Idées contre le 'feed-back'
Bonjour,
excusez mon francais gauche… il y a quelques ans depuis j’ai appris francais.
Quelques amis et moi ont fondé un folk group électrique. Nous aimons la musique traditionelle des moyennes montagnes de Lorraine et Moyen-Allemagne. Nous avons une harpe acoustique aussi, que nous enregistrons avec un piezo, et qui marche par un tube-préamplificateur (‘overdrive’) dans un Vox AC30 amplificateur.
Le problème est – bien sûr – le feed-back/la rétroaction. Nous avons déjà bourré les cavets, mais c’est pas assez, a ce qu’il paraît. Toujours, la batterie est trop fort – quoique nous jouions doucement.
Comment est-que vous avez atténué le feed-back dans les concerts environ ‘A L’Olympia’ et ‘Chemins de Terre’? Il y a, peut-être, un tuyau simple pour améliorer le son et pour pouvoir ‘monter l’amplificateur’ un peu plus?
Je serais très heureux sur un réponse.
Merci beaucoup,
et amitiés de Bonn,
Max
Guten tag,
quand j ai eu l idée de solid body harps c était en partie pour éviter feedback et isoler la harpe des drums etc.
Pour l Olympia c est un peu loin pour me souvenir exactement techniquement et c était effectivement deux harpes acoustiques avec piezos collés Barcus Berry et micros acoustiques que j ai oublie. Sur harpe acoustique aujourd’hui demandez à Vincenzo Zitello ou à Cécile Corbel. Sinon, à part mes protos, il existe plusieurs constructeurs de harpes électriques.
Auf viederseen,
Alan
Bonjour,
Hier (28 juillet), j’étais à Bénodet à un concert de Cécile Corbel.
Ayant en mémoire cette discussion, j’ai demandé au régisseur de Cécile Corbel comment ils faisaient pour éviter ces problèmes avec la harpe.
Il semble qu’il n’y ait pas vraiment de solution-miracle !
La harpe de Cécile est équipée d’un capteur piézo collé à l’intérieur et d’un microphone fixé à l’extérieur.
Ils ont supprimé toutes les enceintes de « retour » et se sont équipés d’oreillettes, ce qui, m’a-t-il dit a résolu l’essentiel des problèmes.
Et il faut que les percussions jouent de manière très légère.
Il pense qu’on ne peut pas faire autrement avec une harpe acoustique.
Bonne chance
Jean-Luc
J en reparlerai avec elle. Je pensais Qu ils avaient trouvé des solutions plus sophistiquées que les miennes à mes débuts, hormis les ears.
La solution est donc la harpe solid body. Je n’ ai plus de feed back ( venant de la harpe) depuis très longtemps.
Effectivement, cela reste très difficile avec un instrument acoustique.
J’ai un clavecin à la maison. Si on relève tous les sautereaux, il n’y a plus d’amortissement et cela devient un excellent analyseur de fourrier.
Une batterie génère des chocs, donc des impulsions de type dirac donc le contenu fréquentiel couvre… tout le spectre.
Si j’installe un micro près de la table d’harmonie, tous les bruits environnants sont reproduits. Et ce sont bien les cordes qui agissent, si on les étouffe, on ne retrouve plus ces caractéristiques d’analyse fréquentielle.
C’est un peu la même chose avec une harpe. Peut-être moins accentué parce que la table d’un clavecin est beaucoup plus importante. Mais on ne sonorise pas (ou rarement un clavecin).
À l’enregistrement, ces instruments sont aussi très capricieux. Avoir un son naturel sans effets parasites est difficile aussi.
Pour ce qui est de la harpe sonorisée, tout dépend sans doute aussi de la manière dont sont organisés les transducteurs. On peut en mettre plusieurs mais « généraux » ou alors un piézo par corde.
Il faudrait mettre la harpe dans son environnement, avec tous les autres instruments et tous les équipements de reproduction sonore, faire une analyse fréquentielle parce que je pense qu’il y a davantage de susceptibilité dans certaines zones du spectre.
On pourrait alors mettre un DSP et le programmer pour étourdir un peu ces fréquences ou groupes de fréquences.
Restera ensuite à voir si la musique elle-même, telle que désirée n’en souffre pas trop.
Ce sujet pourrait faire l’objet d’une thèse !
Jean-Luc
encore une fois, quelqu’un comme Cécile Corbel s’en sort très bien, avec un beau son de harpe celtique.
Mais j’ai cherché la solution solid body depuis mes premiers croquis fin des années 50 (!), hier…
En cordes métalliques, Leo Goas sur un de mes croquis, a concocté une Stivell-Goas en 1990 qui reste indiscutable.
En cordes synthétiques, l’actuelle Stivell-Marceau est indiscutable pour la beauté du son, reste à améliorer pour l’isolation électrique (léger buzz persistant variant selon lieux et systèmes). La prochaine pour 2017 sera je pense indiscutable sur tous les plans.
En scène, je ne vois pas trop l’intérêt d’une harpe acoustique en musique amplifiée. Sachant que la prochaine sera parfois …acoustifiée.
Hier, il y avait aussi un très léger ronronnement sur le son de Cécile Corbel.
Ce soit être assez délicat à mettre en place dans une église où il faut tout mettre : le musiciens, les instruments, le son et la lumière dans un espace restreint.
Mais il n’y avait rien a redire à la qualité obtenue avec des moyens assez modestes finalement.
J’ai assisté aussi à des concerts de Loreena McKennit (2 semi-remorques de matériel, presque tout en double). Le son est excellent, mais la configuration sur scène est toujours assez « aérée ». Ils viennent avec une configuration étudiée et testée à l’avance. Et, sur scène, ils remettent tout en place au mm. C’est un peu un autre monde.
Pour ton concert à Kemper, il y avait parfois un peu de buzz mais le son était très beau.
Les masses électriques ont occupé une bonne partie de ma carrière d’électronicien. Je pensent qu’elles en useront encore quelques-uns !
Pour ce qui est du passage « solid body », je pense que pour beaucoup, il y a un pas psychologique à franchir. Mais il faut aussi la musique qui va avec. Finalement pour toi, c’est facile, tu fais la musique qui va avec la harpe et la harpe qui va avec la musique !
Merci en tout cas pour le moment de bonheur à Kemper. (as-tu jeté un coup d’œil là : http://alan-stivell.discuforum.info/t2214-Quimper-22-Juillet-2016.htm) ?
oui, merci Jean-Luc.
La 1ère Stivell-Marceau a bénéficié de l’aide supplémentaire de Cédric d’Eurolive pour le boitier, puis de Régis Le Gave, du département d’électronique de Rennes 1-Beaulieu. Mais s’il on sait que cette harpe comporte 34 piezzos Graphtech par groupes de 6 et 7, avec des fils qui servent audio et midi, etc., que ce système midi est totalement unique pour une harpe, mais s’est avéré encorepas au point, on comprend mieux qu’il puisse rester un petit buzz dans certains cas, lequel n’est pas perceptible sur l’album.
Pour la Stivell-Marceau 2 en gestation, on change pour d’autres piezzos, le midi cette fois va enfin marcher, grâce à un étudiant de Beaulieu, et on s’achemine vers une harpe quasi parfaite avec plusieurs autres innovations tout à fait uniques.
Leo Goas m’avait installé deux systèmes midi Shadow pour guitare sur la Stivell-Goas cristal en 1986-87. J’avais même utilisé ce système en scène. Mais pas fiable.
Plus récemment un Américain (dont je retrouverai le nom) a installé un autre système midi, ne me convenant pas car ne permettant pas les glissendi/bends. Un Allemand (dont je tairai le nom -sauf si vous le demandez- car il m’a véritablement escroqué, ayant pris mon avance sans faire le travail-), avait réussi à installer un système midi convenable sur une de ses harpes. Je n’ai donc pas pu en bénéficier pour les miennes. Mais je crois que le nouveau système va être encore plus intéressant.
je n’y connais rien en technique du son, mais je suis très sensible à ce que j’appelle la »qualité du son », même si cela ne veut peut-être pas dire grand chose. J’ai trois souvenirs de concert où le son était excellent, du moins pour mes oreilles, un concert de Cécile Corbel dans l’église de Lézardrieux, celui de Loreena Mac Kenitt à Quimper au festival de Cornouailles il y a quelques années et bien sûr celui d’Alan pour l’Olympia 2012.
Pour le son, il y a des éléments qui restent insolubles: il me faudrait le statut des Voulzy-Souchon-Polnareff qu’on ne m’accorde pas et resterait encore certains aléas: car même eux ne conçoivent pas la construction des salles.
On peut juste faire au mieux possible.
Et Olympia 2012 s il était bon pour vous, il était moyen sur scène