ANNIVERSAIRES / DE'-HA-BLOAZioù
ANNIVERSAIRES / DE’-HA-BLOAZioù.
Ce vendredi 17 juillet, 10h, sera en ligne un extrait d’un titre de 1981 (pour une personne en particulier):
« ‘RAOK MONT D’AR SKOL ».
Ceci, en attendant lundi 20, où ce sera le tour de deux extraits du single
« BROCELIANDE-SON AR CHISTR », paru autour du 20 juillet 1970.
On trouvera, peut-être, que je suis dans le vintage ou le nostalgique et un côté pré-mature, voire que j’évoque la préhistoire…
Ma préhistoire à moi, musicale en tout cas, c’est, bien avant, mes premiers pas sur scène fin 1953 (!). Pas pour la remise des prix à l’école, mais déjà en semi-pro.
Mes débuts pro, c’est en 1966.
Ils m’amènent, dès cette année-là, à France-Inter et jusqu’en Italie et, l’année suivante, à un contrat chez Universal – qui se dénommait Philips (label Fontana)-.
Sans oublier ma première partie au London Queen Elizabeth Hall (juin68) et, bien sûr, les routes de Bretagne et de France.
J’ai eu de la chance de vivre ça.
Avant 1970, un certain public me faisait l’honneur de me suivre déjà. Et j’ai pris un grand plaisir à chanter, à jouer dans des petites salles, sauf exceptions. A vrai dire, un plaisir égal à celui que j’ai éprouvé devant des milliers de gens. Pas exactement la même impression, mais également heureux des deux.
Il aura fallu une rencontre, en janvier 70, avec la direction de cette maison de disques pour que les choses évoluent brusquement. Ils dirent OK pour un enregistrement, où j’aurais le sentiment d’être un homme totalement libre, correspondant totalement à mes envies du moment. Il s’agirait d’un single deux titres. Si l’accueil du public était acceptable, j’avais un ticket pour un album.
Enregistré au printemps, il fallu attendre le 20 juillet pour que la sortie, si cruciale, se réalise. Le succès n’avait rien de certain.
Avec des amis, on a tout fait pour que ce soit le cas, en collant des affiches, et en portant le single dans les juke-boxes de certains cafés.
Ces deux titres se sont retrouvés dans « Reflets », mon premier album pro » fin 70.
Les deux faces du 45 tours étaient comme deux faces opposées de moi-même.
Avec Brocéliande, une envie de poésie et d’onirisme, ma Bretagne mythologique.
De l’autre côté, l’envie de fête avec cette chanson traditionnelle revisitée. J’ai su, beaucoup plus tard, qu’elle avait en fait deux auteurs, il y a exactement 100 ans.
Double anniversaire !
On pourrait discuter du thème, dédié à un alcool léger, et de passages du texte que je ne contresigne pas. Mais exprimer, sincèrement et spontanément, ainsi une joie de vivre, un côté potache, c’était aussi l’espoir d’un déblocage, pour tant de gens qui étaient complexés d’être breton-nes et pour d’autres, aux préjugés lourds et tenaces.
Ce deuxième titre a eu un succès que, ni moi ni personne n’aurait pu imaginer. Puisque, si on compte tous les covers en diverses langues (néérlandais, anglais, italien…), à travers une multitude d’artistes confirmés ou non (Bots, Richie Blackmore, Angelo Branduardi entre autres), qui, directement ou indirectement, ont connu cette chanson par mon single ou mon album, il s’agit d’un des grands tubes mondiaux des 70s.
J’ai pu transformer l’essai avec mon Olympia 1972, mais rien de ce qui s’est passé, pour moi-même et pour la musique que j’aime, n’aurait existé sans l’assez discret évènement qui eut lieu il y a 50 ans.
Merci à toutes celles et tous ceux qui m’ont appuyé.
Trug. vras deoc’h !
desolé, digarez.
Premier extrait dans quelques instants vers midi.
Endro kreizteiz hiriv