Chansons
Bonjour à vous, cher Alan !
Depuis quelques années je suis sans aucun doute l’un de vos plus grands fans (même si je n’ai que 18 ans), et j’ai découvert, grâce à vous et vos albums, les autres musiques celtiques et aussi les musiques du monde en général. PAssionné de musique celtique, j’envisage d’apprendre le breton et le gaélique (langue que je trouve particulièrement belle et malheureusement trop tôt disparue) mais aussi de commencer, dès que j’en aurai les moyens, l’apprentissage de la harpe celtique. Tout cela, bien sûr, dans l’espoir de devenir musicien celte et de jouer un jour, qui sait, avec vous ou avec tous ces autres artistes que j’affectionne : Dan Ar Braz, le groupe Tri Yann, Gilles Servat, Carlos Nuñez, Denez Prigent, Dom Duff, Nolwenn Korbell et tant d’autres, de Bretagne ou d’ailleurs…
Je me suis longtemps demandé comment démarer dans la musique sans savoir jouer d’instrument, et je me suis dis que, mon statut de futur écrivain aidant, je pouvais me lancer dans l’écriture de paroles que je vous propose ici de lire :
RENAISSANCE
(pour Alan Stivell)
Bretagne d’arbres dressés vers le ciel
En un même élan de joie
Les branches se courbant se mêlent
Quand le vent souffle sa loi
Disant cela je pense à mes semblables
Qui s’entendent chanter
Au travers des mers sur le sable
Ces traits-d’union emmêlés
Telles les feuilles, les peuples se mêlent
Et se marient
Pour cela il fallut un vent nommé Stivell
Et tous ceux qui ont suivi
Mon pays est celte pour toujours
Bordé par la mer d’Iroise et les îles
Comme un volet bleu en plein jour
Contre un mur d’élégance subtile
Tant d’hommes et de femmes
Ont chanté les belles terres
Et les flots et les flammes
Pour le bonheur de leurs frères
Il m’aura fallut l’écouter
Au début de mon adolescence
Pour me mettre à aimer
Les celtes et leur descendance
Lui l’un des plus grands bardes
Lui la source que rien ne peut affaiblir
Que rien ne retarde
Et que rien ne fait pâlir
Lui l’homme aux rêves de liberté
Lui l’artère de la Celtie
Lui qui n’est plus seul à espérer
Lui encore aux Harpes de vie
FENÊTRE SUR TERRE
Là où les murs sont d’ennui et de violence
D’irrespect et d’insultes à nos enfances
J’ouvrirai des fenêtres aux rideaux de pluie
Aux vitres de vent et à la couleur de vie
Penchés par-dessus leurs rebords
Nous regarderons les flots des aurores
Et verrons là-bas pousser
Le ruisseau, la lande et le genêt
Nous vivons un temps
Noyé de bombes et de tirs
Un inviolable tombeau faisant
Office de souvenirs
La lumière est belle devant nous
Mais elle ne nous chante rien
Derrière les ombres sont comme des fous
Et scandent un malheur sans fin
Rêver n’est plus aussi efficace
Qu’à la gloire de nos ancêtres
Leur vie était devenue de glace
Elle ne réchauffait plus nos coeurs
Nous vivons un temps
D’égoïsme et de jalousie
Pas un jour ne passant
Sans argent ni infamie
Les jours trompeurs se distillent
En mensonges tous identiques
Ils ont visage de stars inutiles
Ou autres hommes politique
Leur goutte à goutte nous martèle
De ses bruits, ses maux et ses vices
Pour que l’humain jamais ne se rappelle
Du dangereux avenir de ses fils
Nous vivons une époque
Où les bateaux partent vieux
Pour mieux éventrer leur coque
Où l’on prie pour que la voile cache nos yeux
Ce matin je m’éveille dans le noir
Aucune fenêtre n’ouvre les murs
Ils n’en ont jamais eu, faute d’espoir
Je retourne m’enfermer loin de l’air pur
Mes semblables me jugent et en sont fiers
Ils parlent mais ignorent la vérité
Moi je suis libre de toute frontière
Eux y demeurent attachés
Nous vivons le jour
L’âme en sommeil
Mais la nuit, toujours
Elle seule s’éveille
Je voulais les tirer des bureaux bétonnés
Des villes et de leurs immeubles de fer
J’ai vus que les portes en étaient fermées
J’ai crus que rien ne changerait sur Terre
Mais les étoiles encore ont chanté
Sur les terres sombres du monde
Mon rêve est revenu comme lancé
Par leur reflet sur les colombes
J’ai vécu un temps arrêté
Qui s’acheva au jour venant
J’ai vécu seul une nuit d’été
Avec la chaleur de mon sang
Mon âme a changé
Je ne sais pas pourquoi
Cette mélodie enchantée
Entendue hier est en moi
Chants celtes qui firent de moi l’initié
A la tolérance et à la nature
Qui ouvrirent mon coeur à l’égalité
Et me révélèrent l’essence du futur
J’ai vécu sur sa terre
J’ai rêvé de ses eaux
J’ai vécu dans son air
J’ai senti ses sursauts
Maintenant le rêve s’est enfui
Mon existence lui a donné vie
S’il y a un autre humain dans la nuit
Qui sait s’il n’aura pas suivi
Faites que mes jours soient paisibles
Que mes oeuvres apaisent nos étés
Priez que mon rêve soit encore possible
Je me retire dans les bras de ma (mon) bien-aimé(e)
Nous vivrons un temps
Bercé des rêves d’avenir
Un éternel voyage d’enfant
Riant son envie de partir
J’aurai parlé, j’aurai chanté, j’aurai gagné ou peut-être perdu
J’aurai joué, j’aurai voyagé, mais je n’aurai pas tout vu
Peut-être n’y a-t-il pas de quoi être fier
Mais je pense avoir ouvert nos plus belles fenêtres sur Terre.
LE ONZIEME CHEMIN
Allons par ce chemin mes amis
Ce sentier que les hommes oublient
Ce chemin d’écume prenons-le
Marchons près des mers colorées
Nous irons le visage tourné vers l’océan
L’oreille prêtée aux rires des enfants
Le coeur vibrant de nos musiques éternelles
Duff, Servat, Prigent, Nuñez et Stivell…
Prenons ces chemins
De rêve et de couleur
Pour un temps ne dîtes rien
Noyez chagrins et malheurs
Tant d’autres seront là derrière nous
Suivant nos pas sur l’herbe et le sable mou
Prenons ces bateaux qui jadis emportaient nos pères
Et voguons mes amis vers les pays de nos frères
Les vagues que nous croiserons
Le soleil les baignera de ses rayons
Et comme les cordes d’eau de harpes retrouvées
Elles chanteront jusqu’aux rives enchantées
Prenons ces chemins
De rêve et de couleur
Pour un temps ne dîtes rien
Noyez chagrins et malheurs
Pays de Galles, Irlande, Écosse infinis
Allons voir les belles Galice et Asturies
Fêtons ensemble la réunion des celtes séparés
Et sur les plages nos chants faisons résonner
Après les mers, les terres se joindront à nous
Nous verrons sur les collines des gens qui les foulent
Ils ne sauront pas d’où l’on vient
Mais nos musiques créeront des liens
Prenons ces chemins
De rêve et de couleur
Pour un temps ne dîtes rien
Noyez chagrins et malheurs
S’ils ne sont pas celtes de sang
Ils le sont dans nos coeurs pourtant
Ces hommes noirs et couverts d’avanies
Ces amis de la mer comme nous le sommes aussi
Là devant les pierres mon rêve enfin a fleuri
Et mes doigts tremblent encore mes amis
Je suis prêt à le cueillir ce matin dans la brume
Allors prenons ce chemins d’écume
Prenons ces chemins
De rêve et de couleur
Pour un temps ne dîtes rien
Noyez chagrins et malheurs
Marchons, chantons, mes amis
Que les sonneurs soufflent leur envie
En ce jour hontes et peurs ne sont rien
Oublions nos peines d’humain.
La musique depuis longtemps unissait
Nos pays trop éloignés
Bientôt nos mains se toucheront mes amis
C’EST ECRIT
Nous avons chanté la beauté de la nuit et du jour
Nous avons mélangé les couleurs du monde,
Le souvenir, le respect, la mort, la vie et l’amour
La nature, l’espoir, le rêve, le voyage sur les ondes ;
Avec elles nous avons dessiné sur vos idées
Un millier d’étoiles, un millier de rayons,
Un soleil pour rire, une lune pour rêver,
Et des vagues pour voir au-delà des horizons.
C’est écrit dans nos chairs
Dans les dances sous la nuit
C’est écrit même dans l’air
Notre envie, c’est la vie
Nous avons joué contre le fracas du fer,
Sur vos plaines, sur vos plages,
Dans les espaces de vos terres
Et la vapeur de votre courage ;
Nos instruments libres murmuraient
L’amour, la lumière,
Nos instruments libres criaient
Pour l’écoute de vos colères.
C’est écrit dans nos chairs
Dans les dances sous la nuit
C’est écrit même dans l’air
Notre envie, c’est la vie
Quel que soit le pays
Ceux qui nous entendent voient
L’immense force infinie
Derrière notre union,
Cette cause universelle
Que beaucoup ont tenté d’effacer,
Il nous faudra croire en elle,
Pour reprendre notre liberté.
C’est écrit dans nos chairs
Dans les dances sous la nuit
C’est écrit même dans l’air
Notre envie, c’est la vie
Beaucoup d’autres thèmes sont encore sur papier ou dans ma tête, mais je voudrais avoir votre avis sur ces premiers textes.
En espérant un jour pouvoir travailler avec vous pour tous ces concerts magiques qui vous ressemblent tant, j’attends votre réponse ou celles d’autres personnes qui auront lues ce message.
A bientôt et continuez à nous faire voyager sur l’éternel fleuve de la musique celtique !
Il y aura des modifications pour cause de problèmes de mise en page des textes
Salut,
Tu habites où, en France? Parce que je suis à la recherche d’un chanteur. Tu chantes tes textes?
Au revoir.
Au fait désolée pour le tutoiement mais c’était instinctif, sachant que vous avez 18 ans et moi bientôt 18.
Au revoir.
ps: naturellement si je vous pose ces questions, c’est que j’apprécie vos textes.
Cher Remy,
je vous remercie pour ces beaux textes; celui qui m’est directement adressé me touche beaucoup; pour ma modestie, ça n’aide pas trop, mais, en même temps, tout le monde ne m’apprécie pas, ça rattrape…
J’espère que vous allez trouver de belles musiques à installer sur ces mots.
Amitiés,
alan
Si ça vous intéresse, vos textes en ont évoqué un autre que j’ai un jour trouvé(par hasard):
Un jour quelque chose en moi a vibré
Comme les cordes des harpes, effleurées
Par la grâce dun grand barde éternel
Echo dont la source est Alan Stivell.
Sa voix me fut portée par les vents
Ses chants, anciens, nouveaux, sortant des flots
Ainsi me furent contés par locéan
Un musicien, ses uvres, un renouveau.
Tous nos frères au cur de la Celtie
Tous réunis malgré tant de pays
Je le sens comme je sens la Bretagne
Résonner au plus profond de mon âme.
Pour lamour dune langue, pour lamour dune terre
Encore longtemps vivront nos musiques
« A la vie à lArmor » nous ne pourrons nous taire
Même hors des frontières du monde celtique.
Il est moins bien que les votres mais bon il parle du même genre de choses.
au revoir.
Acmae,
à vous aussi mes remerciements et ce que je disais à Remy je le réitère;
amitiés,
alan
Acmaé,
Tout d’abord je t’en suppli : tutoie-moi !
Ce n’est pas comme si nous avions 30 ans de différence !
Malheureusement non, je ne chante pas mes textes (même si l’envie ne m’en manque pas), et je cherche d’ailleurs des musiciens pour les mettre en musique. Après peut-être vais-je me mettre au chant, mais il y a certaines langues, comme le breton et le gaélique, que j’aimerais beaucoup apprendre.
Si tu cherches un chanteur, j’imagine que c’est parce que tu es toi-même musicienne, non ?
Si tel est le cas je pense vraiment qu’on pourrait envisager de se lancer dans la musique… (je dis ça tout à fait sérieusement)
Effectivement je vis bien en France, plus exactement à Montpon : petite ville de 5000 habitants, en Dordogne, à une centaine de kilomètres de Bordeaux.
Je vais bientôt mettre d’autres textes ici, dont mon préféré, Comme un monde, dont tu me diras des nouvelles !
Pour communiquer plus facilement, voici mon adresse e-mail (que peuvent noter tous ceux qui seront intéressés par mes textes) :
garreauremy@yahoo.fr
A bientôt j’espère !
Rémy,
Je t’ai envoyé un e-mail pour répondre à tes questions, merci pour l’addresse.
J’ai hâte de pouvoir lire tes autres textes, c’est une bonne idée de les mettre sur ce forum.
Sinon j’ai une question à poser à M. Stivell: ce serait mieux dans le texte que j’ai mis précédement « Pour l’amour d’une langue, pour l’amour d’une terre » ou « Pour l’amour d’une langue, et celui d’une terre »?
Car j’ai un professeur de Lettres qui l’a regardé et qui m’a suggéré cette modification et je ne sais pas quoi en penser (sachant que normalement j’écris de la prose(des romans), pour les textes de chanson ou la poésie, il me l’apprend et me conseille).
Merci d’avance si vous avez un avis.
D’ailleurs tout ceux qui peuvent me donner leur point de vue seront les bienvenues.
Au revoir.
Franchement selon moi, peu importe. Quelle que soit la tournure de la phrase, le message général est parfaitement compris, et c’est tout ce qui compte. Je ne pense pas que l’écriture de textes nécessite un important travail de recherche des mots : il faut que les mots sortent spontanément quand vient l’inspiration. Pour ma part, j’ai écris la moitié de mes textes assi dans un couloir de mon lycée, sans particulièrement réfléchir. Les conditions n’étaient pas très bonne et l’environnement non plus, mais dès que l’on a la moindre idée, la moindre rime qui nous vient à l’esprit, il ne faut surtout pas hésiter à la coucher sur papier à l’instant même. Après, il est parfois indispensable de les revoir dans d’autres conditions pour avoir un autre point de vue, une impression nouvelle, voire même de nouvelles inspirations, mais je le répète : peu importe la place de la virgule, du moment que le texte est beau et qu’il éveille des sentiments chez ceux qui le lisent…
Et tu peu me croire, les professeurs ne sont pas toujours très bien placés pour juger un travail autre que scolaire (parfois même quand cela en est un, j’en sais quelque chose !). Après s’il te donne juste un conseil, libre à toi de faire ce que tu veux, mais n’oublie pas qu’un texte qui traite de ce qui te tient à coeur ne doit venir que de toi…
Je sens l’ardeur lovée dans ma poitrine
Comme un vent paisible qui s’éveille
Un chant s’élève droit vers les cimes
Là où les brumes bercent encore le soleil
Voici une improvisation sortie droit du coeur, et je trouve cela bien plus beau qu’un texte alourdi de plusieures heures de travail !
P.S : je ne mettrai que mardi mes autres textes.
Tu sais, personellement je garde la version d’origine même si je les retravaille (je n’y passe jamais des heures) car souvent je préfère la première version. De plus c’est censé être mon titre alors je vais sans doute gardé la version que j’ai mis ici. Mais je ne suis pas contre d’avoir un avis quand même.
Surtout que je n’écris pas de textes de chanson à l’origine et que je garde presque toujours mes premières idées, à part si moi même je me rencontre que certaines choses me conviennent pas, dans ce cas, j’attends d’être à nouveau dans le même état d’esprit et je réécris quelques petites choses.
Au revoir et tout à fait d’accord pour les impros, de toute façon, c’est toujours par ça que je commence.
Bonjour Acmaé et Rémy,
Pour répondre à Acmaé sur sa phrase « pour l’amour d’une langue… » je préfère « … et celui d’une terre » même si j’ai tendance moi aussi à employer les répétitions (ça donne plus de force au texte), la 2e version est plus légère, plus agréable.
Vanessa