BRO GOZH 2022
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BRO GOZH (mod nevez)
Je n’ai pas pris le temps d’expliquer un peu la démarche. Il s’agit de l’orchestration que j’ai écrite spécialement pour l’Orchestre National de Bretagne, les choeurs, mes amis sonneurs, flutiste (whistle), chanteuse solo (Juliette), mon équipe folk-electro-rock. Une version inspirée de mon premier enregistrement studio (dans Brian Boru en 1995). Dans les deux cas, mon désir d’associer un rythme ethno-electronique tribal, un aspect rock, le référence bagad donc influence écossaise,. Avec cet hymne d’origine galloise, on a quelque chose d’évidemment inter-celtique.
Mon choix harmonique diffère de toutes les versions qui ont existé. Celles-ci ont toutes amplifié un caractère classique venant de temples protestants, totalement conquis par l’esthétique classique anglaise, dans son côté le plus germanique.
J’ai toujours trouvé absurde qu’on n’essaye jamais de celtiser l’hymne d’un pays celtque. Ce n’est jamais impossible. La preuve.
D’une mélodie en majeur banal, je lui impose des accords (voire des décorations mélodiques) qui la contraint à visiter nos modes traditionnels, en l’occurence le mode de sol (je vous évite le nom grec).
Vous avez constaté que la musique n’exprime plus le temps où elle a été créée, mais la Bretagne de 2022, fédérant toutes les tendances musicales et culturelles.
Pour mon interprétation, je la bretonnise, en respectant tout simplement les accentuations de la langue. Et j’ai toujours trouvé également absurde qu’on débretonnise notre langue (l’aplatissant à la française et du coup lui faisant perdre tout espoir de swing qui est aussi atteignable que dans le Gospel).
En le faisant, j’ai réalisé encore plus des erreurs d’écriture de Jaffrennou.
En effet, son placement de certaines syllabes oblige (par la mélodie) à accentuer celles qui devraient être semi-muettes. C’est là que je me suis dit: « après tout, et si je corrigeais ça? ».
Je l’ai fait dans un refrain.
Puis, emporté dans l’élan, j’ait tenté l’essai d’un nouveau couplet.
Car il y a des couplets qui sont contraires à mes convictions et je partage ça avec beaucoup de bretons-bretonnes.
J’ai quand même demandé conseil à plusieurs amis, certaines ayant une responsabilité officielle qui m’ont encouragé.
Voilà donc.
Il aurait fallu plusieurs couplets pour dire tout ce qu’on voudrait 120 ans après sa création.
Dans ce seul nouveau couplet, j’ai voulu dire ce qui n’était pas dit: la place de la Bretagne, péninsule à cheval entre la France et le continent européen d’une part, et d’autre part le reste de l’archipel celtique à quelques encablures.
J’ai voulu schématiser ça, en évoquant nos trois métropoles, celles tournées vers la France, celle tournée vers l’Océan et la Celtie.
J’ai mis en exergue Nantes, bien sûr.
J’ai provisoirement laissé un A entre parenthèses après Brest, pour ne pas se tromper dans le phrasé.
Vous aurez observé quelques rimes internes typiques de la poésie celtique. Oui, celtique!
Comme le reste de l’hymne, je suis resté au premier degré, tout en soignant la musicalité des mots. Il va de soi que ce n’est pas là qu’on va expérimenter une poésie hermétique d’avant-garde…
Voilà pour ceux et celles qui n’auraient pas déjà remarqué ces détails.
Evidemment je n’impose à personne de reprendre ma version.
BEVET…BREIZH !