Apprendre la langue Bretonne
Je suis d’accord que le fait de connaître le français devrait aider les bretonnants à comprendre les « débutants » qui placent mal l’accent, mais ça ne suffit pas toujours. Il m’est arrivé d’être obligé d’aider des Ecossais de Glasgow et des Anglais de Londres à se comprendre mutuellement…comme quoi, l’accent !
Il y a également un point qui me semble important et qui n’est pas abordé dans certaines méthode : les voyelles qui sont après l’accent tonique ne se prononcent pas comme celle qui sont sous l’accent ou avant celui-ci. Un « e » après l’accent tonique ne se prononce presque jamais é ni è mais [ə] (pour écouter ce son : https://fr.wikipedia.org/wiki/Voyelle_moyenne_centrale) . Les autres voyelles peuvent également se prononcer [ə] après l’accent tonique, mais c’est moins systématique que pour le « e ».
« stéphan lemoigne »« stéphan lemoigne »
Chans vat ‘dit!
De la chance ? peut-être. Du courage, surement. Mais quelque soit le but, ce qui importe c’est le chemin accompli pour y parvenir et force est de constater qu’il y en a plus derrière moi que devant. Me souhaiter bonne chance revient à semer des doutes dans mon esprit car la chance ne se contrôle pas, elle tombe comme ça ( plof ) ou pas. Tandis que le courage, le courage est potentiellement en nous. Si je te souhaite bon courage c’est une manière de t’accompagner dans ta réussite car je pense que tu peux y arriver… mais que cela dépend de toi. Si je te souhaite bonne chance ça veut dire que tu ne peux pas y arriver… à moins d’un coup de bol.
Je ne sais don pas quoi penser de ce « Chans vat ‘dit », à moins qu’il ne faille pas le traduire mot à mot en Français, qu’il ait un sens différent en breton.
« alan »« alan »
Oui j’en suis persuadé.
Vous parlez de personnes sachant peu écrire et lire. Vous parlez d’une minorité. Quelle proportion?
Une très grande majorité est illettrée. Et on en sait les raisons.
Vous avez du mal à comprendre certains non-francophones.
Si vous étiez illétré, ce ne serait pas une difficulté, ce serait une impossibilité.
Quelqu’un qui parle Breton et Français, et qui sait lire et écrire, peut arriver à comprendre un Breton prononcé avec fort accent français (une des deux langues de l’interlocuteur).
Je maintiens. Penn kalet on.
Par contre, si vous avez déjà été sur ce sîte, vous vous apercevrez que vous n’êtes pas le premier à vous préoccuper de ce problème d’accent.
En l’occurence, moins un problème en Vannetais. Devrait on le proposer aux paresseux?
Et je suis d’autant attaché à cet accent que je suis musicien et aime dans notre culture ce qui la différencie davantage. La diversité étant une valeur et un trésor.
Je profite de la lecture de ce post et de la vue du mot « diversité », pour rendre hommage à Mr Stivell pour l’album 1 Douar, un chef d’oeuvre de création et fruit de diversité artistique.
Oh la la, je suis désolé que tu aies mal pris cette expression, mais pour moi elle signifiait surtout bon courage…
Arabat bezan gwiridig, faut pas être susceptible
J’aurais donc du dire bec’h dezhi !
A galon
Stéphan
Bien d accord sur ce point aussi.
L anecdote de Stephan est amusante.
On avait deja discute des prononciations locales par opposition aux etrangeres.
L accent ecossais etant etranger.
Mais justement je voulais revenir sur l idee que les bretonnants de naissance ne se comprennent pas du tout. Et c est tres rarement la cas quand la langue ( unifiee) est enseignee.
Combirn de cas d incomprehension totale entre des berrichons et des parisiens depuis qu ils vont a l ecole??
Pour le Paimpolais:
C est bien pourquoi je prône un abord minimaliste de la langue.
Bien d accord avec Jeannotin qu il faut d’emblée donner accès á un vrai accent breton avec même pas une influence française light. Ça signifie de redoubler d’ efforts dans la formation des profs qui semble laisser à désirer.
Et considerer que toutes les lettres de l’alphabet mérite un effort, pas seulement le C’H.
Une fois ça dit, il faut laisser le débutant débuter et etre assez psychologue, ne pas creer de stress. Mal parler mais parler qd mm.
Ne pas mettre la barre haut.Attendre que l’hyper basique soit acquis. Ce qui permet d’ avoir porte entrouverte. Pour ensuite seulement montrer la suite du programme. Buen plus facile á aborder une fois encouragé.
« alan »« alan »
Mais justement je voulais revenir sur l idee que les bretonnants de naissance ne se comprennent pas du tout.
Je crois qu’il ne faut pas trop exagérer les difficultés de compréhension d’un parler breton à l’autre. L’intercompréhension est immédiate et sans effort entre bretonnants à l’intérieur de chaque grand « pays » (par exemple le grand Centre-Bretagne où collecte le blog Brezhoneg Digor). Ensuite, d’un pays bas-breton à l’autre, l’intercompréhension demande des efforts, mais elle est réelle. J’ai un enregistrement où un bretonnant de mon village raconte avoir été heureux de rigoler en breton avec des dames venues du Haut-Léon.
« alan »« alan »
Et considerer que toutes les lettres de l’alphabet mérite un effort, pas seulement le C’H.
Même la prononciation du C’H n’est pas correctement enseignée, puisqu’on apprend dans encore trop de cours et de livres que le C’H se prononce comme la jota espagnole. Alors que le C’H se prononce presque toujours comme le h anglais, sauf au début de certains mot et à la fin d’une phrase.
D’accord sur beaucoup de choses.
De mon côte j ai constaté assez souvent l inverse. Passé le canton, et encore plus la région, une partie des bretonnants comprend avec difficulté.Par contre où trouver les statistiques? Par contre on saut que les habitues des foires eux se debrouillaient partout.
eh ben, moi je ne parle pas breton mais je le chante, pour être honnête je le chantonne, tout à l’oreille ! merci Alan
D’un côté des mal-voyant ( locuteurs natifs « illettrés » ) de l’autre des mal-entendant (néo bretonnant) il faudrait plus de rencontres mais urgence peut-être, les premiers sont de + en + rares , un lien ci-dessous que j’avais délà posté sur le forum
Extrait » Quiconque veut se perfectionner en breton ou en gallo ne peut plus le faire aussi facilement, tant la place de ces langues dans la société s’est réduite.
Il reste encore des locuteurs natifs en breton et en gallo mais comment savoir où les trouver ? Ce n’est pas si facile pour les nouveaux apprenants, bien souvent de jeunes citadins, d’aller à la rencontre de locuteur natifs, qui, soit dit en passant, sont souvent âgés et vivent principalement en milieu rural. La rencontre semble compliquée, d’autant que ces deux univers ont bien souvent des codes sociaux bien différents et peuvent ne pas se comprendre. »
gwell
Si vous allez en Haute Cornouaille, en Pourled et en Tregor interieur, vous avez encore un bon nombre de bons bretonnants natifs.
Il y a de bons cds et applis avec bons accents.
Mais d abord aux preprofs et aux profs d y passer le temps necessaire.
Dans les etablissements, on met la barre beaucoup plus haut pour les profs d’ anglais. Pourquoi? Pour qu’ils prennent conscience ( je ne parle pas de la totalite bien sur), il suffit de prononcer l anglais avec le mm degre d accent français ( A-ô arrhes youx? ).
Pour le gallo, vu le domaine s’étendant sur 3 departements bretons et au moins deux departements français (53 et 49), on doit trouver a entendre le dialecte.
De plus l accent breton reste assez present en français quoique attenué dans pas mal de coins.
Je voulais juste parler du côté relationnel, intergénérationnel pas toujours évident évoqué sur le site « Bazhvalan » qui d’ailleurs propose une carte interactive où sont notées adresses de liens éventuels (j’ignore si c’est à jour ) Je trouvais la démarche originale . Une façon pour moi de participer à la discussion car je ne peux légitimement aller plus loin .
Il est évident bien sûr que l’enseignement du breton mérite la même exigence qualitative que pour tout autre enseignement des langues ( anglais, allemand …)
gwell
Salut,
Le problème de l’accent ne me préoccupe pas. Il est tellement différencié partout. Et puis le nombre de locuteurs natifs disparaissant comme neige au soleil il faut croire que l’accent de l’avenir sera celui des néo-bretonnants. Cet accent sera ce qu’il sera et il s’installera au bout d’un certain temps de façon « naturelle ». Le plus important n’est pas l’accent mais la structure de la phase.Or, et ceci dit sans aucune méchanceté, il se trouve que beaucoup de nouveaux
commettent plusieurs fautes dans la même phrase cumulant la faute de grammaire avec celle de civilisation. C’est le but à atteindre car l’esprit d’un peuple s’exprime pas sa langue. Evitons à tout prix le « breton bastardet »……
Qui veut jouer avec moi? Combien de fautes dans la phrase suivante (figurant dans une méthode de breton): Aer ar mor, c’hwez ar bezin ennan.
Faire de bonnes phrases est plus importatnt que se savoir quelle inclinaison il faut donner à sa langue….
Je suis assez d’accord avec toi, mais quand même…quand j’entends le néo-cornique, on dirait du breton parlé par un anglais !
Quant à la phrase, je ne suis pas bretonnant d’origine, et je n’habite pas en Bretagne, mais peut-être aer-vor, c’hwezh ar bezin ennan/gantan ? A toi de dire.