MUSEE DE BRETAGNE A RENNES,
EXPOSITION « CELTIQUE ? »
JE RETIRE MON PARRAINAGE
Les responsables de cette exposition et le Musée de Bretagne m’avaient demandé de parrainer cette exposition.
Ce thème est tellement central dans ma vie que je ne pouvais refuser.
Il était bien tard pour que mes analyses (accumulées sur près de soixante dix ans) soient vraiment prises en compte.
J’ai eu droit à une interview vidéo de dix minutes qui me satisfait. On n’a pu (voulu ?) tenir compte que d’une seule chose : la modification un peu tardive de deux cartels erronés (présentant des vitrines) me concernant.
L’annonce d’un catalogue faisant le point ne me dit rien qui vaille. J’en ai la confirmation par un des articles déjà présenté par Erwan Chartier (la personne invitée la plus au fait de cette question). En effet, dans cet article, même s’il y a beaucoup de vérités, il y a des choses essentielles oubliées et une présentation restant légèrement tendancieuse, à l’insu même de son auteur (quelqu’un que je sais pourtant positif sur le sujet).
J’aime la recherche de l’objectivité.
A une question « Celtique ? », on peut théoriquement avoir deux grandes réponses assez opposées.
L’objectivité serait (comme chacune sait) une parité entre les deux grands points de vue. Ce n’est pas du tout le cas. La réponse vraiment positive à cette question (ma position) est très très loin de bénéficier d’une parité.
Etre parrain d’une exposition présentant des positions proches des miennes, à égalité avec des positions diamétralement opposées, ce serait simplement honnête.
Rester parrain pour voir les positions adverses en exergue, ce n’est évidemment pas possible. Je me retire donc.
SUR LES DEUX POSITIONS OPPOSEES
A la question « CELTIQUE ? », c’est à dire « qu’est ce qui est réel, qu’est-ce qui est fantasme et mythe dans une celtitude bretonne, la conclusion du Musée de Bretagne est : c’est un mythe. Je l’ai bien entendu de la bouche même d’une des responsables s’adressant aux visiteuses-visiteurs.
Ils reconnaissent un certain charme et un aspect créatif, artistiquement et culturellement, mais bien un mythe.
Au contraire, vous vous doutez bien que je ne suis pas sur le terrain celtique depuis si longtemps, sans considérer que c’est bien une réalité, avec des aspects très concrets. Ceci, résultat d’une très longue analyse que j’ai eu la chance de pouvoir faire (au contraire de l’ensemble des intervenants-tes).
Ce qui est assez surprenant dans cette expo, c’est, qu’avant la conclusion, son ensemble ne montre pas la celtitude comme un strict mythe, et présente un certain nombre de faits bien tangibles, à côté d’éléments rappelant des aspects réellement fantasmés, en particulier au XIXème siècle. Il y a donc une certaine contradiction entre l’expo et sa conclusion.
Mais j’ai constaté que beaucoup trop d’éléments sont montrés de façon sectaire et idéologique. En particulier, faire passer les autonomistes de l’Entre deux guerres pour des nazis, dans leur totalité. Comme par hasard est évité d’évoquer les tenants d’une aile gauche ou démocrate, puis de nationalistes bretons dans la Résistance.
Ce ne sont pas les seuls indices pour une manipulation des esprits venant la visiter (peut-être plus involontaire que volontaire), esprits déjà, pour l’immense majorité, pollués par le Roman national français.
Par exemple, il ne met pas entre guillemets la pseudo existence d’une Gaule et de gaulois en dehors d’une réalité strictement administrative de colonie romaine.
Sur un sujet si vaste, pour compléter, attendez que j’écrive un livre…