GEORGES CADOUDAL, K…

 

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GEORGES CADOUDAL, KADOù DALL


 alan

(@alan)
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GEORGES CADOUDAL (pas le chouan, mais l’ami et l’homme, même si leur même nom évoque des combats).

KADOù DALL : n’eo ket echu gant ar marv. Kadoù evit Breizh, emgann evit ar reizhder hag ar gwirioù.
Combats sans limites, seule la mort l’a stoppé. Et même pas, puisque d’autres s’inspireront de son exemple. Le résistant de tous les justes combats, pour tous les droits à conquérir, en premier pour notre pays Breizh. Même le grand âge n’a pu en faiblir la détermination.
J’aimais discuter avec lui de questions essentielles, politiques, voire philosophiques.
Lui le très grand sonneur, barde du pays Plinn, avec son compère Etienne Rivoallan, a eu une influence centrale sur notre approche de la musique des racines, pour moi, pour Youenn Sicard, pour Bleimor, et tant d’autres. Autant pour son interprétation que pour son analyse.
Son côté légèrement sarcastique aidait ses interlocuteurs, interlocutrices à se remettre en question et relativiser les égos.
Brennilis aux sommets de la Bretagne, mais, surtout pour nous au bagad Bleimor, l’image indélébile de Koad An Ti en Boulvriag au début des années 60. Si loin et si présente.
Hier jeudi 17 juin, je ne pouvais malheureusement me rendre à son enterrement. Coïncidence ? Le matin même, je donnais à toute mon équipe les partitions de ma toute dernière déclinaison de POP-PLINN (que je venais de finaliser), thèmes de Dañs-Tro-Plin auxquels s’ajoutait une intro des cantons voisins (que nous sonnions déjà auparavant avec Youenn et le bagad). L’orgue et sa mélancolie nostalgique prenaient une autre signification, pensant à cette église de Brennilis et lui au-delà de l’espace-temps.
Le jouer au Festival Interceltique le 11 août prochain, l’été où les musiciens, musiciennes et le public se réveilleront d’un long sommeil (pendant lequel d’autres proches ou non ont dit kenavo), après qu’ils m’en aient appris les airs (que je me suis permis d’arranger et partager avec un public qui, auparavant ne soupçonnaient pas ce trésor, ni celui, plus large de notre culture et notre langue) : je ne penserai qu’à Georges et Etienne au Tir na nOg, qui ont déjà repris leur souffle et le répétitif hypnotique disant si bien l’Eternité.

Georges,
amañ da viken,
a greiz kalon ha KENAVO !

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Posté : 18/06/2021 5:36 pm

 

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