
GOUEL ERWAN, LA SAINT YVES
HIRIV GOUEL ERWAN (Ewan, Iwan, Ewen)
Dibabet eo bet ‘nezhañ evit paeron ar Vro ha paeron ar vreutaerien. Breuterien ar re baour e oa ‘nezhañ dreist-holl.
AUJOURD’HUI LA FÊTE D’YVES, autrement appelée LA SAINT YVES.
Il est intéressant à signaler que, contrairement aux francophones, les celtisants rendent plus familiers, plus proches (voire dépassant les religions) les personnages sanctifiés officiellement par l’Eglise catholique ou la tradition plus officieuse. C’est pourquoi nous nommons Gouel Erwan, la fête d’Yves, comme les Irlandais disent Féile Pàdraig (Gouel Padrig) pour la Saint Patrick (ou comme notre Keranna pour Sainte Anne d’Auray).
Mais cette fête ne sera aujourd’hui encore festive que principalement à travers des écrans.
Yves a été choisi comme patron-parrain de la Bretagne et celui des avocats. Il fut surtout celui des pauvres.
A l’instar de Patrick en Irlande et ailleurs, Yves est un bon prétexte, pour toutes les Bretonnes, tous les Bretons, à manifester notre existence.
Le sentiment breton (comme le sentiment iroquois) n’est un danger pour personne. Son absence serait un danger pour tout le monde. Plus qu’un danger est au contraire l’excès de sentiment national, quand il devient destructeur pour les autres. Tant que ce n’est pas le cas, il est nécessaire à la survie. Donc ne pas confondre deux idées que la différence de degré rend étrangères l’une à l’autre. Dommage que la langue française utilise le terme « nationaliste », ou d’ailleurs « régionaliste », quand nous montrons juste notre désir que la Bretagne survive à nous-mêmes.
Yves l’avocat des pauvres : c’est rappeler que la vie en commun a des implications sociales de développement partagé et généreux. Le collectif est une notion prônée jusqu’aux mots qu’utilisent les bretonnants -tes.
Yves, en plus de rappeler l’Histoire de notre pays, montre donc le lien entre le social et l’âme bretonne.
GOUEL MAT DEOC’H