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musik baroque

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Le problème de la Musique Baroque est que s’est greffée là-dessus tout un snobisme.

Il y a un festival en Bourgogne où les gens paient une fortune pour regarder un concert sur grand écran parce que la salle est comble.

Cela pose plusieurs problèmes : les ensembles baroque (ou plus généralement de musique ancienne) sont destinés à se produire soit dans de petites salles (les « salons » des châteaux, même grands, ne faisaient pas la surface d’une cathédrale…), soit dans des églises ; les jouer dans des auditorium où des salles inadaptées ruine complètement la musique. Écouter un clavecin dans une salle de concert alors qu’à 4 mètres on ne l’entend plus relève de l’auto-suggestion. Il y avait certes de grands ensembles mais il faut rester cohérent.

@alan :
– il est vrai que les meilleurs ensembles de musique ancienne sont souvent ceux qui ont une vraie culture de musique traditionnelle. La formation en France étant très « classique », il ne doit pas être facile de s’en délivrer.
– Je connais un peu Claude Nadeau mais je n’apprécie pas forcément à sa juste valeur ce qu’elle fait lors de fêtes diverses (fêtes dites « historiques »). C’est par ailleurs une excellente claveciniste et j’ai beaucoup apprécié sont ouverture « celte ».
– Je connais, bien sûr, J-C Magloire. Je crois que tous les « baroqueux » de la première heure ont eu l’occasion de l’écouter. Il a été sans doute un précurseur.

Pour la (petite) histoire (la mienne, donc très petite), j’ai découvert la musique baroque un peu par hasard à la fin des années 70 en achetant un vinyle des Concertos Brandebourgeois de Bach sur instruments anciens. Ce fut pour moi une révélation. Disque d’importation car on ne trouvait pas grand chose en France alors.

Pour tous, un excellent CD pour ceux qui veulent découvrir le Baroque, parce qu’il peut être entendu par tous, sans avoir de de problème intellectuel avec telle ou telle forme de musique est le El Cancionero de Palacio. Le manuscrit couvre une période allant du moyen-âge à la période baroque. La voix de Montserrat Figueras est sublime.

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Posté : 12/11/2012 5:21 pm
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« elihah »« elihah »

Oui,  Elihah, c’est bien ça mais je ne connaissais pas leur site, moi c’est par le biais du théâtre ( une autre de mes passions, une dizaine d’années de pratique en amateur) que j’ai découvert cet ensemble, j’ai le dvd : Le bourgeois gentilhomme » comédie ballet de Lully et Molière, version originale et intégrale de 1670.Une captation du spectale et le bonus « Les enfants de Molière et Lully.  j’ai été totalement séduite par l’esprit de la troupe, la restitution du parler de l’époque, la gestuelle, le mime, la danse 
 Je suis allée écouter avec plaisir sur you tube l’orchestre baroque Symphonie de Breizh sous la direction de Claire Nadeau, captée à  Vannes : « Le temple de la paix de Lully », suite de tableaux dont l’entrée des bretons ! Laughing
 Un autre lien ou pont avec Molière, voir en ligne : un charivari à la cour de Louis XIV », Jacques Le Goff, Jean-Claude Schmitt, Paul Gayrard, « Monsieur de Pourceaugnac, page 316.
Maintenant, je vais voir les liens fournis par Jean-Luc et Frilouz.

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Posté : 12/11/2012 8:03 pm
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Pour ce qui est de la musique baroque, je suis
un peu énervé par le côté snob et intello qu’on lui met sur le dos.
Tout ceci en oubliant que c’est la musique populaire qui lui a donné naissance.
Je retiens cependant le travail époustouflant que continue à faire Jordi Saval (et sa famille, sans Montserrat Figueras hélas décédée) avec sa troupe Hespérion XX. Il a aussi édité deux CD de viole de gambe « celtique », pas mal du tout.
Pour ce qui est de la musique ancienne (non religieuse), le groupe « Outre Mesure » est à retenir, ils ont en particulier édité un triple CD sur l’Orchésographie de Thoinot Arbeau qui est une merveille (Orchesographie.com).
Bien dommage que ces musiques restent peu médiatisées et qu’il faille parfois chercher beaucoup pour trouver quelque chose d’intéressant.
Yann-Bêr

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Posté : 12/11/2012 9:34 pm
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Le côté « snob » de la musique ancienne a été voulu par certains qui ont tenté de l’intellectualiser afin de se distinguer du « bas peuple ».

Les musiques d’avant la période « romantique/classique » étaient avant tout des musiques populaires — disons au moins des thèmes populaires — qui circulaient d’ailleurs pas mal en Europe. La période classique a entraîné une séparation complète entre « le peuple » et une certaine aristocratie.

Je pense que c’est cette période qui a prononcé le divorce entre la musique populaire et la « grande musique ».

On a ensuite eu les méthodes officielles d’enseignement de la musique, que ce soit théorique ou instrumentale qui a toujours été orientée soit vers l’orchestre « classique », le quatuor à cordes ou … le piano.

Il y a eu des « oublis » d’instruments, des « oublis » de traditions.

Aujourd’hui, après la vague « musique ancienne » qui a quand même trouvé ses lettres de noblesses, arrive, dans certaines de nos écoles, une vague « musique – et instruments – traditionnels ».

Dans mon coin, on voit revivre des instruments comme la cornemuse ou chifonie et, bien sûr, les musiques et les traditions qui vont avec.

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Posté : 12/11/2012 10:23 pm
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« Harpographie »« Harpographie »

Pour ce qui est de la musique baroque, je suis
un peu énervé par le côté snob et intello qu’on lui met sur le dos.
Tout ceci en oubliant que c’est la musique populaire qui lui a donné naissance.
J

« Jean-Luc »« Jean-Luc »

Le côté « snob » de la musique ancienne a été voulu par certains qui ont tenté de l’intellectualiser afin de se distinguer du « bas peuple ».

Les musiques d’avant la période « romantique/classique » étaient avant tout des musiques populaires — disons au moins des thèmes populaires — qui circulaient d’ailleurs pas mal en Europe. La période classique a entraîné une séparation complète entre « le peuple » et une certaine aristocratie.

Je pense que c’est cette période qui a prononcé le divorce entre la musique populaire et la « grande musique ».

Je partage vos analyses quant aux origines traditionnelles de cette musique, j’ignore tout a fait le côté snob,
car moi j’ai plutôt ressenti et vécu un rejet ( relatif à la tenue du violon, pas de mentonnière, l’utilisation de l’archet)
en résumé aucun académisme

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Posté : 12/11/2012 11:03 pm
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Le violon baroque.
Ce n’est sans doute pas que la tenue de l’instrument : le violon baroque est lui-même assez différent du violon moderne, moins de renversement (angle entre le manche et la table), l’archet est très différents aussi…

Les années romantiques et classiques ont entraîné une course à la puissance acoustique et le violon moderne, ainsi que le piano d’ailleurs, ont été optimisés pour plus de puissance parce qu’on désirait « sonoriser » des salles plus grandes.

Il y a eu aussi un temps une course à virtuosité.

Et, dans le même temps, on a commencé à tout écrire, y-compris les ornements qui ont alors fait partie intégrante de la musique.

Un interprète baroque interprète au sens propre sa musique, les ornements peuvent être très différents d’un interprète à l’autre et les coups d’archets ne sont pas écrits non plus.

L’académisme a sans doute un intérêt lorsqu’on a 40 violons qui doivent jouer en semble. Sinon, on perd en timbre, en touché, en beauté de l’articulation.

Snobisme
Là, je parle surtout des auditeurs et spectateurs.

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Posté : 13/11/2012 3:22 pm
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