est-ce que je peux vous interviewer?
Pour Alan Stivell
Bonjour
Je suis anglaise et je suis a Rennes pour une annee etrangere pour mon diplome. Pendant que je sois ici, je dois faire un projet de recherche sur la region et j’ai choisi la musique bretonne.
Donc je voudrais savoir si c’est possible faire un interview avec vous (Alan!)? On me donnera plus de ‘points’ si je faire quelques interviews avec les personnes qui sont associe avec la recherche!!
Si ce n’est pas possible, je peux vous envoyer mes questions.
Merci
Bonne Annee!
Charlotte Roberts
Je serais heureux pour un interview, mais je cours après les minutes.
Vous pouvez me poser vos questions ici. Et je vous répondrai ou vous trouverez déja des réponses ici.
Bloavezh mat!
alan
Alors, j’ai assemble mes questions! Je suis desole pour le retard!
Il y en a plusieurs. Je sais que vous etes presse, mais j’espere que vous pouvez, au moins, repondrer a chacun en quelques phrases.
Comment est-ce que vous définissez la musique bretonne ?
Pouvez-vous me dire les moments/évènements les plus importants de votre carrière ? Que pensez-vous de votre carrière et de votre succès ?
Pourquoi avez-vous choisi ce métier de musicien ?
Est-ce que vous êtes un musicien breton ou un musicien qui fait la musique bretonne ?
Est-ce que la musique celtique et la musique bretonne sont différentes ?
Selon les livres que j’ai lu, la popularité de la musique bretonne a baissé pendant les années 80. Est-ce que c’était à cause de la musique punk ?
J’ai lu plusieurs écrits de musiciens connus …. Et comment pensez-vous les avoir influencé ?
Je suis allée à un fest-noz et la musique, la foule, l’atmosphère c’était vraiment merveilleux.
Que pensez-vous de l’évolution de la musique bretonne et du nombre de personnes qui l’écoute ?
Pensez-vous que l’ouverture des organisations comme Dastum et les écoles de musique ont joué un rôle important et ont aidé les musiciens comme vous ? Et comment ?
Vous avez dit que le concert le plus important pour vous, c’était celui de l’Olympia. Pourquoi choisissez-vous d’aller à Paris au lieu de rester en Bretagne – la région de votre musique ?
Votre but était/est de toucher ‘le grand public’. Et pourquoi pas seulement les bretons ?
Comment est-ce que vous avez vaincu/surmonté « la barrière entre les jeunes » avec la musique bretonne ?
Merci beaucoup
Charlotte
je vais essayer de répondre à certaines de vos questions.
Par contre, vous parlez d’écrits, il y en a beaucoup où vous avez déja les réponses; déja sur mon sîte (Bio, etc.) et ailleurs (dans Harpographie, Wikipedia, par ex. ) .
Quelqu’un pourrait sûrement vous en indiquer d’autres.
alan
Bonjour,
Effectivement, comme l’a indiqué Alan, vous pourrez trouver des éléments de réponses dans notre site Harpographie, notamment dans les rubriques : bibliographie, discographie, presse, promotion… Contactez-nous le cas échéant.
Bon courage pour votre étude !
Mireille.
Comment est-ce que vous définissez la musique bretonne ?
Alan:
En musique comme ailleurs il y a toujours deux identités:
1/ une identité citoyenne: la musique, ou nous, sommes bretons, comme on peut être anglais, parce que nous habitons un pays, ou bien faisons partie de la communauté bretonne de Paris ou de New-York. Cela peut être un passeport ou un sentiment et une envie de continuer de faire partie d’un pays, d’un territoire et de la communauté qui y vit, quelle que soit sa couleur de peau ou sa langue.
2/ une identité « ethno »-historico-culturelle: et là les origines, la langue, etc., jouent le premier rôle.
Pour la musique on entre dans l’ethno-musicologie.
La première pourrait s’étendre à toute la musique jouée habituellement en Bretagne. Difficile de savoir où on s’arrête.
La seconde peut être définie par des traits de caractère que l’on ne retrouve regroupés qu’en Bretagne, mais, comme la langue, seulement dans une portion du territoire breton.
C’est bien difficile de l’expliquer en 2 mots puisque les identités sont faites de tendances plus marquées ou moins marquées.
Je peux en donner une: plus la musique de Bretagne s’éloigne des musiques françaises et d’Europe continentale, plus elle abandonne le pur diatonique (7 notes de la gamme diatonique), pour des gammes « défectives » (moins de 7 notes) ou se balladant entre les deux.
J’aurai l’occasion d’y revenir sur ce blog, mais j’ai peur que vous ayez déja dû rendre votre copie…
Pouvez-vous me dire les moments/évènements les plus importants de votre carrière ? Que pensez-vous de votre carrière et de votre succès ?
Alan:
Pour en donner 7: L’Olympia à Paris en 1972, la tournée bretonne sous chapiteaux de 1973, le Queen Elizabeth Hall à Londres (je crois en 1973), la tournée australienne de 1977, la Symphonie Celtique au stade de Lorient en 1980, la même année les stades et parcs en Italie, les concerts de Brest et de Paris en 1994.
Pourquoi avez-vous choisi ce métier de musicien ?
Alan:
D’abord pour me battre pour mon pays et sa culture, et pas seulement le week-end.
Est-ce que vous êtes un musicien breton ou un musicien qui fait la musique bretonne ?
Alan:
Je suis à la fois musicien tout court et musicien breton. La musique bretonne m’influence beaucoup, je tiens à la défendre, mais l’être humain est d’abord un être libre.
Est-ce que la musique celtique et la musique bretonne sont différentes ?
Alan:
La musique celtique existe parce qu’elle est faite de musique bretonne et gaélique et, à un certain degré, galloise.
Selon les livres que j’ai lu, la popularité de la musique bretonne a baissé pendant les années 80. Est-ce que c’était à cause de la musique punk ?
Alan:
Ce fut mon job de populariser la musique bretonne dans les années 70.
Il est vrai que je me suis fatigué un peu à la fin des années 70, avec, il est vrai, l’arrivée, « à ma gauche », du Punk, « à ma droite » du disco, « en face » des freins politiques et mediatiques, et « derrière », de la neutralité du mouvement breton.
J’ai lu plusieurs écrits de musiciens connus …. Et comment pensez-vous les avoir influencé ?
Alan:
j’ai eu la chance de trouver à un moment des personnes qui m’ont aidé à me faire connaître dans le monde anglo-saxon. Télévision, etc. mais aussi « bouche à oreille ».
Beaucoup de musiciens d’univers rock, folk et même country m’ont apprécié. D’autres ont pu découvrir la harpe celtique et s’y sont mis eux-mêmes.
Je suis allée à un fest-noz et la musique, la foule, l’atmosphère c’était vraiment merveilleux.
Que pensez-vous de l’évolution de la musique bretonne et du nombre de personnes qui l’écoute ?
Alan:
On peut se battre de manière militante un moment, ensuite, le temps est venu d’obtenir ce que la plupart des peuples ont: chaînes de télé, etc. Ensuite, il est beaucoup plus facile à la musique et à la création de se développer tous azimuths.
Pensez-vous que l’ouverture des organisations comme Dastum et les écoles de musique ont joué un rôle important et ont aidé les musiciens comme vous ? Et comment ?
Alan:
Pour la première question, oui; pour la deuxième, non. D’autres que moi pourront vous donner la chronologie. Je peux ajouter 2 mots: Quand je me suis à moitié « retiré » à Langonnet, et qu’en même temps la vague s’est un peu retirée ici, la sensibilisation du grand public a aidé le démarrage de Diwan, Dastum, etc. Ensuite, grâce à ces organisations, un travail de fond a pu se faire pendant les années 80 et après. Mais on parle des années 1977 et ensuite. Je n’ai donc pas pu en bénéficier pour démarrer moi-même. Par contre, ce fut le cas pour les nouveaux musiciens et artistes.
Vous avez dit que le concert le plus important pour vous, c’était celui de l’Olympia. Pourquoi choisissez-vous d’aller à Paris au lieu de rester en Bretagne – la région de votre musique
Alan:
D’une part, la moitié des bretons vit hors Bretagne. Ensuite, pour quelles raisons devrait on refuser des concerts à l’étranger?
Votre but était/est de toucher ‘le grand public’. Et pourquoi pas seulement les bretons
Alan:
Effectivement, la culture bretonne ne pouvait être sauvée qu’en sensibilisant la majorité des gens, pas une minorité. Et, même en Bretagne, la majorité ne donnait d’interêt qu’à ce qui venait de la télé, de Paris, etc.
Comment est-ce que vous avez vaincu/surmonté « la barrière entre les jeunes » avec la musique bretonne ?
Alan:
J’étais jeune, ma musique avait une sensibilité de jeune, elle était très moderne. C’était mon goût, contrairement à un certain nombre d’amateurs de musique bretonne.
Bonjour
Merci beaucoup de repondrer. Je sais que je pourrais consulter d’autres questions sur le forum mais je ne pourrais jamais les utiliser dans mon memoire parce qu’il faut mettre des references. En plus je ne peux jamais utiliser Wikipedia comme une reference!! Par contre je vais consulter Harpographie.
C’est un peu difficile a expliquer! Mais, celui-ci, c’est meiux.
Merci
Et bon weekend!
Charlotte
Bonsoir Charlotte,
Merci pour votre réponse. Votre sujet est très intéressant. Si jamais vous avez besoin de sources pour votre mémoire, nous pourrons peut-être vous aider par des envois de documents qui eux, seront normalement tous capables d’être cités. Vous pouvez nous contacter sur la messagerie de notre site.
A bientôt !
Mireille.