De la musique comme…
 
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De la musique comme message (et autres)

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Spécialiste des threads inutiles et légers, je voudrais bien en entamer un.. allez je lance  la baballe le débat.. vloussshhhh
Or donc, lutter pour ou contre qqchose, militer, faire passer des idées, tout ceci peut prendre diverses formes, à commencer par se composer un personnage lorsqu’on veut être médiatisé de quelque façon que ce soit.
Je parle ici en mettant de côté tout ce qui est de l’ordre de la violence envers autrui, entendons nous bien, car elle engendre toujours un choc en retour.
Et c’est là qu’on va causer miouzik…comme medium privilégié.
Allez, des trucs en vrac:
The medium is the message.
La musique rassemble des gens de sensibilité, au moins acoustique, comparable;
cette possibilité de rassemblement est déjà, en soi, un message:
gens de bonne volonté, vous voyez bien qu’on peut se trouver, se retrouver, et vivre ensemble des expériences similaires qui s’inclueront dans nos vies pour leur donner une tonalité autre (diésée?)
…et c’est aussi un moyen, puisqu’on le sait, les rythmes et les mélodies engendrent des réponses physiologiques (sinon pourquoi la musique militaire et autres hymnes, jingles, etc?), un moyen de manipuler les peuples via des émotions, celles là mêmes que les sociétés occidentales ont tellement de mal à accepter/gérer/comprendre, mais que les théories du marketing, dont politique,  utilisent à tour de bras
Et ça fait bien sinon toute sa puissance, du moins une grande partie, avant même que les mots ne soient entendus/compris.
La possibilité de la transe mystique peut se placer là, aussi.

The message itself.
Les mots qui s’adressent  à notre intellect, les mots qui font poésie, les mots peuvent tuer, faire aimer, faire comprendre, apaiser, aider…

….mais est-ce que le message est vraiment là où on le pense? Et si on ne pensait pas, pas tout le temps…?
Alors gare à vous, je vous copie-colle un bout de feu mon blog:

Donc : jusqu´à quel point  la  musique  peut-elle avoir une nature de peau – oui là je suis dans  la psychanalyse, mais on va faire simple, promis ( se référer notamment  à Anzieu- « le Moi-peau », par ex) et notamment  par:
-la fonction contenante, càd une fonction d´une peau psychique qui empêche  la dispersion des contenus psychiques, émotionnels, ou plutôt, leur  décharge aléatoire et par tant désorganisatrice du Moi; -et la fonction pare-excitative, càd qui protège des  stimuli trop  agressifs ou difficiles à intégrer – venus de l´extérieur ou de  l´intérieur de soi- par le Moi.
(Il y en a d’autres mais cantonnons nous là.)
Ces fonctions là relèvent d´une enveloppe psychique au même titre que  notre  peau enveloppe notre corps: à la fois frontière et organe  d´échanges entre les mondes; ce qui permet de délimiter le soi du non -soi, le dehors du dedans.
Il ne s’agit pas de mettre à distance des objets et d’opérer une mise à l’écart, des ressentis, des émotions, mais bien d’avoir ce filtre pour les intégrer en soi et les utiliser hors de soi de la façon la plus adéquate pour le Moi à ce moment précis de son évolution quelle qu’elle puisse être.
Vous me suivez? Bravo.
On va parler de musique en  mettant de côté les éventuelles paroles, qui relèvent du langage et sollicitent autre chose, ou du moins en envisageant que leur musicalité, ok?
Alors ce qui me questionne  c’est :
– Le fait que la musique puisse devenir un incontournable de sa vie, voire une vraie nécessité (je ne parle pas de métier mais de support psychique);
– Le fait de se sentir porté (y compris dans sa kinesthésie et sa coenesthesie) dans une mélodie et son tempo, à la limite d’avoir besoin de s’y sentir porté pour vivre le des moments du quotidien;
– Le fait d´avoir besoin, ou d´avoir malgré son soi conscient  dans la  tête une phrase mélodique récurrente, aussi stupide soit elle, ou bien  d´accompagner tout moment de vie d´une musique  connue, bref  qu´il n´y  ait pas – ou peu- de « faire silence- intérieur.
– Le fait d´associer durablement une émotion, une image, un sens  à une  musique.
– Le fait d´y associer une corporéité qui ne serait pas sollicitée sans  elle (danse, expressions physiques diverses voire excitation sexuelle).
– Le fait d´avoir envie/besoin d´en connaître toujours d’autres, ou de connaître les mêmes mais mieux ou autrement ;
Etc.

En fait la musique devient un objet au sens où on y investit de soi et  des relations aux autres (ou au monde) mais c´est un objet non  physique, ni spatial: c´est un objet de l´ordre du temporel, me disais-je, sans arriver  à poser une logique sur  ces éléments.
Un passage  éclaircit (pour moi!)  la chose, et le voici:
Tisseron,S. “Comment l´esprit vient aux objets”, Aubier,1999 .
« Parmi les objets, certains semblent non seulement interférer avec  notre perception de la durée, mais même participer à sa constitution.
C´est notamment ainsi que nous éprouvons la musique. Lorsqu´on écoute  une mélodie, l´objet n´a en effet aucune existence spatiale.
Il se présente à nous comme un pur écoulement qui fonde l´existence de  la durée. En fait , c´est le travail psychique appliqué à la succession  des notes qui constitue celle -ci en « objet temporel » et il en est de  même de tous les rythmes des objets qui nous entourent.
C´est parce que nous avons besoin des rythmes pour construire notre  pensée que nous en introduisons dans les musiques et les sons que nous  entendons ainsi que dans les apparitions et disparitions des objets qui  nous entourent.
Une mélodie , pourtant, s´impose à nous comme ayant un rythme propre  alors que nous créons nous mêmes le rythme de nos objets quotidiens.
En fait si une mélodie « marche » c´est parce que les règles de  combinaison de ses notes sont rapidement repérées, soit à cause de  leur simplicité, soit parce qu´elles répètent des schémas musicaux bien  connus du public.
L´auditeur est donc très vite engagé dans un travail psychique  par  lequel il anticipe les notes à venir. la mélodie n’est pas perçue comme  une succession de notes , mais comme un glissement de sensations où  chacune se dérobe au moment  où l´autre surgit, un peu comme un paysage  intérieur en perpétuelle mouvance.
L´émotion esthétique transforme la succession des notes en une  continuité musicale.
Mais  c´est parce qu´un travail psychique est appliqué à chaque moment  aux perceptions.
C´est ce travail psychique de transformation qui créé chez l´auditeur  la double illusion de contenir l´objet sonore qu´il perçoit et en même  temps de pouvoir être contenu par lui. Si l´auditeur n´a aucun moyen d´anticiper les notes  comme cela a été  longtemps le cas, pour nos oreilles occidentales, des musiques  africaines- aucun « objet temporel » ne se constitue.
La musique reste extérieure à nous et nous restons extérieurs à  elle.(…)
Le passage des  voitures ne crée aucun rythme. Par contre l´esprit [du]  promeneur, tout comme celui de l´auditeur d´un concert, est constamment  engagé dans des opérations psychiques pour en imposer une à ce qu´il  perçoit. et il y arrive parfois!  Cette nécessité psychique qui pousse  l´être humain à tenter d´ordonner le monde pour se l´assimiler est si  forte que sa conscience projette partout des rythmes.
(…)
Ce n´est ni parce que l´objet sonore serait le reflet d´un `maintenant´  permanent qu´il a le pouvoir de `maintenir ` le psychisme, ni parce que  chaque note `contient´ celles qui précèdent qu´elle sonne  mélodiquement.
C´est parce que la conscience qui s´y applique y projette ou y repère  des invariants et des règles d´agencement de telle façon qu´elle en  ordonne intérieurement le défilement. On n´assimile bien que ce que  l´on transforme pour l´organiser.(..) .. la création de rythmes est  essentielle à l´entreprise d´appropriation psychique du monde dans  laquelle l´être humain est engagé à tout instant.
La musique ne fait en cela que mobiliser plus intensément un désir à  l´oeuvre dans  beaucoup d´autres circonstances.
Tous les objets participent à la constitution de notre perception de  la durée, non parce qu´ils seraient `mélodiques´ mais parce que l´être  humain ne se sent contenu dans le monde que s´il le  transforme  psychiquement et physiquement  sur le modèle des premiers rythmes qui  lui importent, ceux de son propre corps. »

A partir de Tisseron, on pourrait comprendre le développement de l´écoute  ‘distraite’ : l´accompagnement  musical qui suit nos activités quotidiennes, y compris nos  déplacements, j’y ajouterais  se sentir `contenu´ par une musique au milieu d´une  quotidienneté agressive ou déshumanisante .
Le fond sonore chez soi (voire la « musique » de la télé qui fonctionne  dans un pièce alors qu´on vaque à ses occupations sans réellement y porter attention)  pourrait être de cet ordre (au sens de la contenance)
Tout objet peut faire fonction contenante qui permet de ne pas se sentir débordé par la colère, le  chagrin, l´impuissance, etc. toute émotions trop intenses  issues de  nos vies intérieures ou nos conditions de vie extérieures, y compris  relationnelles.

Je parle de  la musique comme objet, bien sûr j’ai des références  pour utiliser ce terme : c’est un élément  investi d’affects, porteur à la fois de sens, de symbole,  qui fait médiation sociale et médiation de désir, et qu’on peut manipuler (au propre et au figuré) ou par qui on peut  (croire/sentir) l’être.
Bien sûr le sens de l’ouïe peut être érotisé (au sens psy), et donc l’objet qui le sollicite,  mais cela ne me parait pas suffisant pour comprendre ce qu’il se passe.
En général, la psychanalyse  omet que  les objets ont une fonction technique avant d´avoir une fonction  narcissique ou objectale (càd relationnelle ou autoérotique) ou avant  d’ être une sublimation de la pulsion sexuelle (fonction de  l’oeuvre d´art) et qu’ils ont une fonction de prolongement du corps propre et  de présence au monde et à son utilisation, avant même de recevoir les  investissements libidinaux ou haineux (affects) déplacés ou refoulés  associés au départ à la représentation d’une personne ou d’un imago  particuliers, ce qui est le postulat de l´attachement  aux objets en  psycha (je résume lâchement) .

Donc  reprenons: musique comme objet. Qui a un début et une fin.
La musique ne peut-elle  pas être un objet comme un autre? comme les gens qui parlent de -et à –  leur voiture ou  leur ordinateur, et les utilisent au-delà du langage anthropomorphisant pour se sentir exister eux-mêmes.
Cet ‘objet’ du Réel est pour eux fondateur de leur existence, et  envisagé, pensé et ressenti comme tel, donc investi (au sens psy, je parle pas de zorros , là, enfin quoique 😉 ) et il entre dans d’autres registres (Fantasmatique, ou Imaginaire et Symbolique).

Sauf que la musique on ne la prend effectivement pas dans nos mains, la manipulation est autre, pour le vulgum pecus, médiatisée par un  appareil qui émettra les sons.
Cependant la question se pose pour  les musiciens – et  compositeurs, qui est le stade au-dessus puisque avant de « faire » la musique il  faut la manipuler en pensée  (symbole et imaginaire), enfin c’est plus ou moins concomitant -ces braves gens, donc,   la « manipulent  » au sens  en produisant l’objet musique; de ce fait il est alors à la fois hors d’eux comme produit, puisque destiné à autrui ou à un  « faire ensemble », et en eux comme ressenti  et surtout comme construction préalable (et apprentissage etc bien sûr).
Mais pour un auditeur lambda, ce “produit musique” est-il moins au-dehors et moins au-dedans, en somme?

Sur un autre versant, l´écoute impliquée  n´engage pas que les oreilles  mais bien tout le corps.
Du côté vibratoire bien sûr (80% d´eau, ça vibre…bzzz) et du côté  psychique, tout est mobilisé dans une écoute impliquée: on peut aller  du côté de la transe qui va soulever un public totalement en phase avec  ce qu´il entend, s´il peut se permettre de le faire, c´est qu´il se  sent « contenu´ dans cet objet musical, que même sa dispersion  émotionnelle ne l´éclatera pas au sens d´une mort totale de soi, mais  bien d´un passage vers une renaissance, en clair à travers une  explosion émotionnelle qui va libérer et « nettoyer » le psychisme via un  épuisement physique consécutif  à la transe.

Pour les musiques dont les gammes et constitutions ne nous sont pas familières, qu´elles soient d´un ailleurs géographique ou créatif,   et  qui nous resteraient extérieures : cela permettrait un exercice – au  sens littéralement gymnique – de l´appropriation mathématique de  l´agencement des notes.
Au- delà de  l´inquiétante étrangeté  de musiques qui ne « parlent  » pas  immédiatement, il s´agit de se mettre en danger de ne pas saisir le  monde, de n´en rien comprendre, mais d´y être saisi, ce qui est un  plaisir transgressif , jusqu´à ce que la familiarisation fasse son  travail et permette de ressentir cette ex-nouvelle musicalité comme en  soi, presque prévisible (inconsciemment) et donc donne le plaisir de sa  maîtrise en sus de celui de devenir  à son tour un objet contenant au  sens défini plus haut.

Connaître  plus  de musiques plus  ou moins variées donnerait aussi la possibilité  d´étendre la quantité, la vastitude  d´objet contenants/pare-excitants, permettre  d´en changer – d´avoir l´impression d´en changer donc  de ne pas en  dépendre – et surtout de trouver le meilleur objet nécessaire à un instant donné.
Approfondir une connaissance sur une musique particulière et donc ses qualités diverses et à divers niveaux, pas forcément sonores, pour le coup,   les explorer très finement,en permettrait aussi une emprise ou disons  une maîtrise  (toujours l´idée  de ne pas en dépendre et de choisir le meilleur pour soi)

Je me suis intéressée à ce qui fait que  la musique puisse devenir un  besoin  (temporaire? intermittent? dérangeant?) pour vivre, littéralement.
Donc un objet d’étayage ou d’amour.
Je dirais d’amour si l’on se réfère au tout premier objet qui fait fonction de contenance et pare-excitation (la figure maternelle, j’ai bien dit ‘figure’ ne mettez pas uniquement la mère biologique là-dedans).
Dans tout cela j’inclus la démarche  du sujet qui va volontairement écouter telle ou telle musique pour s’autoriser à expérimenter une émotion: le sujet , au final, “cadre” l’éprouvé, il travaille donc sur et avec sa peau psychique en vue d’améliorer pour lui les échanges – notamment émotionnels càd les réactions physiologiques aux affects- avec le monde.
Je pense aux réponses et réactions aux stimuli de l’existence, plus ou moins intrusifs ou dérangeants; finalemement le sujet  s’exerce…et  exerce son autonomie psychique … par rapport aux affects qui générés de l’extérieur ou de l’intérieur.
C’est ce que font bcp d’ados quand ils vont  “se faire peur” au ciné. (le raccourci est volontaire, on va pas tout explorer là… chuis aps de taille et vous avez déjà la migraine chuis sûre… voire la graine entière, non?)

Si l’on reprend Tisseron et qu’on regarde du côté temporel (l’objet musique a un début, une fin, une scansion…) qui est la seule réelle “mesure” qu’on puisse se donner  de la musique, est-ce que celle-ci ne nous protégerait pas aussi de notre rapport conflictuel au temps?
(ben oui si j’avance c’est vers ma mort, si je n’avance pas, je meurs- avancer au sens de la vie biologique et son déroulé, mais aussi de tout le reste, à vous de mettre ce qui vous paraît pertinent sous ce terme).

Et il me semble bien que cette fonction contenante/pare-excitatrice est une bonne piste:  il s´agit non seulement  d´un être-au-monde plus sécurisant, permettant des échanges avec l’extérieur régulés à sa propre mesure, mais aussi  une satisfaction  (parfois épistémophilique) qui va (re)constituer en permanence le narcissisme, ou  du moins une de ses facettes.

J´arrête là, mais  voilà, ça m´a permis de penser le lien à la  musique avec un  fondement plus clair pour moi, (si ça ne l´est pas pour vous, tant pis ! chuis pas pédagogue 🙂 ) .
Ca mérite sûrement approfondissement,  notamment parce que les références musicales sont  personnelles à  chacun quand bien même le bain socio-culturel serait majoritairement  influent pour faire une contenance et un pare-excitation appropriés.

Bravo à celles et ceux qui ont lu jusque là…. vous voulez une aspirine? Ha , deux? Ouh la….

Là on n’est pas exactement dans le ‘message’ (OMG je venais de tapuscriter ‘massage’) comme on pourrait le comprendre habituellement (à savoir une info structurée qui s’adresse à notre raison) on est bien dans qqchose qui s’adresse.. ailleurs, en nous, certes mais ailleurs, tout au fond…là où ça peut faire très mal comme très doux… enfin je vais arrêter ce post déjà bien long…

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Posté : 26/10/2013 2:41 pm
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Ouhhhh la la….Y’a longtemps que j’ai passé mon bac de philo !!!

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Posté : 26/10/2013 7:49 pm
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Stephan idem- trop intello pour moi!! on va dire Wink

je ne sais pas trop de quoi parler dans le post d’elihah , je propose quelque chose qui concerne la responsabilité du musicien

une interview de christian wander (magma -1978)où il donne vers la fin
sa définition de ce que doit être un musicien et de sa responsabilité , je pense qu’Alan partage cette exigente définition !
http://youtu.be/_6O748xSsQc

je l’avais déjà mis dans un autre post

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Posté : 26/10/2013 8:06 pm
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Ouh la !!!

Comme Stéphan et Francine, là, je décroche ; pas envie de me prendre la tête sur ce sujet alors qu’il y en a tant d’autres déjà.

Je vais rester sur le côté musique-plaisir : j’aime ou pas.

Yann-Bêr

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Posté : 26/10/2013 9:23 pm
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Huhu, c’es tpas de la philo – je déteste la philo 🙂 et moi aussi je vis du côté musique-plaisir…
Je savais que ce post risquait fort de faire pavé indigeste, sorry, et j’allais pour continuer vers un aspect plus évident:
le contenu du message qui s’adresse à notre ‘raison’.
En clair, on peut révolutionner le monde autrement que sur les barricades…mais je ne veux pas ennuyer les gens.

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Posté : 26/10/2013 10:28 pm
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là c’est plus clair!!

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Posté : 26/10/2013 10:37 pm
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Huhu, oui mais là, c’est l’heure de dîner !

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Posté : 26/10/2013 10:45 pm
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Donc, reprenons.
Le post d’intro visait à appuyer sur la façon dont un message verbal pouvait donc être bien plus efficient lorsque véhiculé par une musique adaptée, reçue et intégrée comme un objet ou induisant des réponses physiologiques ou rassemblant des grappes et des groupes de gens qui peuvent interagir pour faire ‘monter’ la conviction (des ‘ou’ inclusifs).
Or donc, militer pour un monde meilleur (ou pour des trucs bien pires) peut trouver là un moyen particulièrement intéressant…

Là, je peux pas plus court 😀

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Posté : 26/10/2013 11:32 pm
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pour moi, au delà du plaisir qu’elle procure, la musique et la chanson c’est très important par l’audience importante et mondiale qu’elle a , elle peut changer le monde ou du moins le faire évoluer (voir là l’engagement d’alan) , de ce fait les artistes ont une responsabilité très importante

une chanson peut faire évoluer les mentalités même si c’est de façon individuelle,(sans parler d’action de groupe dont tu parles) la chanson qui me vient c’est göttingen de Barbara, ville allemande où elle a donné un concert
c’est un chant d’amour et de réconciliation , cela signifiait suis ma voie et pardonne, à l’époque où elle l’a chanté c’était très fort surtout venant d’une juive qui s’était promis avant cela de ne jamais chanté en Allemagne
http://www.dailymotion.com/video/x1ae08_barbara-gottingen_music
la vidéo s’arrête brutalement mais je n’ai pas trouvé mieux
Francine

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Posté : 27/10/2013 12:07 am
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Je suis d’accord: la musique peut changer le monde, un engagement volontaire par dessus ne peut qu’amplifier le phénomène.
Je parlais de groupe en effet, les groupes sont constitués d’une somme d’individus, même si la totalité n’est pas la somme des parties.
Mais on peut aussi arguer des phénomènes de foule, qui sont un objet d’étude en soi, d’ailleurs.

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Posté : 27/10/2013 12:47 am
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Vaste sujet, hyper intéressant, Elihah Razz A cogiter et mediter , pour ma ptite tête , un peu saturée ces jours ci , à voir + tard …Comme d’autres sujets postés d’ailleurs , j’ai du retard !
Gwell

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Posté : 28/10/2013 9:22 am
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You’re welcome.
En fait, j’aurais dû vous mettre tout ça par petits bouts, histoire de ne pas vous rebuter, sorry les gens…

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Posté : 28/10/2013 4:13 pm
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… bon ben je vais continuer ici, je vais m’autocauser.
Le son comme une arme:
on a vu assez récemment que la musique pouvait être utilisée comme instrument de torture, je dis bien musique, pas que bruit.

Sur un autre plan, je pensais au pouvoir de guérison des sons.
On sait que nous vivons dans un monde d’ondes, qu’on en vient à traiter des affections par ce biais même si ça n’avance pas bien vite, et on sait aussi que la musique était un mode de médecine autrefois jadis naguère il y a longtemps, civilisations antiques donc.
On voit de la musicothérapie, active ou passive/réceptive, qui peut s’inscrire dans des cadres post traumatiques, relationnel, psychodynamique et physiologique – et il ne s’agit pas uniquement de son.

Sans aller jusque là (sinon je vais vous poser un autre pavé sur le fil, il risque de casser) (le fil, pas le pavé)(lol) n’avez vous pas, au moins certain·e·s d’entre vous, eu recours à une bonne séance d’écoute (voire en chantant/dansant avec) pour vous remettre en état (de vivre, d’avancer, de penser, de calme, d’activité.. que sais-je…)?
Je ne parle même pas des musiciens, donc il est question dans le premier post pavé, qui peuvent donc créer leur objet de ‘soin’ à leur gré, ce qui, en plus, peut augmenter l’estime de soi lorsqu’il en est besoin.

J’ai souvenir d’avoir focalisé mes énergies grâce à certains albums pour certains apprentissages, aussi.
Ma licence avec un tel, ma maîtrise avec un autre, et d’autres trucs qui n’entrent pas dans les cases universitaires.
Par exemple, et afin de rester concrète (surtout crète j’espère) et pour le sujet qui nous occupe ici (je ne vais pas traiter Alan d’objet n’est-ce pas), certains albums , écoutés en boucle, m’ont portée, littéralement pendant des mois d’apprentissage de certains corpus ou bouquins.
Et lorsque je retrouve ces connaissances, que je dois m’en servir pour une raison ou une autre, les mélodies ou les mots (ou leur prosodie) me reviennent…
Là on entre dans le domaine des différents types de mémoire et de capacités de rappels de souvenirs.. (elihah, arrête toi !!)

edit ceci

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Posté : 29/10/2013 2:41 pm
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Je sais, tout le monde s’en tape, alors j’écris ici pour mémoire, la mienne.
Je mettais ceci sur le fil du Beau Livre, suite à l’intelligente itw de la radio suisse:
Viens de finir l’itw, grand merci à Alan et à cette radio !

et donc: shamanisme d’autrefois et de maintenant, pouvoir et forces de la nature, les éléments et leur transcendance, la nôtre, pauvres humains qui oublions *qui* nous sommes, l’eau, l’onde qui lie, relie, imbrique, inclut etc, la musique comme meilleur vecteur (y compris de force) que les mots, le pouvoir de l’imaginaire, bon….

         ALAN !  FÔKONKÔZE !! 
C’est où et quand qu’on prend rv pour un café-philo-celte svp? 

Non mais, là, je suis sérieuse !!! J’arrive !

Bien, il s’agit donc sur ce fil-ci de musique, mais (ou et plus inclusif) justement: la musique, et les paroles qui y sont portées, est un mode très immédiat de perception, voire de compréhension, c’est aussi un mode qui peut déclencher d’autres perceptions, sans aller forcément jusqu’à une synesthésie avérée, mettons, qqch de ponctuel.
De fait, pour en revenir à la puissance de la musique, du côté simplement de l’évocation et donc de l’imaginaire, nous sommes dans un monde, littéralement.
Or la pensée est créatrice.

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Posté : 19/12/2013 12:49 am
(@import)
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Jouer de la harpe pour des malades

musique thérapeutique

(pour anglophones)

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Posté : 08/01/2014 12:20 pm
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