Votre Nouvel Album Extraordinaire !

Demat Alan,

Liberté–Roazhon est arrivée chez moi, et les mots me manquent ! (Mais en voici tout de même !) C’est extraordinaire, beau, profond, un chef-d’œuvre, avec la sagesse et l’expérience d’une vie et la fraîcheur et la puissance d’une inspiration spontanée, d’un éveil de l’âme ou de la découverte d’un monde nouveau. Les sélections de la Symphonie celtique n° 2 nous introduisent dans un autre monde, le monde intérieur et le monde au-delà, avec une beauté profonde et onirique. Vos classiques, tels que Ys, Eibhlin a rùn, A Hed An Nos, Cease Fire, Brian Boru, Kimiad, la radieux An Disoc’h (tout l’album est radieux !) et bien sûr, Bro Gozh, sont des révélations, encore plus belles, plus émouvantes, plus extatiques et passionnantes que jamais. Son ar Chistr and Cheers est une nouvelle création merveilleuse à chérir à côté du merveilleux original, chacun plein de vie et de surprises. Je les aime tous les deux! Je dois dire que Rory Dall (Tabhair Dom Do Lamh) m’a fait pleurer – je pleure beaucoup en écoutant Liberté-Roazhon, tant votre création est émouvante – mais ici, parce que je n’ai jamais entendu Tabhair Dom Do Lamh joué avec autant de tendresse, d’émotion et de sensibilité comme ça ; et aussi parce qu’elle m’a rappelé tout ce que j’aime en Irlande. 

Liberté – Roazhon est une célébration glorieuse de cette alchimie qui transforme la musique de an Douar en paix, liberté, transcendance.

Votre musique me rappelle que le monde visionnaire des sororité et fraternité universelles de tous les êtres est réel ; et que le monde de la haine et de la division est une illusion cruelle, mais qui inflige tant de mal et de souffrance qu’il faut s’y opposer. Cela va m’aider pour les quatre prochaines années ici aux États-Unis. Cet univers d’amour, de paix, de joie dans nos différences, may you continue to sing it into being. Trugarez.

Je dois mentionner un autre album que j’ai entendu pour la première fois la semaine dernière. D’une manière ou d’une autre, je n’avais jamais entendu Trema’n Inis auparavant. Extraordinaire, dans deux approches si différentes dans ces deux albums, de retrouver la même beauté et la même passion, émouvante et profonde. Trema’n Inis est la distillation la plus pure de la poésie et de la musique, comme depuis la nuit des temps, dans leurs formes les plus intimes, immédiates et spirituelles. L’approche musicale de Trema’n Inis me parle profondément. Avec ses origines celtiques, il semble que ces chansons et ces vers auraient même pu être entendus dans n’importe quelle époque et dans n’importe quel pays depuis les temps les plus anciens, tout en étant encore de demain. C’est le barde prѐs de l’âtre de la salle d’un chef ou d’un roi ; ou le harpeur solitaire dans la profondeur des bois, ou sur les sables du désert ou au bord de la mer. Une chanson suggère même l’Égypte ou l’Espagne. C’est du cœur et de l’âme, et le simple fait d’y penser apporte des larmes d’émotion. Trugarez vras deoc’h, Alan, pour cette création dédiée à votre père, et à nos rêves et sentiments les plus intemporels et éternels.

Bennozh deoc’h.

A galon,

Clarinda

P.S. N’est-il pas merveilleux que Wikipédia ait choisi ce passage pour illustrer la langue bretonne :

Article 1 de la Déclaration universelle des droits des humains