Projet D’aeroport à…
 
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Projet D'aeroport à NDL

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Je comptais justement revenir, et préciser que je serai du troupeau, et qu’être du troupeau a son charme, parfois (et n’en est-on continuellement, même à son corps défendant !).

La présence de ce troupeau me pose cependant problème : de la destruction ou de l’altération du bocage qu’il va provoquer, et à laquelle je vais participer. Du dilemne du succès (espéré) et des dégâts proportionnels. L’idée de reconstruction, de fête aussi, quand l’après manif est le moment clé (le tour des fameux « décideurs », encore une fois ? sans le nombre de personnes qui seul semble être légitime pour faire la balance).

Sans compter tous les bergers du pouvoir qui vont savoir instrumentaliser ce à quoi je donne un sens colossal et très différent du leur : défendre le DROIT de VIVRE, et particulièrement tel qu’il est expérimenté par certains occupants de Notre-Dame-des-Landes, soit une relation primordiale et intense à la nature, une sociabilité alternative de pair.

J’espère que ces quelques développements vous éclairent, Jean-Luc. Je n’ai lu qu’une fois votre message. Et je ne peux y revenir maintenant que j’ai un peu trop écrit en direct (impossible de copier pour garder, semble-t-il).

Mon trop rapide commentaire de ce midi peut illustrer lapidairement la difficulté de ce que je crois aujourd’hui nécessaire et impératif, et qui se joue à Notre-Dame-des-Landes, tandis que les contradictions les plus variées surgissent à chaque pas. Peut-être parce que nous sommes englués dans des valeurs devenues tellement discutables, tout en étant si dépendants, en y étant attachés, si imprégnés (ex : l’individu et la collectivité, la technique et son avatar la technologie / en ce qui me concerne, plus âprement encore : l’organisation, la structure, l’ordre, et encore, le savoir, la connaissance, la science). Question de forme, de définition, de refondation ? Anders prend lui-même un terme pour dire immédiatement qu’il n’a rien à voir ce qu’il recouvre habituellement : le conservatisme.

Ce n’est peut-être pas le bon endroit que le forum d’Alan pour exprimer tout cela, ni les bons mots, mais je lie tout, je suis extrêmement préoccupée et je vis en Bretagne (et je vais piétiner demain des prés et des talus, etc., etc.!).

Heureusement qu’il y a la musique !! !

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Posté : 17/11/2012 12:18 am
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Je viens préciser que François Hollande a exprimé son profond soutien pour cet aberrant projet d’aéroport, par ces mots :
« Je respecte le droit de manifestation »[…] »Mais, en même temps, il y a aussi la force du droit (et) la primauté de la volonté, non seulement de l’Etat mais aussi des élus ».
Ici nous apprenons donc que la volonté étatique prime sur la volonté populaire… Et vive la démocratie…

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Posté : 17/11/2012 10:49 am
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On ne peut rien dire en ce qui concerne la démocratie :
– les élus locaux représentent la « volonté populaire » puisqu’ils ont été élus
– la Président, lui aussi a été élu démocratiquement au suffrage universel.

Je ne connais pas le dossier de cet aéroport, je ne me prononcerai donc pas personnellement (j’ai jeté un œil mais il faudrait trop de temps pour pouvoir tout comprendre).

Je regrette un peu al politisation de ce sujet et l’intervention de manifestants Allemands ou Britannique. Ce n’est, à mon avis, pas une bonne idée parce que cela sera une justification des interventions musclées.

Il y a eu, dans le passé, une centrale nucléaire qui a été interrompue par des actions qui, à mon avis toujours, ont été très bien menée.

Il faut donc faire attention au mélange des genre.

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Posté : 17/11/2012 12:58 pm
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Il me semble que l’important est la volonté actuelle des populations. Si aujourd’hui nous ne voulons pas de cet aéroport, peu importe que le projet soit porté par des élus que nous avions placés au pouvoir… Elire des gens et leur faire confiance pour les voir ensuite faire ce qu’ils veulent en balayant de la main notre avis, je ne crois pas que ce soit ça, la « démocratie »… Qu’ils nous aient écouté hier ne suffit pas. Ils doivent nous écouter aujourd’hui et devront nous écouter demain.

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Posté : 17/11/2012 1:09 pm
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Volonté des populations
Cependant, la volonté des population doit être « raisonnée »

Je prends un exemple, en Irlande, une enquête a été faite pour équiper d’éolienne de très nombreux sites. La majorité des personnes étaient d’accord… d’autant plus que l’Irlande pouvait alors revendre de l’énergie à son voisin, ce qui est bon pour la dette et les déficits.

Ensuite, on précisé les lieux possible pour installer ces éoliennes. Il y a eu un tollé. Certains ont mis en avant la défiguration des site mais surtout, en creusant bien, on s’est aperçu que PERSONNE ne souhaitait avoir un champ d’éolienne à deux pas de chez lui…

Ensuite, il faut regarder de près ce que sont « les populations » : que donnerait un référendum sur le sujet ?

(encore une fois, je n’ai pas d’avis personnel construit et raisonné sur le sujet et, dans ce domaine, je suis assez méfiants des avis militants)

Démocratie
Pour en revenir à la démocratie, à part faire, comme les Suisses, des votation sur tous les sujets, la démocratie indirecte (qui est la notre), fonctionne comme cela. La SEULE solution est de manifester son opposition dans les urnes.

En remarque complémentaires, toutes les dictatures se sont appuyées sur des élections démocratiques et sur la création de loi démocratiquement votées. Il manque clairement un contre-pouvoir.

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Posté : 17/11/2012 1:33 pm
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Bien sûr, toute défiguration du paysage me fait horreur et tout hectare pris sur les bocages et autres marais m’horripile… à mon humble échelle, je peste lorsque je vois les lotissements du bourg arriver près de chez moi qui suis dans la « campagne ». Mais je me dis que dans le même temps, tout le monde revendique son droit (et c’est légitime) à avoir sa maison et son terrain, prendre l’avion, à avoir son téléphone portable, etc, et dans le même temps personne ne veut d’aéroport, personne ne veut de pylône relais près de chez soi: l’exemple de Jean-Luc avec les éoliennes en Irlande résume bien la chose. On veut le beurre et l’argent du beurre.
Tout cela pour dire que je suis partagé sur l’avis des gens face à ces grands projets : nous sommes arrivés à un tel point de « progrès » et de développement que l’on doit assumer les choix faits « en-haut » pour continuer dans le toujours plus ; je déplore bien sûr ces choix et je trouve que dans ce cas de l’aéroport, les arguments « contre » sont ceux que je revendique. Mais c’est l’occasion de voir jusqu’où on veut aller, où plutôt jusqu’où on va laisser aller. On est dans le règne du toujours plus.
Quant à ce que dit Florence sur les dégradations dûes aux manifestants, je trouve que ça frise la parano : comment comparer le piétinement de milliers de manifestants (on souhaiterait centaines de milliers !) à la dégradation irréversible du site lorsque le projet sera mené à bien….et il sera mené à bien, j’en ai bien peur, car comme le rappelle Jean-Luc, on est dans un schéma démocratique, qu’on le veuille ou non. Faire allusion à l’abandon du projet de Plogoff n’est pas un bon exemple : la gauche à l’époque en avait fait un argument de campagne, rien de plus. Tant mieux, ça a au moins permis que le projet n’aboutisse pas.
Eh oui, la démocratie a ses limites, on le voit bien ; cela dit, c’est probablement le moins mauvais système dans l’état actuel des choses.

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Posté : 17/11/2012 6:23 pm
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Et dans le car de retour, une mélodie m’est venue. Est-elle tirée d’un morceau d’Alan Stivell ? Lequel peut ainsi surgir ?

A l’aveugle, dans Back to Breizh, cherchons ce matin, car elle revient, voluptueuse et tenace. Elle est là.

« La beauté est partout mais, dans mon coeur, est-il mal de te préférer ?
« Brav eo pep bro, met Breiz ‘zo dreist d’am c’halon…

VERS LES ILES ET VILLES DE VERRE

La musique pour soulager, pour faire tenir debout quand nécessaire, et pour relier souterrainement comme lumineusement, par le corps, qui, sans cerveau conscient, nous fait largement vivre.

Peut-être un jour me ressemblerez-vous, Stéphan ? J’aime par exemple les vers de terre pour des raisons consubstantielles. Le ver de terre a un sang rouge, comme celui des mammifères. Sa peau, translucide au soleil… L’évolution biologique suit elle aussi des voies étranges et qui nous échappent (encore) absolument. Nous sommes parfois si prétentieux, si l’ambition me porte comme bien de nous.

Les dégradations et le dilemme d’une manif dans les champs, interrogation osée, quasi-pathologique peut-être…  Ce fut à l’origine une question que je me suis posée sur le déroulement de la manifestation contre l’aéroport, car je m’y rendais. S’y réunir en nombre lorsque l’on souhaite préserver un lieu est contradictoire. Je craignais sincèrement – ce qui ne fut pas le cas (bon et doux troupeau Wink ), des traversées intempestives du bocage, d’autant plus brutales que nous serions nombreux. Et j’avais mon enfant. Quel mauvais exemple !
Puis, ayant voulu placer ici un extrait de Günther Anders qui est de mes « auteurs monde » actuel de survie, parallèle aux quêtes et « lombricages » musicaux bretons, j’ai décliné, car trouvé qu’il illustrait – à mon niveau et toutes proportions gardées, bien de nos paradoxes, parfois jusqu’aux criminels.

La vraie cohérence est difficile de nos jours. Je ne répéterai pas mes propres difficultés, alors que l’avenir se montre douteux. Le présent ? J’envie ceux dont les amarres tiennent le choc.

Démocratie, démocratie… J’ai aussi dit, dans un effort d’écriture récent, car ce n’est pas mon art ( http://alan-stivell.discuforum.info/t1486-Nuit-du-17-actobre-61.htm) là où je me trouvais à ce propos. Légitimité, légalité critiques… Le fossé ne cesse de se creuser pour moi. Jusqu’où ? Jusqu’à ce que la contradiction que tous les oxymores ciselés par des gens pensants et médiatisant – si loin de la poésie du verbe, ne pourront plus assumer sans faire rire ou pleurer l’honnêteté. Légitime, tant que le nombre des sacrifiés – sans compter ceux qui ne votent pas, ou ne sont pas conviés à la prestigieuse et officielle galerie, resteront minoritaires, toutes astuces de non comptage usitées. La belle société. Un ensemble, croyé-je. Un corps encore.

Coup’, coup’, coup’.

Et je ne supporte plus guère une société qui se dit émancipée et moderne (plus encore) oeuvrer par sacrifiés et sacrifices, dans son espèce ou non. Sur quels « autels », je vous « prie » ? Et je ne vois qu’accroissement des sacrifices et sacrifiés, et bien au-delà de celui de la bourse. Et maintenant, au nom de la vie, ou son mini-clone rhétorique : l’environnement.

Je suis « environnement » !

Aberiou si beaux, salis de verdures toxiques. Un rien encore. Le grand toujours…. en lui donnant alors le sens qui fait planer – sans avion, le seul. Toutes incartades finies.

« Aberioù, feunteunioù, enezennoù ha loc’hioù… »

AET ON – « Into the universe’s breath »

Comme c’est beau. Comme c’est beau.

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Posté : 18/11/2012 8:40 pm
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J’aurais bien aimé si j’avais pu écrasé volontiers des pieds les talus, la fourgère et allons-zy , pourquoi pas le lombric !  ,
No passaran pas de concésscions et de larmes, de passe-droit pour le lombric qui va nous manger sans état d’âme !

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Posté : 18/11/2012 9:58 pm
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Désolée, mais je ne comprends rien à ce que tu dis ? Mais je veux bien comprendre.
Gwell

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Posté : 18/11/2012 10:05 pm
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Juste pour « Sacrifices et sacrifiés ».
Il est difficile de faire autrement :
– Si vous avez une voiture, vous utilisez donc des routes. Quels paysages ont été détruits par les routes (et combien de vies ?)
– Vous utilisez un ordinateur donc de l’électricité. Elle n’est pas préexistante dans la nature, il a donc fallu la fabriquer et la transporter. Celui qui habite à proximité d’une centrale (qu’elle soit nucléaire ou pas) doit trouver cela agréable dans le paysage. Celui qui a vu son village noyé par la construction d’un barrage doit le trouver agréable, aussi. On ne parlera qu’à peine des lignes à haute tension et leurs magnifiques pylônes qui zèbrent nos campagnes…
– J’aime bien prendre le TGV, ça me fait gagner presque 2h pour aller à Paris. Mais celui qui se trouve avec une voie TGV qui passe presque au-dessus de chez lui le trouve peut-être moins agréable.
– Entre deux villes proches, il y avait une route ordinaire avec des maisons et villages ordinaires. Il y a maintenant une autoroute 2×3 voies, le pont TGV. L’église du petit village regarde tout ça avec indifférence. Certains habitants sont moins indifférents.
– La musique aussi, parlons-en… Il y a 25 ans, « ils » ont créé un festival annuel de Rock (ils appellent cela les Eurokéennes, cela vous dira peut-être quelque chose). C’est bien pour certains, mais cela fait une semaine sans dormir pour les riverains. Les oiseaux (parce que c’est aussi une réserve naturelle, le reste de l’année) doivent aussi apprécier. Mais, ce même reste de l’année, je ne dois pas emprunter un certain sentier à cause des dits oiseau…

Bref, notre monde est ainsi fait que l’oscillation perpétuelle entre l’individu et la collectivité ne permet pas de tout faire mais ne permet pas de tout interdire non plus.

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Posté : 18/11/2012 11:38 pm
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Et les lombrics dans tout ça .?

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Posté : 19/11/2012 1:31 am
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Où se cache le lombric , à NDDL , ?  A  savoir ?

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Posté : 19/11/2012 2:23 am
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Concernant les lombrics, ils sont un des trésors vivants de la terre, d’un point de vue agricole.
Leur maintien en nombre est donc un enjeu pour l’autonomie des sols (indépendance face à l’agro-chimie et au machinisme intensif, voire à la « haciendisation » des campagnes), et sans doute l’autonomie alimentaire des humains.

Ils convertissent l’azote aérien (un des gaz constituant de l’air) en substance nutritive et essentielle pour les plantes (et sans doute bien d’autres organismes vivants), tout en aérant le sol. Mieux que moi, Dominique Soltner, la bio-dynamie (s’appuyant de très sérieuses recherches scientifiques – et reconnues), ainsi que Claude Bourguignon, notre dernier ! agronome (français) de la vie des sols pourront vous en parler, Gwell.

Et désolée d’être incompréhensible. J’ai fait ce que j’ai pu pour dire de manière la plus condensée ce que j’observe et pense. J’ai complètement raté, tous commentaires lus, qui me semblent majoritairement ne pas sortir d’un certain cadre d’analyse. Mais après tout, l’on connaît ou l’on »croit « ou non au pic pétrolier, comme à la démocratie actuelle, et le rapport de chacun à dame nature n’est pas si facile à élucider.

Kenavo !                                                                                                                                                                                                                       .

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Posté : 19/11/2012 1:21 pm
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Pardon d’être encore là, mais j’ai du mal avec la terre, ma terre en l’occurrence ici (comment ne pas bouger alors), les personnes, et le vivant qu’on agresse, qu’on sacrifie (ces mots ayant un sens plein et entier pour moi qui ne souffre aucune relativité, et par exception mûrement réfléchie).

http://www.actu-environnement.com/ae/news/notre-dame-landes-aeroport-contentieux-juridique-17078.php4#xtor=EPR-1

Cet article fait partie des sites d’information que je consulte, et il a précédé le dossier actuel de Médiapart. Je n’ai pas osé le poster hier tant je me suis sentie déplacée et bien seule sur le blog d’Alan…

Le projet de Notre-Dame-Des-Landes est symptomatique à mes yeux de notre manière de faire et de vivre aujourd’hui, de projeter l’avenir et de le décider. Il porte à son échelle les enjeux les plus cruciaux de notre survie équilibrée pour tous et tout.

Le remodelage des territoires qui l’accompagne (assez peu décrypté et vulgarisé dans les médias main-stream), comme tous les grands projets d’inspiration ou de vocation européenne est loin d’être anodin. Il nous concerne tous, il concerne au plus haut et dernier point la démocratie, aussi faible soit-elle en France (citoyen devenu consommateur – où la comparaison fait loi, la satisfaction crée temporaire et égoïste douceur).
,
Pour qui y est encore sensible… alerte à qui veut entendre. C’est le but de mon intervention ce jour, aussi maladroite est-elle. Kenavo.

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Posté : 23/11/2012 4:25 pm
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Je ne pense pas que tu sois seule et déplacée sur ce blog. Bien sûr je suis contre la destruction de toute cette nature pur un projet contestable. Ce que je veux dire, c’est que le monde ne marche plus comme ça (si ça a quelquefois été le cas !). Pour commencer, les enquêtes d’utilité publique sont un leurre et une arnaque. Mais qu’est ce qui prime ? l’intérêt de la majorité ? Des plus influents ? Nous sommes dans une société où on ne peut plus faire marche arrière (et je le déplore), on va dans le mur (du son !!!), tout le monde le sait, mais on continue. L’humanité en est au stade de l’homme (ou la femme !) qui se jette du 20° étage : en passant au niveau du 15° étage, il se dit : jusque là tout va bien, mais je me rapproche du sol. Il peut dire la même chose en arrivant au niveau du premier étage, n’empêche qu’il va s’écraser lamentablement 3m plus bas. N’empêche que le processus déclenché par son acte est inéluctable.
Au niveau individuel, on ne peut pas ramer à contre-courant : la plupart des gens, comme je l’ai dit plus haut ne veulent ni relais de portable, ni aéroport près de chez eux (près de chez les autres, pas de pb !!), mais personne ne veut se passer de ces commodités.
Combien de temps tout cela va-t-il encore durer ?

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Posté : 23/11/2012 4:38 pm
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