J’ai mis ce texte sur ma page Facebook. Il est vrai que beaucoup plus de personnes y vont plutôt qu’ici.
Je le remets ici sans ne pouvoir en discuter avant lundi éventuellement.
Je reste preneur de vos avis sur mes COMPLEMENTS CULTURELS dan mon site.
En attendant, voici ce que vous avez peut-être déjà lu de mon dernier post avant élections.
De temps en temps, je reçois sur ma page Facebook les mots de certains, certaines s’étonnant de mes propos.
J’ai beaucoup de défauts, mais on ne peut m’enlever une constance. Est-elle aussi un défaut ?
Pour que mes propos offusquent, il faut qu’on ne vienne m’entendre qu’avec l’idée de quelqu’un chantant principalement dans sa langue régionale l’héritage d’un passé plutôt chouan, conservateur de nostalgies royales et d’une France des provinces d’ancien régime.
Ces personnes ont surfé sur ma vague, se contentant d’apprécier l’esthétique de quelques morceaux ou chansons, sans faire le petit effort d’aller voir ce que je dis et j’écris constamment depuis le premier jour de ma « carrière », depuis près de 60 ans !
Depuis le milieu des années 60, ce que j’exprime artistiquement, sans « explication de texte », aurait pu suffire.
Que dit ma musique et mes chants ?
Que la culture bretonne est un trésor d’une valeur infinie pour toute l’humanité ; qu’elle plonge ses racines dans un monde celtique et pré-celtique, partagé par un archipel se prolongeant jusqu’au Nord-Ouest de l’Ecosse ; qu’elle est géographiquement dans la situation de passerelle : passerelle avec la France et l’Europe continentale, avec le monde anglo-celtique, et même avec le monde extra-occidental ; que la profondeur et la solidité, de ces racines bretonnes, donne la force de se frotter à la culture du reste du monde et même d’en tirer encore de la force pour affirmer notre identité.
Tout ça est dans ma musique.
Dès l’âge de 12-14 ans, j’en savais immensément plus que la très grande majorité des gens sur la Bretagne, son histoire, sa langue, etc. (immodeste ? Factuel). Cette majorité, qui avait d’autres centres d’intérêt, n’avait rien pour un début d’analyse, se contentent d’aimer ou non le son de ma harpe, etc.
J’ai donc, dès le tout début, complété de commentaires, notamment sur mes pochettes de disques, dans mes interviews, etc.
J’ai expliqué pendant 60 ans que la France avait conquis la Bretagne par les armes, qu’elle s’était évertuée à éradiquer notre culture, tout en appauvrissant notre économie, que c’était un but affirmé, assumé des conquérants de la Bretagne, que c’était un crime d’enlever à toute l’humanité ce trésor d’une valeur infinie.
J’ai participé à atténuer ce nationalisme prédateur. Et la France l’a un peu, trop peu, atténué.
Depuis le début, j’ai affirmé combien mon estime portée à une culture populaire, minorisée, ne pouvait évacuer le respect dû à chacun, chacune sur des plans sociaux, etc., ni ne pas offrir à d’autres le respect réclamé pour soi.
J’ai affirmé combien un attachement à la culture celtique trouve sa cohérence dans un plus grand respect de la nature et de la planète.
Tout, dans le programme du RN, est exactement aux antipodes de ce à quoi j’aurai dédié toute ma vie.
On me reproche de vouloir influencer, quand ma voix est (à très peu près) inaudible dans le vacarme médiatique et on le sait bien.
Je veux juste dire que je n’ai pas contribué à faire aimer la culture bretonne, pour qu’elle soit « consommée » sur place, ou plutôt consumée égoïstement, sans la moindre envie de la partager avec ses petits-enfants.
Pour un HUMANISME et pour toujours, malgré des vents contraires !
A-du un DENGAROURIEZH ha da viken, daoust d’an avelioù a-dal !
Alan