GAUCHE ET DROITE

Trop facile de se dire de Droite ou de Gauche, simplement en se considérant comme héritier d’une tradition, d’une famille, d’une culture.

Pour beaucoup, être de gauche, c’est faire référence à de « grands ancêtres » qui seraient les révolutionnaires fondateurs de la république française. Les « grands ancêtres » sont presque toujours jacobins. « Peu importe » que ces derniers ne se soient pas mis en place en étant vraiment majoritaires, mais plutôt par des violences et même des crimes, imposant plus tard, à l’école et ailleurs, une bible dominée par un méchant nationalisme. « Peu importe » que ces Jacobins aient prôné la
Colonisation dans tous ses aspects, pas tous avouables, aient eu,diffusé, enseigné des propos racistes. Cette Gauche peut se prévaloir, quand même, d’avoir défendu des avancées sociales où les mots Égalité et Fraternité sont supposés prendre un sens. C’est sous cet aspect social uniquement que cette Gauche peut se prévaloir de ne pas être en contradiction. Cette Gauche n’est pas à gauche de nature dans les autres aspects cités plus haut. A travers ceux-ci, elle se montre aussi à droite, voire à l’extrême droite. Cette Gauche « de tradition » est en réalité un mix de Gauche et de Droite.

De la même façon, être « de droite » correspond souvent à une culture familiale en héritage, avec tout un folklore assorti. Il est vrai aussi que des plus jeunes y adhèrent maintenant en génération spontanée, avec une réflexion souffrant d’ignorances.On a assisté à un mouvement vers la droite et dramatiquement l’extrême droite, montrant néanmoins autre chose : une Gauche, qui était en fait en partie « de droite » sans le savoir ou le reconnaitre, a pu très facilement émigrer vers une Droite en le sachant, une Droite qui épousait tout une partie des conviction droitières inconscientes de cette pseudo-gauche et pseudo-gauche radicale. Cette Droite de tradition, peut réciproquement avoir, dès l’origine, des aspects référents de la Gauche. Car il existe une Droite et même une extrême droite à promesses sociales. Cela facilite bien la porosité entre les deux pôles, dès lors que des hontes, des complexes, des blocages tombent. Et dans la Droite
modérée
ou Centre-droit, il y a en a plus d’un, plus d’une qui soit, dans la réalité de leurs comportements et même de certaines de ses options, plus humaniste et respectueux que ce que seraient censés être des gens dits de Gauche.

Ne peut-on avoir l’honnêteté de regarder avec un maximum d’objectivité ?

Je crois fermement que, depuis les origines de l’humain, chacun, chacune de nous, individuellement, naviguons entre deux tendances :égoïsme et générosité. En nous tous, toutes, il y a aussi une autre dualité : celle d’un besoin de sécurité et d’un certain ordre, et celle d’un désir vital du mouvement, un mouvement vers le meilleur, vers un plus juste, un plus heureux et harmonieux. Cette autre dualité nous pousse aussi vers la droite et vers la gauche. Mais en chacun, chacune, un côté l’emporte. Nous penchons à droite ou à gauche, par ces deux dualités, voire d’autres.

De la même façon, concernant la société et les tendances politiques, puisqu’il faut bien que les mots aient un sens, je dirais qu’une vraie Gauche serait censée correspondre à un désir de générosité, une vraie Droite à l’égoïsme. Plus précisément : Une vraie Droite serait censée correspondre à : égoïsme, égocentrisme, maintien d’un ordre, notamment hiérarchique, et de pouvoirs établis, l’enrichissement honnête ou malhonnête, un peu mérité ou pas du tout, conquérant, assujétissant tout autour de soi, éradiquant (peuples, cultures) tout ce qui n’est pas soi. Une vraie Gauche serait supposée être marquée par un désir de : générosité, partage, fraternité, mise en place de ces valeurs, avec respect de l’autre et de ses avis, respect des autres peuples et de leurs cultures, dans un mouvement égalitariste perpétuel vers plus de justice, etc. L’écologie pourrait être supposée n’être d’aucun bord. Mais il me semble qu’elle procède d’une empathie pour le sort commun lui donnant plus logiquement une couleur de gauche.

Je maintiens ces termes de Gauche et de Droite plutôt qu’en inventer d’autres, parce que c’est bien le fond de ce qui est ressenti par les gens, même si c’est le plus souvent dévoyé. En effet, si une personne s’affirmant de droite reproche à celles de gauche un angélisme naïf, utopique, bisounours, loin des réalités, c’est bien qu’elle considère le terme « gauche » comme liée à un désir d’égalité, cela sous-entend bien que l’attribution de concepts égalitaristes provenant d’un sentiment généreux, est une compréhension généralisée du concept de Gauche.

Ce regard sur ces concepts est très généralement occulté, pour se contenter de perpétuer une simple appartenance théorique, placée à gauche ou à droite d’un hémicycle, ce classement géographique (ne devrait il pas être en cercle d’ailleurs?) autorisant ensuite les députés et l’électorat à perpétuer au moins certains comportements, habitudes et choix absurdes, si l’on se réfère aux sentiments que j’évoquais plus haut (tel, pour la « Gauche », un soutien sans réserve au Hamas, ou un objectif dédain pour la culture populaire bretonne), Il est vrai qu’être vraiment de gauche est un idéal et un désir qu’on ne peut atteindre à chaque instant.

Je me situe dans l’approche de cette vraie Gauche, par solidaritéavec des gens dont la vie est bien plus dure que la mienne (je le reconnais bien, quoique je sois seul ou presque à savoir vraiment ma vie).

Je souhaite ardemment que les candidats des élections législatives (excluant le RN) daignent m’éclairer sur certains points décrits,
notamment le sort qu’il réservent à mon pays la Bretagne. Combien l’ont fait?

J’ai toujours pensé qu’il y a besoin à la fois de lignes d’horizons fermes et sans timidité, mais ne pas se laisser aller à des positions où se mêleraient glorification individuelle, raccourcis à tendance paranoïaque, à des causes très justes.
C’est pourquoi j’ai toujours eu une sympathie pour un certain alter-mondialisme, tout en gardant certaines méfiances justifiées par mon expérience. J’ai participé à des manifs, notamment écologistes. L’expérience presque entrepreneuriale m’a, en même temps, appris beaucoup. C’est pourquoi je suis des personnes embrassant une géographie politique très fédératrice, du centre à certaines -véritables- extrêmes gauches

Sur ce dernier point, je dois préciser que si « gauche » veut ou voulait rimer avec grand respect de l’humain, une extrême-gauche serait l’extrême respect de l’humain. On comprend bien que des casseurs, s’attaquant à des innocents, n’ont pour moi rien à voir avec une extrême-gauche. La radicalité d’un démocrate que j’essaie d’être, c’est prôner l’extrême démocratie. Comme tout idéal, elle ne se situe malheureusement pas dans des objectifs de court terme. L’idéal est un moteur pour avancer vers un mieux. Avancer vers ce mieux est déjà un rêve suffisamment difficile à concrétiser de manière communautaire, comme pour chacun, chacune d’entre  nous.