Aujourd’hui cela fait exactement dix ans que je réalisais enfin un de mes rêves : rencontrer un mythe, un musicien de légende, héraut de la musique celtique et pionnier de la world music !
C’était à l’occasion du 60ème anniversaire des fêtes de la Mirabelle, que la municipalité avait souhaité célébrer avec un faste tout particulier en organisant sur le parvis des Arènes dans le Parc de la Seille une nuit celte, un grand concert avec, selon l’expression employée par les internautes » le gratin de la musique celtique « .
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Cela faisait 23 ans qu’Alan n’était pas venu à Metz et que je n’avais pas réussi à aller le voir ailleurs en concert, alors je vous laisse imaginer mon excitation et mon impatience ! (23 ans c’est 3 ans de plus que ce qu’a duré l’attente de Pénélope !!!)
Voulant profiter au maximum de la venue d’Alan, j’avais décidé d’aller dans l’après-midi faire un tour dans le Parc de la Seille en espérant qu’il serait là en train de faire la balance. A tout hasard, j’avais emporté avec moi dans une pochette en plastique (les prévisions météo n’étant pas terribles) un exemplaire de L’Hebdo de l’été /Un été à Metz qui comportait le programme des festivités de la Mirabelle et qui ressemblait à une affiche pliée avec une belle photo d’Alan à la une.
Je me souviendrai toujours du moment où, après avoir dépassé le Centre Pompidou, alors que j’approchais des Arènes, j’ai entendu, avant même d’apercevoir le podium, une voix au timbre reconnaissable entre mille. Alan était bien là sur la scène en train de discuter avec ses musiciens et techniciens, des lunettes de soleil sur le nez, car en ce début d’après-midi il faisait encore grand soleil.
Il n’y avait pas grand-monde à ce moment dans le parc si bien que, lorsque Alan s’est mis à chanter un émouvant Brian Boru, j’ai eu l’impression d’avoir le privilège d’assister à un concert privé !
Hélas le temps a commencé à se dégrader, il m’a même semblé entendre au loin les grondements du tonnerre, le ciel s’est couvert de nuages noirs, un vent violent s’est levé et pour finir on a eu droit à une chaouée (terme lorrain désignant une grosse averse), ce qui était quand même moins effrayant qu’un orage.
C’est ainsi que, abritée sous mon parapluie que j’avais du mal à tenir et qui risquait à tout moment de se retourner, voire de s’envoler, j’ai assisté en compagnie de quelques fans, stoïques sous la douche, à un magnifique et énergique Tri martolod.
Heureusement le temps s’est rapidement calmé. La répétition a pris fin et la plupart des spectateurs se sont dispersés. Finalement nous n’étions plus que 3 à attendre Alan avec l’espoir de pouvoir lui parler. Et le miracle a eu lieu : en quittant la scène, Alan nous a aperçus et a fait signe à un agent de la sécurité pour qu’il ouvre la grille qui nous séparait de lui.
Cette brève rencontre avec poignée de main, échange de quelques mots, signature d’autographe et dessin de triskell et de telenn sur mon petit journal, reste pour moi un merveilleux souvenir, le souvenir d’un monde d’avant où i’on était loin d’imaginer qu’il faudrait un jour annuler de nombreuses manifestations, limiter la jauge pour les spectacles et appliquer des gestes barrières à cause d’un vilain virus.
Quant au grand concert celte, il a eu lieu dans de bonnes conditions météo, même si le temps s’était rafraichi, et a rassemblé plusieurs milliers de spectateurs.
Merci encore Alan pour ta gentillesse et ta merveilleuse musique.
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Posté : 28/08/2020 11:22 pm
