breton gallo , platt et autres parlers d'oil
Ok, je vais réfléchir à la manière de mieux exprimer ce que je veux dire et je vais suivre aussi votre conseil et chercher des infos récentes sur le sujet
à suivre…
Martine: merci pour la précision.
Pour le provençal que j’ai entendu, il s’agit d’un aspect scolaire aussi (un module univ en 83) et de celui entendu à FR3, ceci expliquant peut-être aussi cela, càd mon sentiment d’entendre du français modifié (impression que je n’ai pas en entendant de l’oc, là c’est le français qui me semble de l’oc modifié et mélangé à autre chose.
Bon, question: comment se départir de l’apprentissage initial qui conditionne la valeur que nous attribuons aux langues, à part en les apprenant, finalement.
Ca tourne en rond.
De fait, j’ajouterais en liminaire que lorsque j’ai des élèves bilingues, ET si leurs parents ne mettent pas de tabou d’un côté ou de l’autre, je sais par avance que leur cerveau, leur manière d’appréhender le monde, leur mode de pensée sont quelque peu différents de ceux des élèves monolingues (je parle d’élèves de 4 à 6 ans).
(ça se sent que j’aurais aimé apprendre plein de langues?)
bonjour elilah,
je partage votre avis sur l’appréhension différente du monde si on parle plusieurs langues; et plus tôt on les apprend mieux c’est.
Notamment pour la reproduction des sons, ma prof d’arabe (que j’ai tenté d’apprendre tard, à plus de 30 ans) disait que l’on n’arrive pas à reproduire des sons que l’on n’a pas entendus très tôt
mais il ne faut pas pour autant se décourager
miladiou on est passé aux langues d’oc !!
Martine c’est ben vrai, on a également le palais déformé (c’est un peu fort!!) par la langue maternelle , ainsi les italiens ont ils beaucoup de mal a dire u les plattophones (néologismes) différencient mal le son an et on en français, les « français de l’intérieur » se moquent de moi quand je dis oui, je n’ai toujours pas compris pourquoi, pour bien apprendre une langue il faut commencer tôt mais ça suffit pas toujours pour bien la prononcer !!!
bel effort pour l’arabe !!
Effectivement, je connais un peu Joan Pau Verdier, je l’écoutais adolescente à la même époque
que j’écoutais Alan, au début des années 70
il chantait notamment une chanson hommage à Léo ferré « Maledetto Léo »
Joan Pau Verdier je l apprecie. Mais j ai cite tres rapidement ceux qui me parlent le plus. Les fabulous par ce que leur actualite est plus recente, et leur modernite;claude marti par l anciennete et son aura.
Par contre, meme s il n est pas beaucoup plus jeune, nous ne sommes pas freres artistiquement mais pere er fils. Plus exactement il est le fils cache ( lol) de marti et moi. Joan Pau le dit dans la Bio que Laurent Bourdelas a ecrit sur moi: il a pu enregisrer chez Phillips et se faire connaitre parce qu avant j avais fait mon « boulot ».
Ce que c’est d’être un précurseur … on se découvre ensuite plein d’enfants 🙂
Avec raison.
alan, ça vous fait une belle descendance , tous ces fils et filles cachées !!! bravo
le français « familier » parlé en moselle est rempli de tournures de phrases issues du platt , dans une espèce de traduction littérale , vous le remarquerez si vous passez par chez nous…même à Metz; c’est amusant de les repérer!!
Exemples :
- j’ai déjà cité le viens avec pour accompagne moi en bon français
- il y aussi on se voit entre midi (qui signifie en fait entre midi et deux), traduction littérale du platt « zwischemidag »
- monter en haut (monter !) qui vient du platt rof-kommen (littéralement aller en haut)
- on dit aussi facilement le Pierre, la Francine …. issue du platt ou cette tournure est courante …
- faire bleu (faire l’école buissonnière) du patois blau machen (traduction littérale)
- çà tire (il y a des courants d’air….
- la clenche qui chez nous est une poignée de porte (issu direct du platt klensch) , je clenche la porte, je ferme la porte
- etc….+ l’utilisation de mots platt au milieu du français : schnek schlapp, schluck, schnaps,futsch, rutschen, quatsch…..
- le flot qui chez nous est aussi une sorte de noeud, fait un flot dans tes lacets (issu du platt flotsch) , je met un flot dans mes cheveux
- …….
je voudrais savoir si dans le français parlé en Bretagne il y a aussi des tournures (d’aucun diront du mauvais français!! )issues du breton ??
merci (märsi en platt!!!)
Beaucoup sur ce site vous rappeleront le best seller ( 150000 ex) je crois du ( ou des deux volumes) sur les bretonnismes. Je rapproche cela de la creolisation .Desole de dire qu il serait judicieux de se poser la question contraire: existe t il un pays limtrophe au monde ou ce tuilage n y est pas. Par contre, l auteur de se livre comme vous semble y inclure certains mots utilises sur des territoires vraiment francophones, en francais populaire. J utilise souvent l expression » monter en haut » qui faisait rire ma belle-mere. Je lui repondais que depuis les voyages en apesanteur, cette expression prenait sens…
Oui, je pense à l école en récré , on disait souvent » bizz bizz à la carotte » en se frottant les index de la main, pour se moquer ( j ai appris récemment que c’ était du breton)
« ma doué » pour marquer la surprise, l étonnement , prolongé de benniget , là c était la stupeur.
plihot et pilhoù : des chiffons.
s habiller comme une pilhotouse ( mal habillée) , courir dans les rues comme une pilhotouse ( galvaudeuse)
Je vois que dall ( je vois rien), je comprends que dall ( je comprends rien)
faire du reuss : faire du tapage
une pikesse : une méchante fille « celle-ci est une pikesse »
des louzoù : des médicaments
Doit y’en avoir d’autres, je vais réfléchir, à noter que j’ai grandi près de la zone bretonnante et que j’avais un oncle bigouden, vivant à Kemper, où je passais bc de vacances de même Qu ‘ à l Ile-Tudy, pays bigouden.
Gwell
merci pour vos réflexions
effectivement ce tuilage (c’est une belle expression…. ) doit être monnaie courante …., du côté de la langue allemande par exemple, les mots pardon, merci, ein rendez vous ….sont couramment utilisés..
je vais aller à la quête de l’ouvrage sur les bretonnismes !
« Monter en haut » , je l’utilise souvent en fait inconsciemment et je ne suis pas la seule, ça me vaut parfois quelques railleries genre pourquoi tu ne montes pas en bas (en chaussettes etc) , je répondrai
comme vous alan !!
gwell bizz bizz la carotte , c’est trop mignon…
merci pour les expressions, le je vois que dall ou je comprend que dall , on l’utilise « ici aussi » ou « aussi ici » (on a aussi une tendance à l’inversion des mots (forme platt) )
je ne savais pas que c’était du breton .!!!
non je ne suis pas une « pikesse »!
l’île tudy, ça doit être à coté de Loctudy, j’y étais en 2010 pour une amicale de Tai chi (dans un chateau transformé en centre de vacances), bon souvenir pluvieux (en novembre!!)
bonne journée
Francine
Exact, l’Ile-Tudy, qui n’est plus une île, est face à Loctudy, j’ai passé 8 jours à Loctudy en aoùt dernier, quant à l Ile-Tudy , ça représente pour moi un tas de souvenirs heureux! C’est d’ailleurs là que j’ai entendu parler pour la 1ère fois d’Alan, une de mes soeurs , après avoir été au festival pop à Loudéac (22) , avait vu Alan, et fredonnait sans cesse l’air de Son ar chistr, quye j’ai moi même repris, j’ai voulu en savoir plus et tout à commencer !
Moi aussi je dis souvent « monter en haut » et « descendre en bas «
Gwell