On savait dans ce milieu le sérieux avec lequel j’abordais la question. Ils ont donc quasiment tous compris ma démarche de popularisation quand j’ai pu la démarrer en 1966. A galon, alan