nolwenn leroy
Je suis d’accord avec toi Stéphane… Mais c’est parfaitement symétrique et réciproque finalement…
Au temps pour moi Alana, il m’avait semblé quand je l’ai vue lors de ses premiers passages télé après la sortie du disque (et notamment Chabada où elle était en compagnie d’Alan et Tri Yann) qu’elle rendait en quelque sorte « à César ce qui appartient à César ». Je n’ai pas vu la suite.
Maintenant ce que dit Loarwenn, c’est sûr que c’est alarmant (et une contre-fierté pour quelqu’un né en France). Du point de vue d’un musicien fortement influencé par Alan et de nombreux autres artistes porte-paroles de la culture celtique, je sais que ce genre de réaction me ferait immédiatement réagir, si je devais avoir le statut de Nolwenn.
« Jean-Luc »« Jean-Luc »
Je suis d’accord avec toi Stéphane… Mais c’est parfaitement symétrique et réciproque finalement…
Que veux-tu dire au juste ? Que ceux que l’on dénonce ainsi ont les mêmes arguments à notre égard ? Si c’est le cas, je ne pense pas, car défendre une cause minoritaire suppose à mon avis que l’on ait une ouverture suffisante sur tout le reste..à moins d’être un fanatique, ce qui est malheureusement également répandu…
Salut Stéphane,
Non, ce n’est pas exactement cela.
Ce que je veux dire, c’est que ceux qui descendent Nolween en flammes ne font pas preuve de beaucoup plus d’ouverture d’esprit que ceux qui pensent que les Alan, Tri-Yann, Seurat et les autres sont ringards.
Même si, encore une fois, ce n’est pas ce que je préfère comme interprétation et tant s’en faut, je pense qu’elle est parfaitement légitime dans le paysage culturel qu’il soit français ou breton.
Et donc, je reprends ta dernière phrase, « défendre une cause minoritaire suppose à mon avis que l’on ait une ouverture suffisante sur tout le reste ». C’est exactement ce que je voulais dire mais ce n’est pas ce qui transparaît de ces quelques pages de discussion.
Tout à fait d’accord…mais c’est vrai qu’en premier chef, voir que Tri martolod allait défendre les couleurs de la chanson francophone m’a gêné ; les quelques explications qui précèdent m’ont aidé à comprendre certaines choses, même si je ne suis pas pleinement convaincu. De toutes façons, la musique pour moi c’est autre chose que des classements, des concours etc. C’est de toute façon très relatif, très subjectif, et forcément influencé par la mode du moment. Je me souviens très bien que Tri Martolod a été au hit-parade en 72 ou 73, ce fut une flambée de paille, car l’engouement du grand public pour la musique bretonne ne s’est pas confirmé ; par contre la chansonnette franchouillarde a encore de belles années devant elle…
Oui, bien sûr !
Le problème est que la musique, quelqu’elle soit passe par un système.
Que, à part avoir sa propre boîte de prod, ses moyens de diffusion propre, etc. L’artiste (au sens large) est OBLIGÉ de se soumettre aux règles IMPOSÉES par les médias, les sociétés de production, etc.
Là, plus haut, on trouve des critiques que je juge injustifiées contre Nolween Leroy. La cible n’est pas la bonne : Nolween fait ce qu’elle peut avec ses qualités propres et sa sensibilité propres.
Une cible correcte aurait de s’en prendre à NRJ (par exemple), ce que tu as fait. C’est le système de diffusion de la musique (toujours au sens large) qui est complètement défaillant. Mais, manque de chance, le système est ainsi fait que chacun est obligé de s’y soumettre à un degré ou à un autre.
Si on veut rester pratique (utilitaire en quelque sorte), comme je ne suis pas persuadé que ceux qui écoutent Nolween Leroy écouteraient en son absence Alan ou les autres, la diffusion de ses chansons (qui sont aussi celle d’Alan, ne l’oublions pas), permet au moins de faire savoir au grand public que « Breton » cela existe… [Voir note]
En remarque complémentaire, personne ici n’a trouvé à redire que Nolween invite Alan au Francofolies (même si certains – voir note encore – pensent que La Rochelle est en Bretagne) ou qu’elle l’invite à la télévision.
Note :
J’étais en panne avec ma voiture, je téléphone à l’assistance. Le gars me demande si je comte déposer ma voiture dans un garage « en France ou dans le Territoire de Belfort » (où j’habite)…. Alors La Bretagne et les Bretons, ça ne peut pas être pire !
« Loarwenn »« Loarwenn »
J’ai cessé de compter, au sujet de Tri Martolod, les remarques du style « c’est bien, mais pourquoi a-t-elle copié Manau ? » Ou « elle a piqué ça à Inis Mona de Eluveitie ! »
Il y a aussi des gens qui pensent que c’est depuis que Nolwenn Leroy a chanté du breton qu’Alan, tri yann et les autres se sont tous mis à faire pareil!
L’autre jour une amie est arrivée dans ma chambre pendant que j’écoutais Tri Martolod (d’Alan) et elle a dit « c’est bien pour une reprise »
Pour « la culture bretonne composante de la culture française » je suis pas d’accord. C’est une culture à part entière, le mélange des cultures c’est très bien mais je pense qu’on ne peut dire d’aucune culture qu’elle est composante d’une autre car c’est lui enlever de l’importance, et quand ça va trop loin, la « tuer ».
Question à part : c’est quoi la culture française exactement ? Je ne dit pas ça par ce que je pense qu’il n’y en a pas mais car à par la gastronomie et la musique je ne vois pas…
Bonne question : on ne peut pas nier qu’il y en a une, mais elle est à mon avis avant tout « parisienne » ; on souffre d’un centralisme totalement implacable et exacerbé qui fait que c’est ainsi. La France est quand même un pays tellement composite qu’au Moyen-Âge, la France c’était en fait l’Ile de France et guère plus ; alors qu’à la même époque l’Angleterre, c’était déjà l’Angleterre. D’ailleurs, le principal souci des rois de France a justement été de prendre le pouvoir sur les souverains locaux (bretons entre autres !) pour agrandir le territoire « national ». On se souvient que pendant la guerre de Cent Ans, le puissant duché de Bourgogne a lutté contre la France aux côtés des Anglais. Alors LA culture française après tout ça, ce ne peut qu’être un ramassis hétéroclite. C’est vrai que pour s’en sortir, on pourrait parler des cultures DE France ou de cultures hexagonales.
Je me dis souvent (je crois d’ailleurs que j’ai déjà exprimé cette idée sur le forum) qu’au début 19° et même jusqu’au début du 20° siècle peu de gens finalement utilisaient le français comme langue de communication tous les jours, car les langues « régionales » étaient encore très diffusées. Qui parlait français au sud de la Loire ? Dans les grandes villes oui, mais ailleurs ?
Musicalement, on ne sait pas trop ce qui est français non plus : la valse musette (et les bals qui vont avec) jouée à l’accordéon est pour moi un des symboles de la musique française, pourtant elle puise ses origines en Auvergne ! Cela dit, on parle bel et bien de « chanson française », et elle se reconnaît entre toutes.
C’est quand même symptomatique que l’uniformisation de la culture a lieu dans des pays d’intolérance : pour prendre un exemple près de chez nous, l’Espagne de Franco n’était qu’Andalouse ; or Franco lui-même était Basque, mais à cette époque, tout le monde pensait qu’on dansait le flamenco et jouait des castagnettes dans tous les coins d’Espagne. C’est un peu pareil chez nous, même si la dictature est moins évidente heureusement ; mais la dictature de la culture unique (et donc de la pensée unique) si.
Bon désolé je suis allé dans tous les sens, j’espère que vous suivrez !!!!!!!!
Il serait intéressant que quelques spécialistes en la matière, des spécialistes tout à fait objectifs, bien sûr, se penchent sur cela. Sans arrières pensées, juste par curiosité. Qu’on sache avec le plus de précision possible la « part » de culture française réelle que l’on a dans l’Hexagone.
Absolument, ce qui précède est mon ressenti et ma réflexion, mais il y manque forcément de l’objectivité.
Il faut d’abord définir ce qu’est la « culture française ».
C’est assez difficile parce qu’il y a des notion d’ordre politique, géographique et constitutionnelle.
Pour distinguer tout cela, on désigne les différents éléments pas des noms différents : pays pour la géographie, État pour l’entité administrative qui régit le territoire (les institutions) et nation pour le peuple qui y vit. La nation représente donc aussi un élément politique, ce qui ne peut manquer, dans certains cas, d’entrer en conflit avec les deux premiers.
On peut, bien entendu, contester ces définitions mais il est un jour nécessaire d’avoir un langage commun, au moins pour se comprendre. Il est plus facile alors de discuter des contours du pays, de l’État et de la nation.
Du point de vue international, la France est considérée comme un « État-Nation » (attention, ne hurlez pas, je n’ai pas dit que c’était bien, c’est comme cela, c’est tout). Contrairement à, par exemple, la Grande-Bretagne, qui regroupe plusieurs nations (là encore, je ne dit pas que c’est bien ou que c’est mal, je constate).
L’État-Nation est un concept, il est relativement récent et se définit par une État dont l’essentiel des habitants appartiennent à une même nation…
——– Fin des définitions ———-
Il faut donc maintenant regarder ce qui fait que la France est un État-Nation, quand y est-on arrivé et ce qui en motive l’existence. Ensuite, et seulement ensuite, on pourra définir ce qu’est la « culture française ».
Un État-Nation est avant tout « un concept fédérateur autour d’une identité mobilisatrice et au service d’un besoin de puissance ou d’hégémonie ». Dans l’histoire, ou trouvera ainsi des Empires et des Républiques. On lira avec intérêt « La Création des identités nationales : Europe XVIIIe-XXe siècle, de Anne-Marie Thiesse, paru au Seuil, Paris en 1999.
On considère en général que l’État-Nation « France » est né en 1789 contre la Monarchie et plus précisément lors de la la bataille de Valmy (en 1792). La victoire (truquée) lors de cette bataille a simplement permis de « rassembler autour » ou de « rassembler contre ». On a rassemblé le peuple autour des idées du patriotisme et on a rassemblé le peuple contre la monarchie (les Prussiens en l’occurrence).
Pour la création de « La France », c’est plus difficile. On peut aller rechercher Clovis, ou Charlemagne, ou … la révolution. Mais, à chaque fois, ce sont des besoins identitaires et/ou de puissance qui ont conduits à ces définitions. On en parle souvent en termes de « légende ».
Partant de là, et connaissant l’Histoire de la France avant cette date, on peut penser que la France est un conglomérat de peuples différents avec des coutumes et des cultures différentes et que la France d’aujourd’hui, telle que définie, n’a pas de culture propre qui n’appartiendrait pas à son peuple (ou à ses peuples ce qui revient – presque – au même).
Je considère personnellement que la culture ne doit pas, ne peut pas être quelque chose qui uniformise. Le gros risque, que je soulignais, et celui de l’assimilation. L’assimilation consiste à diluer une culture – ou un élément de culture – dans quelque chose de plus vaste et de plus insipide (plat / doux / sucré : fast food donc).
Une culture ne peut que s’enrichir au contact d’une autre culture.
Il n’y a probablement pas de « culture française » en tant que celle, qu’on puisse isoler. On peut cependant dire que la culture française est la réunion de toutes les cultures de tous les peuples qui composent ou on composé ce qui s’appelle aujourd’hui « France ».
Ensuite, il est certain que la position « besoin puissance » tend, naturellement, à s’opposer à des positions identitaires qui casseraient l’État-Nation.
Si les positions identitaires s’opposent frontalement à l’État-Nation, il n’y a que très peu de chance d’aboutir à en obtenir quelque chose. La mobilisation « Républicaine » qui vise à rassembler aurait tôt fait de « mobiliser contre ».
Tout ceci pourrait donner (et donne) lieu à de très long débats. Mais si on considère la France ‑ telle qu’elle est officiellement – on peut :
– soit considérer qu’il n’y a pas de culture française
– soit considérer que la culture françaises et la réunion (ensemble des éléments, pas la fusion ni l’assimilation) de toutes les cultures des peuples qui y vivent. Les peuples sont porteurs de culture, pas les États.
Sur Youtube, sur différentes vidéo consacré à Nolwenn, on peut voir un dénommé Loarwenn s’exciter et dire des imbécilités en prétendant parler au nom de la Bretagne et des Bretons et en en donnant une image débile et sectaire, poursuivant de je ne sais quelle vindicte Nolwenn. Je trouve ça insupportable et je me demande bien pour qui il se prend !
Comme il y a un Loarwenn également sur ce blog, et qu’il n’y en a pas des centaines, de Loarwenn, je fais l’hypothèse qu’il s’agit de la même personne.
Du coup je me demande s’il a l’intention de continuer à poster ses messages débiles et sectaires sur Youtube ou ailleurs ? Parce que moi, en tant que Breton, je ne le supporte pas et je ne lui reconnais pas le droit de parler au nom de la Bretagne et des Bretons, qui ne lui ont rien demandé !
Sur le site officiel d’Alan, on trouve un podcast d’une émission de radio (Europe 1 je crois).
Dans cette émission, Nolwenn Leroy chante.
On entend des sifflets dans la salle.
Alan fait une remarque concernant ces sifflets…
On retrouve assez souvent ce genre d’attitude sur des forums ou ailleurs.
Personne n’a le droit d’être plus « possessif » qu’Alan en ce qui concerne la reprise de ses propres chansons.
Vouloir la Bretagne sans ouverture d’esprit est voué à l’échec. Toute culture se veut, je crois, universelle.
Je comprends parfaitement qu’on puisse ne pas apprécier – à titre individuel – tel ou tel type de personne, tel ou tel type de musique, … Mais de là à se trouver investi d’une autorité suffisante pour pouvoir séparer ce qui est bien de ce qui ne l’est pas, … c’est une autre affaire.
Hum… Il me semble qu’en tapant « Loarwenn » sur google on peut se rendre compte que c’est un pseudo pas si rare que cela…
« Loarwenn »« Loarwenn »
Hum… Il me semble qu’en tapant « Loarwenn » sur google on peut se rendre compte que c’est un pseudo pas si rare que cela…
Je suis d’accord avec cela J’en connais au moins un qui est éleveur de chiens de la race en question…