Moi aussi je trouve que Pliskin écrit bien, tout simplement parce qu’il manie bien la langue. C’est pas parce qu’on écrit bien que ce qu’on écrit est bien. Son article, c’est de la m…….. bien enveloppée, c’est tout. Finalement, on leur fait beaucoup d’honneur à ces mecs de lire leurs articles et d’en parler autant sur ce fil de discussion.
Chomomp Bretoned, kaoc’h da Bariz, comme tu le dis dans une chanson, Alan (Back to Breizh).
Alan, je vous suis mais je persiste : il me semble justement que Nolwenn leur permet de conforter la représentation qu’ils se font de la Bretagne.
Nolwenn n’est pas aussi dangereuse pour eux que vous semblez le croire.
Alwenn c’est chaud avec toi .. alors que je suis au final tout près de te serrer dans mes bras
bon heu… on peut être breton et républicain, non ?
mais Nolwenn elle n’attaque rien de la franchouillardise, elle ne met pas en danger la jacobinerie, c’est là que vous vous trompez tous, elle n’a aucun message pour la Bretagne, elle aime y revenir en vacances, sentir ses odeurs, se rappeler les airs de sa jeunesse et chanter en breton, c’est à la limite très kistch.
Invitée le 25/03, j’ai été consternée en découvrant les méprises de Colin, mais je n’ai pas eu le temps de réagir avant ce soir. Remonter à la « source » était sans doute une expression trop subtile pour faire comprendre que » la bouse mouillée » était une citation extraite d’un texte dont le principal auteur est quand même Alan (il me semble l’avoir déjà lu ailleurs avant ce soir).
Quant à l’article du Nouvel Obs, il est plus nauséabond que la bouse mouillée et je ne comprend pas que l’on puisse qualifier de » belle plume » un individu qui écrit des vacheries gratuites !
Pour en revenir à » Rentrer en Bretagne « , je n’ai pas le sentiment d’y avoir rencontré des clichés. Lorsqu’en 1981 j’ai découvert cette chanson, j’ai été frappée par le caractère éminemment poétique du texte (comparaisons et images assez originales, jeu sur les sonorités : allitérations et assonances …). J’ai aussi pensé au célèbre sonnet de Du Bellay, » Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage « .
Il y a en effet des points communs entre les 2 textes :
– le caractère autobiographique
– le lyrisme (expression des sentiments)
– le thème de la nostalgie du pays natal, de l’attachement à ses racines
– la similitude des situations : 2 « exilés volontaires »
– Alan, éloigné du » lieu où vit sa mémoire » par ses tournées, » revenant ou rêvant de revenir en Bretagne «
– Du Bellay, parti 4 ans à Rome comme secrétaire-intendant de son parent, le cardinal Du Bellay, éprouvant le mal du pays et rêvant de revoir fumer la cheminée de son petit village.
Dans « Rentrer en Bretagne » tout comme dans » Heureux qui, comme Ulysse… « , transparaissent l’amour d’un terroir modeste, le goût des choses simples : le granit, les cheminées, l’odeur de l’iode … et même la bouse mouillée » poétisée » par le souvenir !
A l’expression » plein d’usage (= expérience) et de raison » employée par Du Bellay fait écho l’expérience acquise par Alan : » J’ai appris à aimer l’univers, haïr les frontières « .
Quand Du Bellay cite son » Loire gaulois » et son » petit Liré « , Alan se réjouit de retrouver » les noms du pays » et met en valeur sa région par la répétition » rentrer en Bretagne « .
Mais il y a aussi des différences entre les 2 textes :
– la forme du texte
– la comparaison entre le pays natal et le pays de l’exil (Rome) chez Du Bellay
– le thème de l’amour suggéré par la présence de personnages féminins ainsi que l’évocation des souvenirs chez Alan
– le ton : à celui de la plainte élégiaque chez Du Bellay, pour qui le retour n’est pas encore d’actualité ( » Quand reverrai-je, hélas ! … »), s’oppose la joie qu’ Alan laisse éclater ( » Dieu, que c’est bon … « ) lorsque son rêve, évoqué à travers une succession d’infinitifs (croquer, boire, voir, rentrer …) se réalise ( » Allez lui dire que je suis rentré en Bretagne « ).
Magnifique hymne à la Bretagne, » Rentrer en Bretagne » est un texte très émouvant qui me semble lui aussi digne de figurer dans une anthologie poétique.
J’aimerais évidemment savoir, Alan, si vous et votre co-auteur avez eu conscience, au moment de l’écriture, de faire écho au célèbre sonnet de Du Bellay.
merci beaucoup, invitée, pour vos commentaires.
Non, j’avoue que nous n’avions pas en tête Du Bellay à ce moment-là.
Il arrive que des textes de chansons soient du niveau de vrais poèmes. Souvent il s’agit plutôt de chansons à texte où la musique ne met pas forcément la barre très haut. Souvent il y a vase communiquant: certains livrets d’opéra montrent eux aussi que la finesse du texte est moins grande si la musique est intéressante.
Il y a des chansons « variettoches » où les textes sont vraiment bas de gammes, mais aussi la musique. On peut trouver, par exemple chez Brel, Ferrat, Ferré, etc., des chansons où à la fois musique et paroles sont très belles.
Comme je le disais plus haut, mon travail pour les paroles reste honnête, je crois, comparé à la plupart des chansons traditionnelles. Je ne me mets pas au niveau de Du Bellay et de vrais poètes.
Il est vrai, par contre, que, ce type de paroles peut plus facilement évoquer une période Renaissance que la poésie moderne, même si la forme reste bien différente (c’est souvent vrai aussi de Brassens).
On pourrait faire un parallèle peut-être même sur le plan musical.
Pierre Grosz dans ce travail a surtout été là comme conseiller/correcteur (mais je n’ai pas tenu compte de toutes ses corrections).
Mais, de manière générale dans mon travail, l’élément principal serait peut-être l’anti-snobisme (un peu comme un anglais qui s’en fichait de la longueur du pantalon). Tant pis si certains peuvent sauter sur tel ou tel aspect au premier abord ridicule. Oui effectivement arrivant des odeurs de la ville, j’appréciais même l’odeur du fumier, c’est ridicule? Tant pis. Ado, des images de jeunes filles aux longs cheveux blond-roux superposées à des paysages portant au rêve, ça fait sensiblerie « romantique »? Primaire? Tant pis.
Merci de m’avoir dit que je ne suis pas forcément primaire.
Mais je dois aussi avouer qu’ayant toujours eu conscience de l’urgence de faire passer certains messages, ça m’a très peu poussé vers le deuxième ou troisième degré.
Colin, vous ne faites pas preuve de modestie quand vous dîtes « vous vous trompez tous ». Vous apparaissez aussi distrait, car relisez, par exemple, mon expression « risques collatéraux de prise de conscience bretonne ».
pour en revenir (une dernière fois?) sur ces articles.
Quand on est assassiné, il faut admettre que, si l’assassin a du goût pour son habillement et tente même une pointe d’humour, on a le droit de ne pas apprécier. Il faudrait d’autres circonstances pour le faire.
De Mat,
Parisien,né à Paris et fraîchement installé en Bretagne, j’ai fui Paris et son parisianisme dont paradoxalement, les plus fervents défenseurs sont majoritairement des provinciaux plus parisiens que les parisiens… Finalement qu’ils y restent cela nous fait plus de place en Province et surtout en Bretagne. Qu’ils conservent cette image très 19 ème siècle de la Bretagne… pour que nous puissions nous en savourer toutes les richesses.
En voyant le résultat des cantonales, la Bretagne n’a pas eu à combattre le FN, il n’y avait pas de candidat… Alors, la Bretagne est-elle toujours aussi Collabo ? Oublierai-t-on les marins de Sein ? Les réseaux de résistance et d’évasion vers l’Angleterre de la dernière guerre.
Je suis heureux en Bretagne et plus épanoui intellectuellement que dans le nombriliste microcosme parisien. Merci aux Bretons de leur accueil.
Kenavo ar’ vech’ all (excusez mon breton)
Bretagne terre d’accueil et de culture ouverte…tellement vrai mais tellement dérangeant pour Paris…
Bienvenue à vous Breizhien
Salud deoc’h, Breizhien
Arabat deoc’h en em zigareziñ evit ho live brezhoneg !
Implijout a rit ar pezh a ouzit, pezh ‘zo brav dija.
Dre an implij eo e vez desket, soñj din…
Bonjour Breizhien,
Ne vous excusez pas pour votre breton !
Vous dites ce que vous savez et c’est très bien comme ça.
C’est à l’usage que l’on apprend, je pense…
Laouen
il est vrai que certains journalistes se donnent du plaisir en faisant du mal très injustement. Chacun a les jouissances qu’il peut; et tant pis si cette attaque n’est pas très noble, parfois ils méritent pire que ça.
En même temps, il ne faudrait pas donner l’impression de généraliser. Tous les corps de métier ont des professionnels de qualité et d’autres qui auraient dû choisir un autre métier. Mais il est vrai que la médiocrité est plus dangereuse dans le journalisme, l’enseignement ou la politique qu’ailleurs.
Il n’empêche que je suis d’accord avec Breizhien que la Bretagne est bien au-dessus de petites personnes comme ce journaleux du Nouvel Obs qui fait beaucoup de tord, pas seulement à notre pays, mais aussi à la Gauche.
A-du on gant Breizhien ‘vit laret eo Breizh kalz uheloc’h ‘vit tud vihan a spered evel « kazetennacher » an NouvelObs a ra kement a zroug d’hor bro ha d’an Tu kleiz.
Pour parler de Breizh attitude et multiculturalisme il faudrait certainement faire appel à la « liberté d’expression » ! Non à cette « exprimation qui croit être libre » qui ne fait, en France, que serpenter continuellement _et de plus en plus jusqu’à en mourir_ entre les monceaux d’autocensure et de censure ! Autocensure que je considère être une arme voulue, programmée et érigée en étouffoir de la pensée et de la prise de conscience de ce qui se passe et empêcher ainsi toute réaction de défense « naturelle » d’un peuple!!!
Personnellement je suis pour cette liberté d’expression totale ! Dans la mesure où « l’expression » n’est pas une agression de « la personne, de l’individu » et dans la mesure où, celle-ci nommément désignée, n’a pas elle-même ouvert des hostilités.
Mais, dormez braves gens c’est le guet qui passe disait-on au moyen-âge ! Pour qui passe t-il et psalmodie aujourd’hui ? Pour qui, pour quoi, Plisken et Ruggieri, ces guetteurs travaillent-ils ?
Cette « OUVERTURE » tellement chantée, appelée, attendue, plébiscitée et tant clamée par le Bretons je m’en méfie beaucoup ! Êtes-vous Bretons aujourd’hui conscients des enjeux ? Certains peut-être ! Êtes-vous en mesure de gérer la situation socio-économique, culturelle bretonne? NON ! Êtes-vous maîtres de vos choix vitaux ? NON ! Alors trop d’ouverture peut-être un danger. Une manifestation de la faiblesse de l’esprit d’un peuple face à quelque chose qui ne fera sans doute pas de cadeau!
Je pense que nous sommes victimes de la pensée des Plisken, Ruggiéri,et des milliers de BHL. La pensée parisienne, politique, sociologique et culturelle s’impose et se substitue, à la nôtre. Ce que je crois fortement, même en vous choquant…Par-dessus tout à cause de la veulerie d’une part importante des Bretons qui se laissent bafouer et culpabiliser en permanence.
Regardez donc votre Bretagne et son évolution…et vous Peuples de France vos régions face à Paris…et comparez vous au Gross Pariss en devenir, et ses banlieues, et comparez leurs richesses et leur PIB au vôtres! Et qui en retire une grande part de tous les avantages ?
La plupart de nos partis, qu’ils se disent bretons ou non, ne sont que des supplétifs parisiens.
En conclusion la Breizh attitude, c’est de s’occuper de Breizh d’abord et de refuser de s’embourber dans les vases du « multicuturalisme lénifiant », cornaqués par des intellos et journaleux qui ne nous veulent aucun bien !
Quant à la « gauche » en Bretagne : Ci gît une idée, une couillonnade intellectuelle. Le bien qu’elle fit, le fit mal ! Le mal qu’elle fit, le fit bien !
Je pense exactement la même chose de tous les autres partis, sans exception.
Troc’her-lann, vous ne donnez pas l’impression de vous sentir à égalité avec les gens dont vous parlez, et évidemment pas en infériorité.
Pour ma part, ici sur ce site, je ne fais pas, moi-même, de complexe de supériorité (que ce soit par la culture, la perspicacité ou la morale) sous prétexte de ma position et de ma notoriété. Et si je le faisais, je brouillerais dramatiquement ma modeste vision du monde qui est ce qu’elle est, mais cherchant le plus d’objectivité possible.
Bonjour Alan. Je me demande ce que vous avez voulu dire et si cela ne vous dérange pas, de me le préciser. Ce qui est sûr c’est que je n’ai absolument pas voulu avoir une expression-réaction qui serait impulsée par un sentiment ou complexe quelconque d’infériorité de ma part, ou bien de supériorité par rapport à telle ou telle personne. Si un Certificat d’Études Primaires peut vous permettre de « revendiquer » un complexe d’infériorité sans que personne ne vous le conteste, il n’en va de même pour le complexe de supériorité qui exige des diplômes autrement justifiant que le CEP ! Demandez donc à Plisken and Company.
Bien sûr que je ne suis pas à égalité avec tous ces gens. Je suis plutôt _en plus du CEP_ en situation d’infériorité, c’est indéniable! Je ne dispose pas de journaux dans lesquels je peux démolir _ et n’ai pas envie de le faire_ impunément des personnes comme Nolwenn au gré de ma fantaisie et de mon fiel, et ma propagande.
Je pense que bon nombre de ces chroniqueurs, éditeurs et billetteux du type Pliskin , Ruggieri et BHL- Bergé- G.M Benamou mènent un combat politique plus ou moins souterrain, basé sur la destruction , la déstructuration, la culpabilisation de tout ce qui n’est pas le Jacobinisme comme « jardin à la française » idéal pour eux, où la « forêt primitive et cultures anciennes » ne sont pas souhaitées …Pourquoi ? Je me le demande encore…Pas vous ?
Ils ne peuvent ignorer « ces gens là » le mal qu’ils peuvent faire. Non? Et en plus à travers l’artiste, toucher la Bretagne, les Bretons et leur culture. Et pourquoi pas, cerise sur le far breton, préparer pour le candidat qui n’a pas une gueule de ou du terroir, en démolissant ces terroirs de France, pour le sieur DSK, homme de la gauche !!! Et éventuellement prolétarienne… s’il le juge nécessaire.
NB : Bien sûr, nous sommes résolument cosmopolites. Bien sûr, tout ce qui est terroir, béret, bourrées, binious, bref, franchouillard ou cocardier, nous est étranger, voire odieux.
Pierre Bergé, Georges-Marc Benamou, Bernard-Henri Lévy / Globe n°1 – Edito (1985)
je voulais simplement dire:
c’est bien d’être critique envers ses contemporains (s’il on inclue soi-même).
Par contre, l’exemple de votre rejet en bloc de tous les partis et militants politiques, sans aucune nuance, me choque.
A part quelques monstres, chaque humain est un mélange de bon et de mauvais.
Cela n’enlève pas de poids à nos critiques, au contraire.