
ELECTIONS TERRITORIALES
(je reproduis ici mon post sur Facebook)
Ces élections régionales me tiennent à cœur. Ceci, beaucoup plus que les élections pour des départements, dont l’existence est (pour moi et les personnes qui ont eu moyen de s’y pencher) une blessure (même si j’admets que des gens en subissent personnellement de plus lourdes).
Que de chemin, depuis l’école et le lycée, où des camarades de classe se moquaient de ma nostalgie folle (nostalgie du futur, donc) du temps où ce qu’ils nommaient « provinces » avait une existence officielle, donc avant la révolution française. On imagine bien les images qui défilaient dans leur tête.
Au moins une satisfaction : j’avais raison contre tous, sauf, à un certain degré, un ou deux de mes condisciples.
L’acquis des ces (restreints) pouvoirs régionaux est un assez grand pas à goûter.
Les véritables régions peuvent s’en contenter. Les nations-régions ou minorités nationales (pour ceux et celles qui sont informés de leur réalité), comme ma Bretagne, attendent encore que la bouteille ne soit plus à moitié vide.
A cela s’ajoute, pour nous, que le bon vouloir de personnes, dont notre vie dépend, veuille bien, un jour, répondre positivement à notre supplique de réunir toute la Bretagne (comportant toujours cinq départements, la Bretagne, pas la région).
Pendant ce temps-là, des personnages et candidats-candidates politiques espèrent rafler le vote de Bretons et Bretonnes, en ayant osé montrer, à plusieurs reprises, qu’ils, qu’elles n’espéraient que notre disparition. La femme d’origine bretonne, au nom britto-britannique, avait déclaré, entre autres inepties, vouloir supprimer les régions…
Le nationalisme français est hyper répandu hors de ce parti anti-humaniste, promu par des grands média. Je sais que des gens, qui me disent aimer ma musique, s’apprêtent à voter pour cette mouvance.
Je pourrais me contenter de jouer de la harpe celtique. Le nationalisme français a beaucoup fait pour me rendre la tâche plus difficile ainsi qu’à beaucoup d’autres. Comment ne pas comprendre que ma vie musicale est, elle-même, impactée par cela ?
Il m’a fallu de la chance pour avoir eu accès à des connaissances (historiques et bien d’autres) que bien des candidats, candidates, voire des présidents de la république ont ignoré totalement. Cela m’a permis de me rendre compte du masochisme (inconscient il est vrai) qu’il y à voter pour des gens héritiers de ces politiques ; seule notre résistance a pu les empêcher d’éradiquer notre pays, la Bretagne.
Je ne voudrais offenser personne, mais je pourrais (si on me donnait la place pour le faire) démontrer pourquoi il y a masochisme à voter pour les pires ennemis.
Il y a bien sûr l’extrême-droite.
Quand le temps me le permettra, je vous dirai que mon approche du clivage droite-gauche sort de la perception courante.
Par exemple, le parti des insoumis partage bien avec l’extrême-droite une vision suprématiste et quasi raciste vis-à-vis de nous.
Souvenez-vous de ce qu’a dit Jean-Luc Mélenchon (comme Arlette Laguiller) à l’encontre de notre culture multimillénaire.
Vous avez, bien sûr, le droit de ne pas être d’accord avec moi. Je ne pense pas vous manquer de respect quand je me fais mieux connaître (ce qui n’implique pas que la musique).
BEVET BREIZH !