Les langues des citoyens de l'hexagone
Des linguistes ont voulu renouveler la définition et le nombre de langues parlées dans la république.
Que ce nouveau classement réponde à une logique défendable, je veux bien l’admettre. Comme par hasard, ce nombre, presque aussi grand que celui des départements, sert aux ennemis de l’officialisation. C’est un argument, en effet. On peut « remercier » les défenseurs de la qualification du Gallo et du Champenois en langues.
Qu’est ce que nous cherchons? Le but est une écologie culturelle, maintenir la diversité des espèces culturelles.
La notion de diversité va de pair avec celle de la différenciation. Si le Breton est indispensable à l’humanité, c’est parce qu’il apporte, entre autres, des notions comme le trio collectif-singulier-pluriel, la féminité des arbres, la neutralité de la personne humaine et une musique de la langue, rythmique et sonore, si particulière. S’il apportait simplement qu’une diphtongue là où le français officiel l’a oublié, et quelques nuances, sa disparition serait dommage pour ses héritiers, mais pas aussi catastrophique pour le Monde.
Je maintiens que le Gallo est un dialecte comme le Vannetais, ou un créole comme le Penn-sardin, qu’il y a dans l’hexagone 8 langues patrimoniales (Français, Breton, Néerlandais, Allemand, Corse, Occitan, Catalan, Basque) avec leurs variantes dialectales, sauf si on me démontre que le Picard et le Savoyard n’ont pas plus à voir avec le Français que l’Espagnol ou l’Italien.
Je crois normale une initiation au dialecte concerné à l’intérieur des cours de la langue concernée. Les budgets pour l’enseignement du Français et celui de la Francophonie sont là pour le Gallo et autres. Au Breton et autres langues de bénéficier pleinement d’autres budgets et heures de cours. Le bilinguisme Breton-Français, oui. L’initiation au Ouestien et au Vannetais dans les régions concernées, dans les heures de langues correspondantes, oui. Les textes officiels, administration bilingue, oui; mais pas en Gallo et 85 dialectes.
