Demat Alan.
A l’écoute, à la radio, d’un morceau de musique de Ravel pour Piano m’est venue une remarque : cette musique, belle au demeurant, ( je n’ai pas noté la référence ) signe du point de vue émotionnel, pour moi, un univers résolu, apaisé, où l’esthétique musicale serait la dernière valeur en quelque sorte, alors que la musique que tu créés Alan, pour la Harpe notamment, et c’est particulièrement fort dans « Au delà des Mots », signe plutôt des univers qui suggèrent des absences, des manques à combler, des énergies à déployer, des infinis prometteurs en quelque sorte, parce que justement in-fini, toutes choses qui caractérisent ce monde à construire qui permet à notre culture d’exister ?
Enfin, c’est là hypothèse de ma part, qui n’engage que moi, mais dont je souhaitais témoigner, et qui organise je crois, Alan, depuis le début de ta découverte l’attrait profond pour ton œuvre. Laquelle tisse précisément des traits d’infini et d’éternité d’une manière singulière, propre aux conditions historiques de la situation de la culture bretonne, relativement au Monde en général et à la France en particulier, confrontés à l’épuisement des modernités ( trop) sures d’elles mêmes.
Kenavo dite.
Merci encore pour ces mots.
Je reconnais aimer les instants musicaux en devenir, ouverts chacun sur de multiples possibles. Et concrètement j’aimerais très souvent pouvoir donner des suites à chaque morceau, mais déja je suis ailleurs.
Je « musique » comme je dessine d’ailleurs: des traits autours d’un impossible trait définitif.
Merci de prendre pour un bien ce que certains peuvent considérer comme un gros défaut.
Kenavo