définir une nation

 

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« Loarwenn »« Loarwenn »

Je vais citer Glenmor :

 » […] Malheureusement, le Breton étant un individualiste forcené, tout cela n’a jamais pu constituer un Etat. Pour constituer un Etat, il faut un maître. Or, les Bretons ont toujours considéré que l’individu était plus important que la société. Cela fait que les Celtes n’ont jamais pu faire un Etat. Le premier Etat celte que nous avons est l’Irlande … et ce n’est pas une réussite ! C’est comme ça. […] »

Cela résume assez bien ce que je pense aussi. S’organiser en Etat est aujourd’hui une sorte de norme à respecter, mais ce n’est certes pas LA vérité. Nous pouvons espérer qu’un jour ou l’autre, les choses pourront changer à l’échelle mondiale. Tout ce qui est mis en place peut être défait, y compris la servitude des peuples. L’actualité est là pour le démontrer. On parle de 2012 comme étant la date de la fin du monde « tel que nous le connaissons »… Serait-ce une utopie de faire le parallèle avec la fin des dictatures et autres dérives multiples ?

Glenmor se trompait !… Les Bretons, légionnaires romains débarqués en 383 en Armorique ont pris le pouvoir à Rome en 384. Après 388 ils sont remontés en Armorique. Ces militaires très bien organisés ont fondé des États autonomes. Ces États « unis » ont donné ensuite l’État breton très puissant. Un des premiers en Europe où sa civilisation a rayonné très longtemps. Ce que nous nommons « breton » aujourd’hui est issu des survivances de ce lointain passé étatique rayonnant… 

Voir http://www.kervreizh.eu/index.php?id=yann-ber_tillenon_kervreizh
Du 8ème au 12ème siècle, le peuple breton constitua une société politique vigoureuse comportant des centres de civilisation qui rayonnaient sur toute l’Europe occidentale ‘.
Or, dès le l2ème siècle, les couches dirigeantes acceptent des liens de classe de plus en plus étroits avec les autres couches dirigeantes européennes et ne tardent pas à tomber dans la sphère d’influence de la noblesse française, Par suite, un fossé se creuse rapidement entre elles et le peuple breton. Il en résulte un certain nombre de conséquences graves :
– deux civilisations cohabitent en Bretagne: la civilisation française, apanage de la minorité gouvernante, considérée de ce fait comme supérieure; la civilisation bretonne, apanage du peuple, considérée comme inférieure par un motif de classe; – ce qui, au début, n’est qu’un motif de classe, subjectif, s’objective peu à peu, s’inscrit dans les faits par un mécanisme simple: quiconque dans la classe populaire cherche à s’élever socialement doit, par nécessité, s’assimiler à la civilisation française. Par suite, quiconque serait en mesure par sa valeur personnelle de concourir au développement de la civilisation bretonne, abandonne cette civilisation pour la civilisation française;
– on assiste donc à une dégradation rapide de la civilisation bretonne: celle-ci, après avoir été subjectivement jugée inférieure, devient objectivement inférieure. Elle cesse, pour prendre les termes précis du breton moderne, d’être un sevenadur  » c’est-à-dire un accomplissement voulu et conscient par un peuple soucieux de son destin, pour n’être qu’une stuzegezh  » c’est-à-dire un ensemble de for¬mes locales de vie laissées à leur pur déterminisme sociologique;
–    la culture active étant française, on conçoit que la civilisation bretonne persiste uniquement dans les couches les plus éloignées des sphères actives du pays, En ceci, la désarticulation sociale appauvrit considérablement la civilisation bretonne, mais en même temps lui laissa une chance: celle de persister, car dans le peuple coupé des classes dirigeantes la civilisation bretonne traversa plusieurs siècles d’hibernation sans mourir.

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Posté : 12/02/2011 11:15 pm


 alan

(@alan)
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« Yann-Ber TILLENON »« Yann-Ber TILLENON »

En ceci, la désarticulation sociale appauvrit considérablement la civilisation bretonne, mais en même temps lui laissa une chance: celle de persister, car dans le peuple coupé des classes dirigeantes la civilisation bretonne traversa plusieurs siècles d’hibernation sans mourir.

Voici un élément que je rejoins. Mais, comme je l’ai montré, la culture populaire traditionnelle permet de reconstruire une culture bretonne trans-sociale. Attention à ceux qui veulent se couper des racines populaires. Et celle-ci a autant de valeur que celle des classes dirigeantes.

Et vous rêvez de convaincre beaucoup à se convertir au polythéisme? Celui-ci appartenant d’ailleurs à la culture populaire par opposition aux druides panthéistes.

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Posté : 13/02/2011 8:04 pm

(@import)
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Peut-on échapper à ce fait objectif ?: Toute production, création humaine historique, est la suite d’une organisation politique. C’est une mise en ordre, individuel ou collectif. Au plan commun, d’une société, d’un peuple, la production s’appelle « civilisation » et l’organisation ne s’appelle-t-elle pas l’État, quelle que soit sa forme ? !

Ce qui détermine les États actuels ce sont les langues actuelles de ces États actuels. Ce qui déterminera les États à venir ce sont les langues à venir de ces États à venir. Ce qui a déterminé les États du passé, même du Moyen-Âge, comme l’État breton, ce sont les langues du passé, comme le breton du passé, avec ses quelques survivances et traces moribondes présentes…

Le néo-breton contemporain de « Preder » est une nouvelle langue d’État ? Elle est influencée par la syntaxe du français moderne ? Comme les dialectes du breton populaire l’ont d’ailleurs été par le vieux français avec la trahison de la noblesse bretonne francisée dans la société provinciale… Quoi de plus normal ?… Tant mieux ! Le breton évolue, comme toutes les langues ! L’Emsav, à une nouvelle langue ! Comme tous les nouveaux pays dans l’histoire !…

Cette nouvelle langue est à la fois enracinée et en évolution pour développer « Breizh ». C’est un nouvel État national, philosophique, pour une nouvelle nation, dans un nouveau monde post moderne. Ceci afin de remplacer « Bretagne » provinciale française de l’ancien monde moderne décadent. C’est très bien, il me semble. Tous les espoirs sont permis pour la nouvelle Renaissance !…

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Posté : 14/02/2011 1:40 am


 alan

(@alan)
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je vous laisse à vos espoirs.

Pour ma part, une partie de mes rêves s’est réalisée.
A priori, pas de raison pour que d’autres de mes rêves ne le soient.

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Posté : 14/02/2011 8:51 am

(@import)
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Le problème ne vient il pas de la confusion entre nationalité (> citoyenneté), qui nous est refusée, et nation, qui se rattache à un peuple dont l’existence ne peut être mise en doute que par la mauvaise fois d’un Etat centralisateur?

Pour les Bretons d’origine comme moi, cette notion d’appartenance à une communauté -si chère à Renan!- est limpide, et s’accomode finalement fort bien de l’absence de frontières.

Le peuple breton et sa diaspora seraient ils plus forts en vivant dans la réalité d’un Etat? Sans doute que cela contredirait efficacement certaines inepsies servies au nom de Paris dans son obsession à créer un citoyen français, modèle de l’homo sovieticus, sans doute qu’une certaine frustration trouverait une fin légitime si les cartes d’Europe reflètaient notre réalité, mais… avons nous besoin de « séculariser » cette heureuse évidence?

Nous sommes un peuple, et formons une nation, tant que nous aurons cette conscience, cette volonté.

Et le travail d’Alan (VI Very Happy !) a contribué à ce que nous ne l’oublions pas.

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Posté : 14/02/2011 3:35 pm


 alan

(@alan)
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mais il faudrait beaucoup d’autres que moi (et pas que des Alans, même avec beaucoup d’allant) pour qu’un peuple breton se perpétue, noyé dans un état français centralisateur. Il faudrait au moins un statut particulier pour que la survie soit réellement possible. Un statut particulier, c’est déjà un Etat (cf USA).
Difficile pour un français de bonne foi de refuser l’idée d’un peuple breton. Par contre, il faut admettre que le sens de « nation » utilisé en français ne peut s’appliquer à la Bretagne, car il implique Culture et Etat. On est obligé de dire que notre utilisation du mot est différente, venant (logiquement d’ailleurs) d’un point de vue breton et du concept anglo-saxon. 
Par contre, on est bien obligé de choisir un mot comme Minorité nationale, admis par les français (…hors des frontières hexagonales), pour pouvoir définir la Bretagne, par opposition à une « simple » région.

Je complète.
D’un autre côté, les français sont les premiers à ne pas intégrer la Bretagne dans une nation française, puisqu’ils y incluent la culture (contrairement à ce qu’ils prétendent).
J’ajoute que disant « les français », c’est une façon rapide de parler d’une tendance majoritaire française, je ne veux pas attaquer les français de manière globale, en particulier …ceux qui participent à ce forum (!).

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Posté : 14/02/2011 5:10 pm

(@import)
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« alan »« alan »

je vous laisse à vos espoirs.

Pour ma part, une partie de mes rêves s’est réalisée.
A priori, pas de raison pour que d’autres de mes rêves ne le soient.

J’essaie juste d’être objectif, et non pas « rêveur » subjectif dans l’analyse. L’histoire de l’Emsav, créateur de « Breizh » pour remplacer « Bretagne » est comme l’histoire des mouvements artistiques. Il faut s’intéresser à l’histoire des révolutions. Les créations, les transformations peuvent être « politiques » ET « artistiques », violentes comme l’URSS ou pacifiques, comme L’Union Européenne…

Tu le sais en tant qu’artiste. Cela se rejoint très souvent. Les mouvements politiques et artistiques sont même souvent complémentaires et travaillent ensemble !… Impressionnistes, communistes, surréalistes, socialistes, fascistes, futuristes, réalistes, se connaissaient très bien comme aujourd’hui se rejoignent les graffitistes et l’ ultralibéralisme !…

Dans le sillage de tous les processus historiques de créations « révolutionnaires » on trouve des garçons spontanéistes plus ou moins brouillons et brillants. Ils ne sont généralement pas sur le terrain objectif. Ils restent sur le terrain affectif.

C’est normal. Eux ne sont pas « créateurs ». Ils ne sont pas « fondateurs ». Ils sont « promoteurs » dans la société en place. Ils sont souvent bien intégrés dans le système, même comme provocateurs. Ils en sont les contradictions internes qui le font changer par réformes. C’est le cas des gauchistes devenus « Bobos »…Ils reprennent les idées de leurs prédécesseurs-concepteurs bannis et les mettent en pratique de manière décousue ou pas. Cela a déjà été très bien analysé par Lénine dans « La maladie infantile du communisme ». Ce livre est un classique !…

Nous avons un exemple flagrant en Bretagne. C’est la récupération du travail des damnés du premier et du deuxième Emsav, formé par les maudits de l’entre-deux-guerres: Le « Gwenn-Ha-Du », le slogan « Breiz atao », la théorie « régionaliste » et « nationaliste » ou la langue de « Gwalarn». Tout cela était excommunié à l’époque et encore répugnant dans les années 60… C’est aujourd’hui officiel… C’est comme l’avortement qui est aujourd’hui remboursé par la sécurité sociale et qui faisait autrefois l’objet d’une condamnation à mort en France !

Le « GHD » est sur les mairies de la république française. « Breiz Atao » est un slogan sympathique pour tout patriote breton. Les régionalistes font l’objet d’élections normales et ont un « Président de région » ! La langue de « Gwalarn » des années 30 est celle de « Diwan » aujourd’hui… Mais l’Emsav ne doit -il pas toujours avancer, aller plus loin et faire l’histoire ?…

Le professeur américain «O-E Williamson » (pas l’évêque…) a démontré que toute société mettait environ un siècle pour changer et appliquer les idées de ses créateurs du siècle précédent… Cela commence par les facteurs qui forgent et transforment l’identité d’une collectivité. Ces forces sont d’une évolution très lente. Pour qu’une collectivité humaine transmute au niveau de son identité, il faut imaginer des cycles de cent ans ou plus !…

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Posté : 14/02/2011 7:15 pm

(@import)
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« alan »« alan »

mais il faudrait beaucoup d’autres que moi (et pas que des Alans, même avec beaucoup d’allant) pour qu’un peuple breton se perpétue, noyé dans un état français centralisateur. Il faudrait au moins un statut particulier pour que la survie soit réellement possible. Un statut particulier, c’est déjà un Etat (cf USA).

On peut constater que la Bretagne est sans statut particulier depuis 1790… Pour autant, les Bretons ont ils moins conscience de leur bretonnitude qu’à l’avénement de la République?

Cette idée d’appartenance à une collectivité particulière est née au XIXeme, comme ailleurs en Europe, et, en forçant le trait, n’a finalement cessé de croitre si on fait parenthèse des deux conflits mondiaux. Ce, malgré l’Etat français. Ma fille se sent plus bretonne que moi, qui me sent plus bretons que mes parents, qui l’étaient plus que les leurs (en tout cas s’il faut réduire la nationalité au sentiment d’appartenance à une collectivité humaine « transcendante », pour laquelle on est prêt à tout sacrifier, jusqu’à sa vie… Mon grand père Allan parlait breton, se sentait breton, mais il était avant tout français, à l’image des si nombreux Bretons FFL)

Je ne dis pas qu’un statut particulier, ni même l’indépendance -dans l’Europe- bretonne ne soit pas nécessaire et souhaitable, je fais juste le constat qu’un peuple qui a su se retrouver, se reconnaître, malgré un appareil d’Etat des plus (le plus?) centralisateur qui soit, c’est une preuve de la vigueur de notre nation. Et ce pied de nez à l’Etat, et même à l’Histoire, je trouve ça plutôt enthousiasmant, voilà tout!

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Posté : 14/02/2011 8:21 pm


 alan

(@alan)
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D’accord avec toi Pierrick.
Juste un peu moins optimiste sur l’idée d’une progression incessante, inéluctable et invincible du sentiment d’appartenance.
Sans vouloir revenir aux « vagues », il faut bien admettre qu’elles ont, à chaque fois accentué le phénomène, les reflux ayant toujours été relatifs. Ce qui fait qu’on a effectivement progression avec accoups. 
Je dis ça en admettant que d’autres éléments ont pu y participer.
Peut-on être certain que les bretons ne finissent par se lasser des Saint Patrick, etc.
Et, si on n’a pas conquis ce statut, je doute quand même pour la suite.
Mais tout à fait en phase avec votre idée du pied de nez.

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Posté : 14/02/2011 9:58 pm

(@import)
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Au risque de choquer ou de déranger, j’avoue que ce débat autour de termes somme toute assez abstraits me dépasse carrément. Je me considère citoyen du monde…Par naissance, je suis normand, donc je me sens chez moi dans les lieux de mon enfance et ceux où je vis actuellement. Par goût et donc par choix, je me sens musicalement et culturellement celte, donc je me sens aussi chez moi en Bretagne, et surtout en Ecosse, et je n’ai jamais eu d’émotions plus fortes qu’en Ecosse où j’ai un peu vécu, dans cette ambiance particulière et grandiose. Quand je suis retourné dans les Hébrides cet été où j’avais vécu, j’avais vraiment une impression de retour aux sources. Musicalement, je vibre littéralement quand j’écoute de la musique celtique en général, même si je n’aime pas tout. Linguistiquement, j’aime écouter, lire et (essayer) de parler le breton ou le gaélique. Suis-je partie d’une nation, d’un peuple ? Suis-je citoyen ? Je ne me pose pas vraiment ces questions. Je rêve d’un monde où les seules différences ne seraient que culturelles, sans nations (donc sans nationalismes !), sans citoyennetés (donc sans exclusions !).
Concernant l’article de Wikipédia dont tu parles Alan, c’est déplorable. Le négationnisme existe à tous les niveaux.

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Posté : 15/02/2011 1:20 am

(@import)
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Tu as raison. Beaucoup de choses sont dépassées actuellement, comme le nationalisme, entre autre… Le monde entier est en « crise » aujourd’hui. C’est même la survie de la planète qui est en jeu !… Le problème de fond, pour nous, c’est que nous avons un fort potentiel en Bretagne pour créer un nouveau pays avec un nouveau peuple un nouvel État exemplaire en Europe.

Nous avons une nouvelle langue qui produit de nouvelles idées…Elle est issue d’ une « crise » au 19e s, face au monde industriel , d’un mouvement qui évolue depuis 200 ans vers « autre chose » que ce qu’a produit la révolution française. C’est une remise en cause créatrice. Sur quoi cela débouchera-t-il ?… On n’en sait rien !

Les crises sont des situations particulières, dans lesquelles découvrir des coïncidences peuvent nous aider à surmonter les difficultés et à nous dépasser nous-mêmes. Nous pouvons grandir moralement et spirituellement. Il convient de rappeler ici la célèbre citation du savant et philosophe Albert Einstein sur le sens de la vie : «Une crise peut être la plus grande bénédiction qui puisse arriver aux gens et aux nations parce que toute crise engendre des progrès. La créativité naît de l’angoisse comme le jour naît de la nuit obscure. C’est d’une situation de crise que naissent l’inventivité, les découvertes et les grandes stratégies. Qui surmonte une crise, se dépasse lui-même sans être «dépassé». Qui attribue à la crise ses échecs et ses lacunes fait violence à son propre talent et a plus de considération pour les problèmes que pour les solutions… Sans crise, il n’y a pas de défi et sans défi, la vie est une routine, une lente agonie. Sans crise, il n’y a pas de mérite… Finissons-en une fois pour toutes avec l’unique crise qui nous menace, à savoir la tragédie de ne pas vouloir lutter pour la surmonter.»

Que réaliser en cas de crise ?… Je sais que c’est un instant propice pour s’appuyer sur des valeurs éternelles, celles qui ont éclairé l’humanité à toutes les périodes difficiles : la philosophie pratique, en tant qu’art de vivre !… Dans l’Emsav, nous pouvons tout perdre matériellement, mais nous avons un trésor inépuisable spirituellement, c’est notre langue ! Ma « nation » à moi, c’est ma bibliothèque en breton !…

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Posté : 15/02/2011 2:06 am

(@import)
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« alan »« alan »

mais il faudrait beaucoup d’autres que moi (et pas que des Alans, même avec beaucoup d’allant) pour qu’un peuple breton se perpétue, noyé dans un état français centralisateur. Il faudrait au moins un statut particulier pour que la survie soit réellement possible. Un statut particulier, c’est déjà un Etat (cf USA).
Difficile pour un français de bonne foi de refuser l’idée d’un peuple breton. Par contre, il faut admettre que le sens de « nation » utilisé en français ne peut s’appliquer à la Bretagne, car il implique Culture et Etat. On est obligé de dire que notre utilisation du mot est différente, venant (logiquement d’ailleurs) d’un point de vue breton et du concept anglo-saxon. 
Par contre, on est bien obligé de choisir un mot comme Minorité nationale, admis par les français (…hors des frontières hexagonales), pour pouvoir définir la Bretagne, par opposition à une « simple » région.

http://www.breizatao.com/?p=3960

http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=21303

Un dra vat eo an difreterezh a-wezhioù. Bez e c’hell kas an dud d’en em zisplegañ… Evelse e c’hellont lakaat kealioù war wel ha kas an Emsav war-raok !…

An Emsav zo hor Stad. Ar Stad, e gwirionez, e pep lec’h er bed, n’eo nemet ar vroad hec’h unan en istor. He  buhez istorel ez eo, ha n’eus diforc’h ebet etre ar Stad ha buhez ar vroad. Kement a zo graet adal bremañ abenn adsevel ur sevenadur brezhon nevez, da skouer, a denn ivez war un dro da grouiñ an Emsav evel ur framm stadel. Ar peurrest zo nemet istoriouigoù ar gevredigezh c’hall en he rannvro « Bretagne »…

Ur vroad nevez eo Breizh. Breizh zo da gentañ ur gumuniezh ha n’eus kumuniezh ebet hep urzhiadur nag ere start etre an izili anezhi, pe kentoc’h hep framm a c’hell aotren d’ar bobl nevez dibab hec’h hent e giz ma kar. 

Pa implijer ar ger « framm » e intenter ar menoz e tle hor bobl nevez mirout an intrudu da reiñ d’he buhez al liv a zereo outi. Hogen merkañ a ra ivez un disrann krenn diouzh ar frammoù estren a vir ouzhomp end-eeun da embreger hor frankiz. 

E gerioù all, ne c’heller meizañ Stad Vrezhon ebet, neuze, Emsaverion ebet, nemet tud dishual diouzh ar galleg hag e holl gealioù politikel a zo dezhañ, eus an tu kleiz pellañ pe eus an tu dehou pellañ e vefent !… Krouomp hor c’healiad dimp-ni !…

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Posté : 15/02/2011 2:13 am


 alan

(@alan)
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N’em eus ket kement a amzer « vak » ‘vit komz hir war an holl poentoù.
Da gentañ. YBT, n’on ket ar wellañ brezhoneger er bed holl, met gwelet ‘ran diouzhtu un dra: heuliañ strizh ‘ra darn vrasañ da frazennoù urzh ar Galleg.
N’ouzon ket penaos e zistagez, soñj ‘m eus klevet Abanna distagañ en ur mod Galleg strizh. Pa sellan war ABP ouzh skeudenn ho « Kêr Vreizh », gwelet ‘ran n’emañ aze levezon arzhel breton pe keltiek ebet, estren strizh e gwirionez. Diskouezh ‘ra, gant traoù all, n’oc’h tamm ‘bet gouest da vout skouerioù ‘vit bretoned all.

Je reprends en Galleg pour les autres.

Vous montrez clairement à quel point vous êtes esclave de la phrase française dans votre Breton. Je l’entendais nettement dans l’accent strictement français de Abanna. L’image que j’ai vu de votre Kêr Vreizh sur ABP montre qu’artistiquement vous tournez le dos totalement à toute influence bretonne et celtique. Trop de contradictions. Sans compter que cette image ne donne pas des ondes d’amour.
Vous n’êtes sûrement pas des modèles pour le futur de la Bretagne.
Mais le plus grave, ce sont d’autres contradictions.
Ici et sur ABP, on peut lire dans une phrase un rejet du « cosmopolite », et plus loin une ouverture à toutes les ethnies.
Vous vous gardez de clarifier cet anti-cosmopolitisme en le limitant au culturel, ce qui ne contredirait pas la suite, mais vous laissez planner un sérieux doute avec le malin plaisir de la personne aimant le souffre et se sentant « modestement » de l’Elite, idée qui nous conforte dans la mauvaise impression donnée.
Pour ce qui est du cosmopolite, je rappelle qu’aucune culture n’y a jamais échappé. Il s’agit toujours pour les cultures de se l’approprier et en faire outil de re-création propre.

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Posté : 15/02/2011 11:57 am


 alan

(@alan)
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pour répondre à Stephane, je n’abonde pas dans le sens des propos de Tillenon.
Par contre, que les bretons s’affirment comme citoyenneté et nationalité, je le souhaite. De même que les écossais. Cela n’empêche en rien tout être humain de se sentir en empathie avec la Bretagne ou l’Ecosse, tout en restant sur d’autres plans à l’exterieur (ce qui n’est d’ailleurs pas une obligation, heureusement).

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Posté : 15/02/2011 12:14 pm

(@import)
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En réponse à Stéphane, également…
Pour vous rassurez, on peut se définir en premier lieu comme citoyen du monde, tout en considérant le peuple breton comme une nation. Pourquoi refuserait on à ce peuple de détenir, comme tous les autres, une petite parcelle de l’humanité? C’est au nom de l’égalité entre ses différentes composantes que d’aucun juge qu’il a droit à la même considération que tout autre peuple.

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Posté : 15/02/2011 2:11 pm


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