La Carène-Brest, moments d' après.
Au retour – comblé- de la Carène, samedi 13 octobre 2012, après le concert de Alan et sa formation:
Courir à la Carène, salle des musiques actuelles à Brest, pour participer au concert de Alan après avoir vécu l’ Olympia 2012, est un geste qui peut paraître un peu gourmand, tant la soirée de février avait atteint des sommets de satiété musicale et d’émotion. Soirée anniversaire, moment vécu d’une profonde communion collective et individuelle aux hypnotiques arabesques chargées d’ Histoire, de passion et de virtuosité, déroulées au cœur même de Paris par Alan, et une immense formation au diapason de la fête !
Alors la carène après cela ? Un autre moment doux et puissant. Alan et sa formation, dans une très forte cohésion musicale, ont livré une partition d’une densité exceptionnelle. La sérénité de Alan et de ses musiciens, entièrement au service de la concentration de la formation, a porté très haut l’intensité de l’ interprétation, la mer était proche, nous l’ embrassions du regard en arrivant. Le vaisseau a embarqué pour les eaux d’ Iroise et les chants des sternes : magnifique ! Musiques de paix, d’ amour, d’ énergies douces et telluriques, selon les moments, qui embrassent les problématiques culturelles ( Hep Brezhoneg, Breiz ebet ! ) et sociale, en nous mettant face à nos responsabilités d’ acteur pour les faire avancer et advenir. Le militant syndical et politique, que je suis, s’ étonne à chaque fois de la puissance et de l’efficience imaginaire que donnent les concerts de Alan. Samedi à Brest, à la Carène, j’ ai peut être percé un peu de ce mystérieux « envoûtement », sur scène j’ ai vu un homme d’ une telle vitalité et d’ une telle sincérité artistiques et humaines, qu’ elles nous amènent à transcender nos hésitations et nos tentatives d’abandon.
Stivell c’est ça : une énergie, une vision artistique adossée à une vision de l’ Histoire, laquelle nous invite à ne pas renoncer face aux difficultés qui se dressent dans nos combats pour la paix, la liberté, la Justice et l ‘ Amour, ici en Bretagne, mais aussi partout dans le monde, et qui, l’espace d’ un concert sait nous en transmettre les secrets par l’ alchimie de sa musique!
Trugarez vras, Alan !
Bevet Breiz, hag ar bed !