J’ai participé au débat sur plusieurs forums.
Voici mes deux interventions sur Libé (si les responsables de ce forum ne voient pas d’inconvénient à ce que je publie également ici).
En réponse à divers intervenants. Dans d’autres (comme au Figaro), je me suis surtout élevé contre le quasi-racisme et les injures d’articles et commentaires.
Voici.
Ce débat est interessant. Il montre à quel point, aujourd’hui encore, des gens vivent dans des préjugés aussi incroyables que leur ignorance.
On pourrait simplifier le débat en se déclarant chacun pour ou contre la diversité. Que les partisans de l’uniformité lèvent la main. Qu’on puisse compter le nombre de partisans d’un monde où on ne parlera qu’une seule langue, où on ne mangera qu’une sorte de cuisine, où on ne s’habillera que d’une seule couleur, un monde où ne tarderont pas à disparaître noms et prénoms pour (ce serait plus simple…) le numéro de pièce d’identité.
Respectez les personnes dont la culture et la langue propre n’est pas la vôtre, même si elles sont moins nombreuses. Vous pourrez ensuite être respectés par les anglophones et sinophones qui ne vous doivent pas le respect (je m’adresse bien sûr aux opposants à la diversité).
Votre point de vue sur les émotions divergentes est interessant.
Pour ma part, je préfere revenir à une opposition simple entre une vraie vision de gauche et une vision de droite.
Cette dernière est basée sur une hierarchie pré-établie entre les humains, d’où cette idée assez répandue que les cultures et langues dites régionales sont inférieures; on sait que cela soustend l’idée que les bretons bretonnants seraient des «êtres inférieurs» aux francophones d’origine.
On voit qu’une personne de gauche ne peut qu’être favorable à une place égalitaire et officielle de ces langues; et ceci pour une autre raison aussi: l’histoire a fait que ces cultures intègrent davantage la culture populaire, donc moins élitiste.