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Danse bretonne

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Bonjour Alan,

Je travaille depuis 20 mois sur un livre photographique de découverte du fest-noz, et bien que j’ai pris un peu de retard sur mon tableau de marche initial, je vais bientôt le finaliser.
C’est pourquoi je vous sollicite à nouveau, si éventuellement vous aviez le temps de me donner votre vision sur la danse bretonne.
Ce qui m’intéresse le plus particulièrement, ce sont vos expéditions dans la Montagne pour danser, puisque j’ai lu que cette expérience était pour vous irremplaçable (je ne suis pas sûr du vocabulaire et je n’ai plus le souvenir de la source).Si cela vous inspire et que vous en avez le temps, je serais très heureux de recevoir le témoignage du musicien qui m’a fait découvrir la musique bretonne il y a très longtemps.

merci de votre attention.
Jean-Luc

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Posté : 09/02/2010 9:44 pm


 alan

(@alan)
Membre Moderator Registered

Mon premier contact avec la danse bretonne, ce fut au sein du groupe scout breton Bleimor à Paris, puis dans des fêtes bretonnes, ou dans quelques stages au pays. J’ai, dès ce moment, à mon adolescence, appris quelques pas (avec une dominante Aven et Vannetais) comme j’en apprenais les notes à la bombarde.

Au début des 60s, l’approfondissement: un stage du bagad près de Bourbriac, et, peu après, le travail en « couple » avec Youenn Sicard à la bombarde, moi au binioù bras, a été déterminant. Ce fut l’occasion d’aller sonner dans de multiples festoù-noz, ceux-ci se situant le plus souvent dans la « Montagne », vers la Haute-Cornouaille, pays Plinn, Fisel, Fañch, Kost ar c’hoad, Montagnes.
Avec Youenn, l’influence marquée d’Etienne Rivoallan et Georges Cadoudal (Bourbriac) pour le style plinn. L’influence de Loeïz Roparz, Poullaouen.
Dans certains festoù-noz des pays Plinn et Fisel, j’ai découvert là, plus qu’ailleurs, une véritable transe tribale, le fait de marteler toujours ce même rythme lancinant pendant des heures, et dans le « pur jus ». C’est là que j’ai entendu, pour la première fois, des airs à danser purement ou presque pentatoniques, la révelation de thèmes les plus archaïsants, d’un cousinage d’ailleurs le plus évident avec les Highlands et le Donegal, ceci notamment avec les frères Morvan (même si j’avais déja eu l’occasion de les entendre). Quand je ne sonnais pas, je n’avais qu’à danser, et quand je sonnais, les gens du coin dansaient, ce qui était la preuve que j’avais le bon swing, le bon style. Alterner la danse et le binioù-bras, cette symbiose a été pour moi indispensable.
Et, très déterminante, mes premières rencontres avec les soeurs Goadec, qui resteront toujours dans une mémoire plus personnelle. Elles ont aussi participé à l’authenticité de mon approche de la danse, ses airs et ses pas.

A partir de mon « explosion » médiatique du début des 70s, je n’ai plus pu aller, de fest-noz en concours, comme par le passé. Ce fut un autre réenracinement, dans les terres de Langonned, ou à Gourin, où j’ai heureusement pu danser de temps en temps, d’autant que je venais de lancer la grande « mode » des festoù-noz, appuyée par la formation de nouveaux groupes et musiciens. J’ai regretté, en même temps, la disparition du fest-noz traditionnel (seulement un style de danse, deux au maximum, kan-ha-diskan et couple binioù-bombarde uniquement, sauf les exceptions trujenn-kaol, etc.) dont j’aurais souhaîté le maintien.

Si vous voyez une question ou une autre plus précise à me poser, n’hésitez pas, je ferai dès que je le pourrai.

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Posté : 10/02/2010 2:43 pm

(@import)
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Je vous remercie beaucoup,

Si vous me l’autorisez, je placerai votre texte dans les premières pages de mon livre, à la suite de mon cours récit sur ma seule rencontre avec un fest-noz, avant le mois de juin 2008.

Le texte de cette découverte débute par ceci : « Fréquentant la Bretagne depuis l’enfance, je n’avais croisé qu’une fois un Fest-Noz, c’était le 21 juin 1976 sur la plage du sillon, aux pieds des remparts de Saint-Malo. La musique bretonne m’avait déjà séduit et je m’étais précipité sur les premiers disques d’Alan Stivell. C’était une période de bouillonnement musical en France dont les jeunes ne peuvent que difficilement prendre la mesure. Et dans ce maelstrom musical, Alan a débarqué avec sa harpe celtique sur des rythmes bretons modernisés et il a installé à la musique bretonne au milieu du paysage musical français durant plusieurs années. »

Après cette époque, je me suis marié et j’ai beaucoup moins écouté de musique…

Ce livre illustré de photographies ne sera pas un ouvrage encyclopédique, rien qu’une initiation et que le récit d’une découverte, d’une séduction et maintenant d’un envoutement.

Je rencontre de temps à autre des petits festoù-noz qui ne doivent pas être trop éloignés de la formule traditionnelle, et ils sont plutôt agréables.

Un point de détail, vous parlez de trujenn-kaol, est-ce la même chose que treujenn gaol ?

Encore merci de votre réponse.
Jean-Luc

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Posté : 10/02/2010 5:14 pm


 alan

(@alan)
Membre Moderator Registered

OK, pour mettre ma citation. Avant de la publier, permettez moi de la relire une fois.
« Treujenn-gaol » est la forme correcte. « truchenn- kaol » est une forme que j’ai eu, comme d’autres, l’habitude de dire, même si elle est incorrecte, comme l’est théoriquement « un fest-noz » au lieu de « une fest-noz ».

A galon,
alan

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Posté : 10/02/2010 6:11 pm

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Bonjour Alan,

Voici le texte tel que je devrais l’utiliser si vous en êtes toujours d’accord :

Alan STIVEL
Mon premier contact avec la danse bretonne, ce fut au sein du groupe scout breton Bleimor à Paris, puis dans des fêtes bretonnes ou dans quelques stages au pays. J’ai, dès ce moment, à mon adolescence, appris quelques pas (avec une dominante Aven et Vannetais) comme j’en apprenais les notes à la bombarde.

Au début des années soixante, l’approfondissement : un stage du bagad près de Bourbriac, et, peu après, le travail en « couple » avec Youenn Sicard à la bombarde, moi au binioù bras, a été déterminant. Ce fut l’occasion d’aller sonner dans de multiples festoù-noz, ceux-ci se situant le plus souvent dans la « Montagne », vers la Haute-Cornouaille, pays Plinn, Fisel, Fañch, Kost ar c’hoad, Montagnes.
Avec Youenn, nous avons été marqués par l’influence d’Étienne Rivoallan et Georges Cadoudal (Bourbriac) pour le style Plinn et de Loeïz Roparz, à Poullaouen.
Dans certains festoù-noz des pays Plinn et Fisel, j’ai découvert là, plus qu’ailleurs, une véritable transe tribale, le fait de marteler toujours ce même rythme lancinant pendant des heures, et dans le « pur jus ». C’est là que j’ai entendu, pour la première fois, des airs à danser purement ou presque pentatoniques, la révélation de thèmes les plus archaïsants, d’un cousinage d’ailleurs le plus évident avec les Highlands et le Donegal, ceci notamment avec les frères Morvan (même si j’avais déjà eu l’occasion de les entendre). Quand je ne sonnais pas, je n’avais qu’à danser, et quand je sonnais, les gens du coin dansaient, ce qui était la preuve que j’avais le bon swing, le bon style. Alterner la danse et le binioù-bras, cette symbiose a été pour moi indispensable.
Très déterminantes ont été mes premières rencontres avec les soeurs Goadec, qui resteront toujours dans une mémoire plus personnelle. Elles ont aussi participé à l’authenticité de mon approche de la danse, ses airs et ses pas.

À partir de mon « explosion » médiatique du début des années soixante-dix, je n’ai plus pu aller de fest-noz en concours, comme par le passé. Ce fut un autre ré-enracinement, dans les terres de Langonned, ou à Gourin, où j’ai heureusement pu danser de temps en temps, d’autant que je venais de lancer la grande « mode » des festoù-noz, appuyée par la formation de nouveaux groupes et musiciens. J’ai regretté, en même temps, la disparition du fest-noz traditionnel (seulement un style de danse, deux au maximum, kan-ha-diskan et couple binioù-bombarde uniquement, sauf les exceptions treujenn-Gaol, etc.) dont j’aurais souhaité le maintien.

Il m’apporte exactement ce que j’en attendais, et en particulier, vous localisez la région que vous appelez « Montagne » et que l’on nome désormais par « Kreiz-Breizh ».

C’est encore l’endroit qui est le plus agréable pour danser, le plus authentique avec des petits festoù-noz réalisés avec trois fois rien, où seul comptent les danseurs et les chanteurs et musiciens. Une grande place y est encore laissée aux sonneurs et aux chanteurs de kan an diskan. Et même, la danse en ronde, Dañs an Dro, semble s’y développer alors qu’au-delà, en particulier à Rennes ou chez les Bretons de Paris, ce sont les chaines toujours plus courtes et souvent courues qui règnent.

Il ne m’étonnerait pas, mais sans garanti aucune, que vous puissiez en fréquenter certains, sans être trop agressé.

Je vous tiendrai informé de l’avancement de mon livre pour lequel j’ai récolté plus d’une cinquantaine de pages de témoignage de personnes connues ou d’anonymes, tous plus intéressants les uns que les autres. Mes photos seront en bonnes compagnies.

Mersi bras,
A galon,
Jean-Luc

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Posté : 21/02/2010 2:10 pm

(@import)
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Bonjour,

Je vous sollicite une nouvelle fois, car je devrais normalement auto-éditer et publier l’été prochain le livre sur le fest-noz pour lequel je vous ai déjà contacté. Un exemplaire vous est destiné, comme à chacune des personnes qui ont accepté de m’apporter leur vision du fest-noz, dix-sept témoignages et vingt personnes en tout.

J’ai une requête à vous faire : accepteriez-vous de donner votre avis sur mon travail ? Certes, le livre est actuellement virtuel, mais je pourrais vous fournir un ou deux PDF ainsi que le texte dans sa dernière version, mon texte et les témoignages.
Je ne suis connu que de quelques personnes qui gravitent autour de Tamm-Kreiz, le site internet, et des rares personnes que j’ai croisées. Mon travail apporte une vision extérieure de cet aspect de la culture bretonne, un regard très actuel, alors que généralement ce sont des avis « autorisés », mais à forte coloration historique qui prévalent. Les premières réactions sont plutôt encourageantes. Pour mes images, je suis assez confiant, elles ont en particulier été utilisées en grande partie pour le dossier fest-noz de Bretagne Magazine de la fin d’année 2010.

Je serais très honoré et heureux à la fois si vous acceptiez, mais je comprends que votre emploi du temps ne vous le permettra sans doute pas.

Bien cordialement,
Jean-Luc Kokel
06 77 30 8000

P.-S. Vous pouvez voir mes images sur mes différents sites :
Mon ancien blog (sauf le premier article), Festou-noz.net et mon blog actuel, JluK cause.

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Posté : 22/05/2011 8:44 pm

(@import)
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Jluk, une petite remarque, la couverture du livre présente une magnifique photo de danseurs, avec une superbe lumière de soleil et des ombres .. dues au soleil, alors il devait s’agit d’un fest deiz, non ???
😉

Seconde remarque, le texte sur la page de couverture est difficilement lisible…

Avant propos ; « beaucoup croit le connaître » .. cela a-t-il été corrigé ? (croient)
« Que n’étais-je présomptueux !  » Je pense que tu as voulu dire : « Combien j’étais présomptueux » ? Mais en fait ce qui est écrit signifie que tu regrettes de ne pas l’avoir été !

J’espère que l’éditeur a fait faire une soigneuse correction ..
Ce serait vraiment dommage, sinon.

Bravo pour les quelques photos que j’ai pu voir, cela donne envie de découvrir l’ensemble !

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Posté : 25/09/2011 5:18 pm


 alan

(@alan)
Membre Moderator Registered

puisqu’on est aux corrections, attention aux 2 « ailes » de Stivell, pas de majuscule à ‘Gaol ».

Le terme Kreiz-Breizh est acceptable si on considère qu’on sousentend « Kreiz-Breizh-Izel », car le vrai Kreiz-Breizh est au sud de Loudéac.
Montagne est normalement le terme pour la région des gavottes des montagnes mais c’est vrai que j’ai moi-même tendance à l’étendre à toute la Haute-Cornouaille (Kerne-Uhel) ou Poher (Poc’haer) et même un peu plus, ce qui est à peu près ce « Kreiz-Breizh ».

Donner mes impressions sur votre livre, j’aimerais bien, mais effectivement, je suis surchargé.

A galon,
alan

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Posté : 27/09/2011 9:07 pm

 

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