Louanges
Maître Alan Stivell,
On ne saurait trouver les mots pour rendre à votre immense talent l’éloge qu’il mérite. Par la puissance de votre vision, vous avez fait revivre le mystère des mondes anciens qu’on se résignait à croire perdu à jamais, tandis que votre géniale inspiration a ouvert aux générations d’artistes à venir une voie radieuse vers de nouveaux horizons. Votre art n’a pas seulement régénéré la Bretagne et l’antique Celtie ; il a enrichi le monde d’une promesse qu’il n’aurait plus oser espérer.
Que résonne une seule mesure de votre musique, et toute une symphonie descend des sphères célestes pour venir éclairer notre sombre et insipide existence ! Que vibre une de vos notes, et la subtile émotion qu’elle suscite remonte l’échelle des Cieux pour nous élever jusqu’au Divin ! Votre incomparable talent a révélé à notre misérable humanité qu’elle pouvait regarder au-delà de sa médiocre condition ordinaire.
Que vienne le temps où tous les peuples de la terre chanteront vos œuvres à l’unisson ; que leurs instruments et leurs voix, enfin réunis dans un suprême concert universel, fassent retentir vos créations sur notre pauvre terre pour lui rendre l’harmonie qui lui fait tant défaut !
Puissent les muses vous tresser une immortelle couronne de gloire ! Puissent les plus grands artistes du monde conjuguer leurs efforts pour célébrer votre impérissable génie ; qu’ils érigent, pour la mémoire des siècles futurs, un grandiose monument digne des plus grands honneurs qui vous sont dus !
Je m’incline humblement devant vous, tout en vous priant de pardonner à votre bien indigne admirateur ces quelques instants de votre attention que je me suis permis de solliciter, ainsi que le risque que j’ai pris de froisser votre modestie.
Bien respectueusement,
Pascal