Le geste instrumental et le timbre de la harpe électrique
Bonjour ,
Je m’appelle Mélany et je suis étudiante en Musique et musicologie à L’université.
Fasciné par la harpe qui est un instrument pour lequel je n’ai jamais eut l’occasion de m’y pencher plus en détail,j’ai choisit votre instrument( la harpe électrique ) pour préparer un dossier en organologie .
J’ai pu consulter votre site officiel qui m’a vachement aider ainsi que des bouquin sur l’anthologie de la harpe mais il me manque des éléments au sujet de son geste instrumental ainsi que son timbre.
J’aimerais savoir si il est possible que vous m’aidiez en m’apportant un peu plus d’informations à ce sujet s’il vous plaît.
Cordialement,
Mlle Noteuil Mélany.
Avez vous lu deja ce que je vous avais ecrit a ce sujet ici?
Je n’ai rien trouver sur ce sujet dans votre site , c’est la première fois que je vous laisse un message dessus et je m’y suis inscrite aujourd’hui même . Pouvez vous me diriger si vous en avez déjà parler dans ce site ou dans un autre s’il vous plait ?
En vous remerciant pour vos réponses,
Mlle Mélany
Je crois que quelqu un d autre m a deja pose la question. Je vais essayer de vous scanner ce que je dis sur le sujet dans mon livre. Alan
Il se peu effectivement qu’on vous ai déjà posé cette question car nous sommes plusieurs étudiants de la fac à avoir choisit d’étudier la harpe électrique ( trois exactement ) mais n’ayant pas contact avec eux particulièrement je n’ai pas pu leurs demander des informations. Je vous remercie beaucoup de m’accorder un peu de votre temps !
Cordialement.
vous pouvez lire ici la 1ère page cf harpes électriques dans mon livre « Telenn, la harpe bretonne » livre co-écrit avec Jean-Noêl Verdier aux éditions Le Télégramme.
Suivront 3 autres pages.
j’essaierai de compresser davantage, car les autres pages sont apparemment trop lourdes.
Voici tjrs un petit article complémentaire.
ALAN STIVELL et le rock et musique amplifiée
En 1957-58, j’ai 13-14 ans, j’entends à la radio notamment Chuck Berry, je crois. C’est l’arrivée du Rock ‘n Roll en France. Cette musique nouvelle me plait.
Plusieurs éléments me touchent fortement :
– je suis attiré par la modernité en général, les technologies, la science fiction. La guitare électrique exprime cela.
– je suis jeune, c’est une « musique de jeunes », une fraîcheur par rapport à tout ce qu’on pouvait entendre.
– Déjà passionné par la musique celtique, j’y entends de fortes influences gaéliques, totalement absentes de toutes les autres musiques qu’on pouvait entendre, sauf une cousine du Rock et du Country : la musique de Western.
En 1959, les Shadows apportent une touche qui à l’époque sonne « futuriste » comme, plus tard, le Floyd.
Dès lors, je rêve à la fois d’un Rock’n Roll chanté en Breton mais standard musicalement et d’un Rock instrumental où serait accentuée son influence celtique par rapport au Rock ‘n Roll lambda.
Je rêve aussi de harpe électrique solid-body et même de harpe-laser (sans savoir à l’époque que ce rayon s’appellerait « laser »).
A cette époque, pas question de Folk.
Le tout début des années 60, les débuts du Yéyé, puis celui des Beatles m’amènent à me convaincre que ça pourrait être moi l’expérimentateur de tout ça, malgré un sérieux handicap : ne pas être guitariste (et timide en plus).
Puis en 1964, mon père construit une première harpe bardique à cordes de métal.
Cette harpe, au son cousin de la 12 cordes, pouvant se jouer debout, va me donner la possibilité d’entreprendre mon expérience. Dès cette année-là, je pose un premier capteur qui, je pense, n‘est pas encore un Barcus-Berry, et je teste déjà une pédale fazing et une pédale flanger sur cette harpe.
L’année qui suit, ce sont les toutes premières expériences publiques avec des copains du Bagad Bleimor à la guitare, flûte, etc. Peu avant, un autre ami, Iffig Poho, était venu de temps en temps ajouter sa basse électrique au groupe nantais An Namnediz. Ce sont les premières timides incursions de la fée electricité dans la musique bretonne.
Il s’agit néanmoins beaucoup plus de Folk que de Rock. Même si on peut établir un lien familial avec les premières expériences Folk-Rock en Irlande et en Angleterre. Mais justement en Grande-Bretagne, les Beatles, Donovan et d’autres commencent simultanément avec moi à introduire des sonorités exotiques par le temps et l’espace dans le Rock. La convergence est telle qu’elle va me faciliter et m’encourager dans une démarche dès lors plus Folk-Rock que mon idée de départ (plus Rock) et que mes première prestations (plus Folk par obligation matérielle).
Mais si en 1966, je commence à chanter en solo, puis avant 1971, de temps en temps avec un guitariste acoustique (Steve Waring, puis Dan Ar Bras), et deux fois je crois avec un clavier, un bassiste, un batteur, ce n’est pas que je veux rester dans une mouvance folk et à dominante acoustique : au contraire, je boue de faire enfin ces expériences de fusion dont je rêvais, mais les circonstances, les moyens, ne me le permettaient pas. Ce n’était pas une question de goût ou d’évolution.
Donc effectivement dès la fin des années 60, il m’est arrivé de me faire accompagner par « Niais- ?» aux claviers, « Blette-Jaques Thomas» à la Basse, « Santange » à la batterie, et Dan, bien sûr, et dès lors j’étais bien déjà dans la musique amplifiée.
Dès1969, je me trouve invité dans des festivals Rock comme à Loudeac.
Mais ce n’est qu’à l’automne 1971, que j’arrive enfin à rassembler autours de moi un backing band permanent qui commence à ressembler à celui de l’Olympia. A ce moment, ce n’est pas Michel Santangelli mais un copain qui joue à la fois batterie Rock et caisse claire de bagad. Ce n’est pas Blette, mais Gérard Levavasseur à la basse. L’occasion de l’Olympia, amène Michel Santangelli à nous rejoindre, s’ajoutant au batteur « écossais » pour l’occasion.
Cette équipe d’amis de Dan est un peu artificiellement rassemblée par moi avec deux autres personnages qui sont Gabriel Yacoub et René Werneer. J’ai toujours aimé l’éclectisme, mais il faut avouer que ce double backing group n’a pas toujours été facile à gérer.
Ces musiciens avec fortes personnalités me donnait du fil à retordre pour imposer mes vues, ma musique. Mes idées d’arrangements, sur les titres de mes premiers albums, s’étaient développés pendant toutes les années 60. J’avais écrit les parties que je voulais leur faire jouer, mais il fallait pas mal insister pour qu’ils restent suffisamment proches de mon écriture, d’autant que tous ne lisaient pas. Mais rien n’a changé fondamentalement par rapport à mes arrangements. Dans un morceau comme Pop-Plinn, sorti en single fin 71, qui était pour moi un manifeste pour une fusion Rock-breton, Dan m’a suggéré de doubler les parties A d’un des thèmes, une bonne idée que j’ai acceptée, et Pascal Stive, dans son interprétation, a brodé quelque peu autours des harmos, un apport heureux. Ce fut effectivement le premier morceau de fusion Folk-Rock breton et, en même temps, un des premiers exemples de World-Music moderne. Ce fut une grande chance de m’être fait accompagné par des musiciens talentueux et à l’aura certaine. Ils ont fait beaucoup pour le succès de mon « entreprise ». Même si, pour être tout à fait objectif, j’aurais aimé qu’ils intègrent davantage les subtilités de la culture celtique qui m’habitaient depuis l’enfance, ce qui aurait rendu encore plus indiscutables les enregistrements de l’époque, et peut-être encore plus concurrentiels par rapport à la scène anglo-saxonne.
Et le 28 février 1972, c’est le fameux concert à l’Olympia qui, grâce au public, va changer le paysage musical breton. Le disque, best seller européen, est un cas très particulier, il me semble de musique non commerciale ou d’Underground populaire, aux antipodes de critères commerciaux du Show-Biz.
Je suis invité dans une tournée « Rock pas gaga » avec Gong, Magma, Catherine Ribeiro+Alpes et, je pense que c’est là qu’on commence à m’accepter ou me cataloguer Pop ou Rock Music. Et on me met en 1973 en couverture de Best et Rock ‘n Folk, musicien de l’année, etc. Le milieu musical français sait que je suis apprécié en Grande-Bretagne (Melody Maker, Festival Hall, etc) et donc oublie l’époque où j’étais catalogué « Folklore breton ».
Pendant 40 ans, j’ai très rarement abandonné en scène ou en disque la musique amplifiée et d’influence Rock.
Si, dans l’ensemble, la dominante pourrait se trouver dans un Folk-Rock ou, aujourd’hui, une World Music moderne, si, je suis revenu parfois à des musiques plus acoustiques, j’ai aussi parfois créé des morceaux plus purement Rock, ou Pop-Rock (« Brezhoneg ‘raok » en 1973), voire Electro-Rock (« ‘Raok mont d’ar skol » en 1981) ou Hip-Hop-Rock (« Let The Plinn » en 1995) ou Raga-Rock (« Miz-tu en 2006), et un peu Jazz-Rock.
Et j’ai toujours en scène eu à expérimenter, améliorer les systèmes de son, de wedges, d’effets, et depuis 1995, de casques, un parti pris qui n’a pas été sans stress, vu que la fiabilité de cette fusion électro-acoustique n’est pas encore absolue.
Pour rester dans la technique, à part mes premières harpes solid-body (sans caisse, avec clefs de guitare et basse, et cordes centrales) que j’ai pu faire réaliser à partir de 1980 (notamment la fameuse « harpe de cristal » réalisée par Leo Goas), j’ai aussi commencé à chercher la « midification » de mes harpes à partir du milieu des 80s, ceci conjointement à mon travail en MAO.
si vous avez une question complémentaire, j’essaierai de répondre.
Vous pouvez prévenir vos ami(es) qui sont sur le même sujet (ou il y a concurrence?).
Je vous remercie beaucoup pour toute votre aide !!
j’ai commencer à bien lire vos pages et c’est très claire ça va énormément m’aider .
Je vais transmettre sans problèmes vos informations aux autres étudiants, il n’y a aucunes concurrence simplement le fait que nous somme très nombreux et pas du tout dans les mêmes groupes . Il est donc difficile de se connaitre et d’essayer de communiquer mais j’ai réussit à joindre Michael qui m’a informer que c’était elle qui vous avez écrit la première fois.
Bien cordialement et avec tout mes remerciements
Mélany.