apprendre le breton
Les trois volumes de la méthode Assimil de F.Morvannou introuvables dans le commerce sont sur net (Passer par Google) pour les télécharger gratuitement……
Les trois meilleurs méthodes de breton sont, à mon avis:
F.Morvannou (Asimil)
V.Seité (Emgleo Breiz)
Dr Tricoire (Emgleo Breiz)
avec une préférence pour V.Seité qui donne
une véritable série de cours dans le livre « O pourmenn dre Vreiz Izel
Ne pas confondre le assimil de .F.Morvannou avec la nouvelle parution du même nom…..
je donnerais un petit plus à Fañch Morvannoù, pour la graphie choisie, qui est une amélioration de la graphie unifiée, aujourd’hui adoptée par le plus grand nombre.
Le pus grand nombre n’a pas tout le temps raison, c’est bien sûr, mais il faut savoir être, parfois, raisonnable, pour ne pas choisir la minorité dans la minorité de la minorité, elle-même une minorité.
Le but restant que notre culture ait quelque chance de survie.
Mignoned vad
Digarez hag absilvenn a houlennan ouzoh evid ar viou koukoug a gaver em skridou
Chers amis du forum
Mille excuses pour les fautes de frappe dans ma prose!
Si je comprends bien messieurs, et au regard de votre message Tiligne, je n’ai plus qu’à mettre ma methode oulpan a la poubelle!
Mes cours ne s’appuyant que sur ce manuel, j’avoue que vous m’effrayez quelque peu…
J’espere quand combinant cette methode et les cours particuliers le bilan de mon apprentissage sera positif d’ici quelques mois.
A bientot.
Karine
Salut,
Je n’ai jamais parlé de poubelle sur le forum….
Chacun a dû comprendre que je mettais la méthode Oulpan en queue de peloton….. ce qui mon droit le plus strict de faire des choix…..
Au demeurant, il semble que celle-ci aurait perdu pas mal de crédit depuis sa parution…
Mais personne ne vous enleve le droit de faire voschoix
vous venez juste de confirmer les doutes que j’avais sur cette methode…et qu’il est malheureusement difficile de s’exprimer sur ce forum sans que les gens prennent la mouche
Ac’hanta tudoù !
Na plijus eo lenn pennadoù diwar-benn an hentennoù da zeskiñ brezhoneg skrivet e galleg flour gant… brezhonegerien !!
Quel plaisir de lire des messages sur les méthodes d’apprentissage du breton écrits en bon français par… des bretonnants !!
Koulskoude ez eus amañ tud barrek da gompren hor yezh !
Ha lod all o c’hortoz bezañ sikouret evit mont pelloc’h ganti !
Il y a pourtant des gens capables de comprendre notre langue sur ce forum !
Et d’autres qui attendent de l’aide pour progresser !
Neuze, trugarez Tiligne evit da gentelioù (n’em eus ket peurlennet pep tra c’hoazh met en em lakaat a rin ganti ar buanañ ar gwellañ gant ar brasañ aked).
Alors, merci à toi Tiligne pour tes leçons (je n’ai fait que les parcourir pour l’instant mais je les étudierai plus attentivement dès que possible).
Ha gourc’hemennoù deoc’h, Gaëlz ha Kerwen evit ho tibab da zeskiñ brezhoneg.
N’eo direbech an hentenn dibabet ganeoc’h ? Pezh kaer a dra !
N’eo ket dre un hentenn hepken e vez desket ur yezh ; dizale, ma vezit youlek, e fello deoc’h eskemm gant brezhonegerien ha kaout un tañva eus pinvidigezh hor yezh. Ha buan e vo didalvoud ho hentenn gentañ… c’hoant ganeoc’h da vont pelloc’h eget brezhoneg ar c’hentelioù.
Et félicitations à vous, Gaëlz et Kerwenn pour votre choix d’apprendre le breton.
La méthode que vous avez choisie n’est pas sans défaut ? La belle affaire !
On n’apprend pas une langue avec une méthode seulement ; sans tarder, si vous êtes déterminés, vous voudrez échanger avec des bretonnants et savourer la richesse de notre langue. Et très vite, votre première méthode vous sera inutile car vous souhaiterez dépasser le niveau du breton de cours.
Ne c’heller ket degemer forzh peseurt brezhonekaj, anat deoc’h met ne c’heller ket diskalonekaat an dud da zeskiñ hor yezh kennebeut.
Dizoleiñ hag en em ober ouzh tro-spered hor yezh n’eo ket gwall aes evit an deraouidi : ken nebeut ma vez klevet brezhoneg en hor bro (hag e lec’h all nebeutoc’h c’hoazh !!! ; « lol » evel ma lavar ar re yaouank !)
Ha brezhoneg mat, nebeutoc’h c’hoazh a lavarfe Tiligne !!! (« lol » adarre !!)
On ne peut admettre n’importe quel mauvais breton, c’est sûr, mais on ne doit pas non plus décourager les gens qui veulent apprendre notre langue.
Découvrir et se faire à sa spécificité n’est pas aisé pour les débutants : il y a si peu d’occasion d’entendre parler breton dans notre pays
(et moins encore ailleurs !!! « lol » comme diraient les jeunes !)
Et du bon breton encore moins dirait Tiligne (« lol » une fois de plus !!!)
Setu ma rankfe pep brezhoneger reiñ tro d’ar re zo o teskiñ da vont war-raok !
Bezañ plijet o teskiñ brezhoneg bemdez, bezañ plijet oc’h eskemm e brezhoneg, setu aze ar pezh a gont ‘benn ar fin !
Ha pa ne vefe ket hor brezhoneg deomp-ni hini hon tud-kozh !
D’où la nécessité que chaque bretonnant agisse au mieux pour aider les débutants !
Avoir plaisir à apprendre le breton, avoir plaisir à échanger en breton, c’est ce qui compte finalement !
Même si notre breton n’est pas celui de nos grands-parents !
Laouen nous dit avec raison:
Même si notre breton n’est pas celui de nos grands-parents !
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C’est vrai! et comment pourrait-il en être autrement?
Mais il peut s’en approcher. Comment?
Tout d’abord en:
– choisissant les bonnes méthodes et les bonnes lectures qui les accompagnent. J’ai donné mon choix. Les autres ne me font pas prendre la mouche
mais elles me donnent des aigreurs…..
– s’instruisant par des livres appropriés qui suppléent au manque d’instruction par le milieu naturel, lectures qui nous aident à comprendre le pourquoi du vocabulaire et la grammaire….
Quels livres? En dépit des critiques qui l’accablent (jalousie quand tu nous tiens!) je conseille vivement la lecture du Cheval d’orgueil » et des « Autres et les miens de P.J Hélias »…
Ensuite, le livre de Pauline Gedge « Les seigneurs de la lande » qui nous montre de façon précise les temps anciens….
Ceci, bien sûr, au cours de l’apprentissage. Trois ans pour être pratique……
Ensuite, il y a le choix des dictionnaires:
Je conseillerai « Geriadur » d’emgleo Breiz
ou le dictionnaire du breton contemporain de F.Favereau qui est un peu aride pour des faux-débutants…Eviter les simples lexiques..
Comme grammaire, il y a la petite grammaire de André le Mercier qui éclaircit bien des points obscurs et pour les super confirmés il y a les « Notennou yezadur » de V.Favé (un monument!)….
Ensuite, pour tout faire à la fois , grammaire, vocabulaire, histoire, géographie, économie, religion, tourisme….. il y a les deux volumes de V.Seité « O pourmenn dre Vreiz Izel » qui est un chef-d’œuvre complet en tous points…..
Ensuite, l’apprenant pourra lui même faire son choix et démêler le vrai du faux, le bon du mauvais…..
Toutes ces œuvres (sauf P.Gedge) sont écrites par des bretonnants de naissance)
Bonjour,
Merci beaucoup pour vos conseils. J’ai appris le breton dans les années 70, mais n’ai plus pratiqué depuis. Je suis heureuse de pouvoir m’y remettre…
Mersi bras, Tiligne, evid toud ar c’hentelioù az peus skrivet war ar forum. Me ivez em eus desket Brezhoneg pa oan yaouank, er bloavezhioù 70, med kalz a draoù am eus kollet ha disonjet. Tost on da fin al labour (retraité ?)e vakansoù braz e vin e mizh even, muioc’h amzer am bo evid krog adarre deskin ar yezh.
Prizius e vint da « gentelioù » evid komz brezhoneg « mat ». Digarez evid ar fazioù pa skrivan brezhoneg.
Comment dire « Au revoir »…..
Si le « Demat » n’est guère utilisé dans la conversation courante, par contre « Au revoir » se dit de plusieurs façons…..
Kenavo : littéralement : jusqu’à ce que sera. Bien des anciens prétendent que ce « Kenavo » ne se dit qu’aux personnes qu’on
veut revoir et non point à celles qu’on désire éviter à l’avenir….
On trouvera: Kenavo tuchantig : A tout à l’heure
Kenavo emberr : A ce soir.
Kenavo a-benn arhoaz: A demain.
Et les formules bien connues:
Kenavo ar henta: A la prochaine
agrémenté de: Kenavo ar henta gwelet. – kenavo ar henta tro
et de: Kenavo ar henta gwelet
Pa vo friko e vi pedet.
A la prochaine. Tu seras des nôtres au prochain « friko ».
Kenavo ar henta tro
Pe ‘ vin maro, pe ‘ vin beo
Heñvel e vo!
Et celui qui est peut-être le plus beau de tous et qui était souvent réservé aux « fideled » par le « person »
, lors de sa dernière messe quand ce dernier changeait de paroisse…. KENAVO AR BARADOZ!
On ne peut pas apprendre le breton sans s’entourer de ces compléments indispensables qui nous font mieux comprendre
la place de cette langue dans la civilisation où elle vit. Sinon, l’apprentissage risque vite de tourner à l’acquisition d’une liste de mots et de règles de grammaire….En ce sens le « Cheval d’orgueil » de P.J Hélias nous éclaire, parfois de façon inattendue, sur les points délicats…
Examinons quelques uns:
Il y a quatre mots que les anciens traduisent difficilement, voire pas du tout. Certains sont même offusqués quand ils les entendent dans la bouche d’apprenants. J’ai vu des cas où leur emploi cassait net la conversation en breton pour aboutir au triste: « Ce n’est pas le même breton »……( N’eo ket ar memes brezoneg eo! »….
Quels sont ces mots « intraduisibles »? Je vais sans doute choquer beaucoup mais allons y quand même…..
Aotrou – Intron – Bonjour – Merci .
Or l’apprentissage du breton commence toujours par l’acquisition de ce vocabulaire simple en français mais qui l’est beaucoup moins en breton. On peut supposer qu’on leur a donné le sens français pour éviter les critiques du genre que la langue bretonne manquait de mots. Au fait, la profusion du vocabulaire par profusion de synonymes n’est peut être pas une preuve de la richesse de cette dernière. Nous y reviendrons….
AOTROU – Son sens premier veut dire « Seigneur » et non « monsieur » comme celui qui est attribué à monsieur tout le monde.
Il sera donc attribué aux gens ayant un « rang social, religieux élevé » – Aotrou mêr – Aotrou n ‘ eskob – Aotrou Doué
Dire Aotrou à un bretonnant natif de plus de 65 ans passe souvent assez mal…..
Voici quelques exemples du mot aotrou pris au sens péjoratif:
Eun aotrou kouezet euz lost ar harr que tout le monde connaît.
Eun aotrou eo (sens fier – se prend pour un seigneur – n’est pas n’importe qui….)
Eun aotrou kaoh saout: Un petit c… – Un « merdeux ».
Eur brezegenn aotrou: Un discours mondain .
Eur hrak aotrou: une espèce de petit prétentieux…..
INTRON : Sens encore plus fort. En fait, il ne devrait s’appliquer qu’en religion à la vierge MArie…. ou aux dames de haut rang….
On trouve donc une « classe socaile supérieure » et… le peuple qui a de multiples usages mais qui utilise surtout l’impersonnel afin d’éviter les risques d’impolitesse lors d’une première rencontre: « War ar bale emeur »?
Il existe deux excellents livres dans lesquels on trouvera de nombreux exemples de cette situation.
– An tri Aotrou – auteur : an Tad Medard (Emgleo Breiz)
– Istor beleien – (Al Liamm) ( même auteur)
Livres à lire absolument ……
On reviendra sur les autres mots plus tard….. N’ hésitez pas à réagir……
C »est vrai que si on me demandait « comment va le sieur Lemoigne », je me demanderais dans un premier temps si on ne se moque pas de moi !!!
Le problème de ces mots très courants est qu’un apprenti bretonnant va chercher à les connaître tout de suite car ils permettent en français et dans toutes les autres langues de commencer une conversation. Même en gallois et en gaélique, ils existent sous la forme de bon matin, bonne après-midi (bore da, maidinn mhath, etc).
Donc merci Tiligne de nous rappeler toutes ces choses…
ce que dit Tiligne est vrai à un certain point de réflexion.
Mais toute évolution de la langue bretonne n’est évidément pas mauvaise, et pas toujours une simple francisation.
Dans une époque aussi cruciale que la nôtre, on peut essayer de regarder l’histoire de la langue depuis son origine.
S’apercevoir, par exemple, que l’absence de certains termes de politesse en Breton, devenu seulement rural (ce qui n’est pas une évolution naturelle), est plus ou moins commun aux parlers ruraux de beaucoup de langues, pas une spécificité.
Le peuple français a adopté des termes de politesse venant de l’aristocratie, comme beaucoup de peuples. Le Français dialectal rural ne les utilisent peut-être pas plus que le Breton rural. Et toutes les classes dirigeantes, bretonnes comprises, ont utilisé des formules de politesse. Ce ne sont que des circonstances, défavorables à la Bretagne, qui font que ce type de mots et expressions paraissent plus artificielles qu’elles ne sont.
C’est pourquoi on peut admettre l’évolution du Breton adoptant Demat, trugarez, aotroù, etc.
Oui. Mais on peut aussi se demander s’il s’agit d’une évolution ou d’une dévaluation. Certains n’hésitent pas à parler de
« Brezoneg bastardet ». Il devrait donc y avoir aujourd’hui deux groupes de bretonnants:
– Les néos qui sacrifient la langue à la mode française et ceci est déjà allé très loin, beaucoup trop loin au point que ne sommes plus très loin de la translittération totale et de ses horreurs.
– Les anciens qui désirent conserver le naturel de la langue…….
Voici l’opinion de V.Seité à ce sujet. Il n’y va pas de main morte:
. Mad e ve d’ar studerien a hirio lenn kalz euz al leoriou-ze, ma ne fell két dezo komz eur brezoneg bastardet. N’eo két gand geriou hepkén eo e vez komzet brezoneg, méd gand frazennou warno ijin hag ene ar yez. N’eo két gwiska frazennou galleg gand gériou brezoneg a daoliou geriadur eo a zo da ober, méd displega mennoziou hervez spered ar yez hag a zo kén disheñvel diouz spered ar galleg. Evid tizoud ar pal-ze n’eus nemed eun doare: lenn kalz-kalz or skrivagnerien a ouenn, sunet ganto ar brezoneg war varlenn o mamm.
=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
Il est vrai que le verbe « Demata » existe dans l’ancien breton tout comme le verbe « bonjouriñ » a sa place dans le dictionnaire de F.Favereau…..
En fait, beaucoup de mots dépendent des interlocuteursactuels. Pour ma part, je préfère m’en tenir à l’authentique. L’artificiel a trop de beaux jours et de partisans devant lui pour qu’au moins il ne soit pas signalé, voire dénoncé avec conviction….