J’ai regardé le défilé à la télévision, pour raison de santé, j’étais très « galvanisée », comment ne pouvait-on pas l’être ? Et soudain…le malaise, comme lorsque ma grand-mère me racontait comment enfant elle avait visité l’Exposition Universelle et que cela lui avait fait rêver de l’Afrique toute sa vie…
J’ai trouvé ce défilé d’un « exotisme » merveilleux, trop beau pour être vrai, un vrai malaise…comme si nous étions les nouveaux « nègres », coqueluches du tout Paris. Mon sentiment aurait été tout autre si j’avais pu être là physiquement, certainement. J’ai vu que tu y assistais, qu’as-tu ressenti ? Je me sens de plus en plus étrangère à ces grands rassemblements : stades de France ou autre…Donnes-moi ton opinion.
Trugarez braz (pas encore capable d’écrire tout en breton, mais ça vient…)
c’est que les caméras ont déformé le vrai sentiment qui se dégageait de tous les participants, comme de tous les spectateurs présents (à moins que trois personnes parmi 300000 aient eu le sentiment du colon vis à vis du sauvage que vous décrivez?).
Même si certains ont regretté des choses comme ne pas pouvoir faire un peu la fête à Paris avant de rentrer, le sentiment de joie, de fierté, de générosité, était général. Ceux qui, comme moi étaient aux tribunes, ont ressenti, je crois, un véritable sentiment amoureux pour cette Bretagne pleine de startijenn; et je pense même que ceux qui pouvaient encore avoir un mur à franchir vers nous, nos revendications, l’ont au moins en partie franchi. Le but est atteint. Reste à transformer, bien sûr. Quand l’optimisme est dans l’air, il serait dommage de décourager.
Aux 4 millions de bretons d’abord de prendre conscience. C’est ça qu’on attend.
alan