Nolwenn vs Alan

 » Elle drague les vieux messieurs, les utilise pour obtenir de la légitimité et ensuite elle trace sa route, seule et affamée d’honneurs. »
Je vais faire dans la remarque liminaire ne connaissant pas la carrière ni la personnalité de N.Leroy, et ne pouvant pas répondre pour les ‘vieux messieurs’.
Je ne vois pas au nom de quoi une femme n’utiliserait pas le système en place des rapports sociaux de sexe pour sa carrière (en l’occurrence jouer d’un joli minois, d’un potentiel séducteur et de la jeunesse qui va avec, et reproche t-on à un homme son ambition, ses réseaux et léchages de pompes?), après tout, les gars en question sont des adultes responsables, capables de trouver un intérêt dans ces choix, s’ils se laissent ‘berner’ par les choses évoquées plus haut, à savoir des stéréotypes de genre, tant pis pour eux, zonka penser un peu plus.
Car, pour rappel – mais ça va mieux en le disant: dans ce système social femmes et hommes sont aliéné·e·s (à des rôles de genre), les femmes y sont en plus dominées.

Mais on peut aussi penser simplement qu’il s’agit d’un échange ou d’un partage de compétences artistiques, culturelles et de vues commerciales où les 2 parties peuvent trouver avantage à des niveaux différents, que nous, public de base, ne voyons pas forcément et qui, peut-être ne nous regardent pas.

Quant aux acteurs économiques (coup de pub, coup de fric) ça regarde les managers, que les artistes se sont choisi·e·s, et les organisateurs, plus ou moins rapaces et qui jouent, eux aussi, sur ces rapports sociaux et sur le côté bankable des artistes (encore un système donc)

Et enfin, je ne suis pas fan des réalisations de la dame, prenez donc mon comm pour ce qu’il est, une critique globale et non celle d’une personne.

Eh bien si.

C’est pas grave d’être vieux. A 70 ans, on l’est. Ce n’est pas un défaut. Si ?

J’ai remarqué que les Voulzy, Kersauson, Queffelec, s’étaient bien laissés embobiner par la demoiselle. Elle a eu besoin d’eux et a su leur sortir le discours habituel : « j’adddoooore ce que vous faites, depuis toute petite ma maman m’a fait lire, écouter, manger ce que vous faites. Vous êtes si grand si jeune encore, éternel, si beau, j’ai plus de papa, je pourrais être votre fille ». Là, je trouve juste vraiment abject qu’elle n’ait pas imposé Alan en renvoi d’ascenseur. Sans sa caution, cette Bretonne d’opportunité n’aurait pas eu l’oreille des Bretons comme elle l’a eue. Elle a passé en tout et pour tout même pas 5 ans en Bretagne, ses toutes premières années, et encore : avec une pause de deux ans au milieu. Elle a rejeté ce qui en venait, son père, des ancêtres Bretons (lui-même est né à La Rochelle). Elle a toujours revendiqué l’Auvergne. Jusqu’à ce qu’il lui apparaisse que la Bretagne était plus Glamour, jusqu’à ce que son directeur artistique lui impose une idée en lui faisant croire qu’elle était d’elle : reprendre de la façon la plus lisse qui soit des standards ayant déjà fait vendre. Et elle est devenue Bretonne. Formidable. Seulement, quand il s’agit de rendre (voire juste de partager) ce qui appartient à César…. elle n’est plus là, la fille idéale, bien élevée, tellement blessée, victime des méchants journalistes, des idées préconçues, que tous ces papas meurent d’envie d’abriter de leurs bras costauds. 

Qu’elle ait les dents longues, nul n’en doute. Nul ne lui reproche. C’est une Auvergnate, une excellente femme d’affaires. Mais ce que je n’accepte pas c’est qu’elle n’ait pas bataillé de toutes ses forces qui sont nombreuses et pugnaces quand il s’agit de défendre son image montée de toute pièce, la haute idée qu’elle a d’elle-même, pour imposer Alan à qui revenait d’entonner l’hymne. Avec elle, soit. Mais pas sans lui. Non. Inadmissible. Et quand je l’entends désormais se vanter de l’honneur qui lui a été fait, bien préciser que c’est la première fois que ça arrive, j’ai envie de pleurer. Elle reprend des tubes déjà éprouvés, fait croire qu’elle apprend le Breton alors qu’elle n’a pris que des cours de prosodie, elle laisse tout tomber quand ça ne la sert plus, se fait passer pour une dame de charité, cultive son côté parfaite petite Française un peu désuète, si charmante, belle-fille idéale et est une ingrate de première ! Une poseuse qui ne lâche jamais ses minauderies, ses faux airs modestes, qui s’étudie au miroir pour le moindre pet. Elle n’a pas d’agent (trop cher, aucun n’était assez soumis non plus ni copain avec maman Nolwenn). Elle décide toute seule. Elle leur aurait dit : « ce sera avec Alan ou ce ne sera pas », il aurait chanté. Elle n’a pas voulu partager la lumière. Elle ne sait pas faire. Elle prend celle des autres mais ne rend jamais. 

Elle dira qu’elle n’y a rien pu, malgré tous ses efforts insensés. Elle dira que là aussi elle a été victime (c’est son fond de commerce). Elle jurera qu’elle s’est fâchée. Elle ne parlera pas du grand pied que ça a dû être pour elle de jouir seule de l’attention de ces Bretons qu’elle ne croise que pour sa promo. Le reste du temps c’est Paris et côté d’Azur.

Triste qu’Alan se soit fait avoir lui aussi.

Merci pour vos explications.

bon je trouve les arguments de mila délirants ! de plus, moi qui suit d’un coin improbable de france, j’ai peur du qualificatif dont il pourrait m’affubler!!
Frantz

Je comprends, francine, mais au moins s’est-elle expliquée de son propos.

bof….
Mila est une femme ?
elihah, j’ai le regret de t’informer que malgré tes ascendances , tu ne pourras jamais etre bretonne et moi encore moins (d’après Mila) 

Lol, j’ai vu oui, maizalors kesskeuj’m’en tape….
Faizonzun club des repoussé·e·s de la bretonnitude 😀

(mais je maintiens qu’il lui fallait s’expliquer, en ce sens je l’ai remerciée- de mon côté je maintiens mon post précédent)

itou pareil!!

Il est manifeste que la présence de Nolwenn ET l’absence de Alan pour chanter l’Hymne de la Bretagne au stade de France sont éminemment des faits politiques !  Je comprends la nécessaire retenue de Alan sur le sujet, mais si on peut considérer que la présence du Bro Goz au stade de FRANCE est une avancée pour la cause de la Bretagne, on comprend vite que la présence de Alan, du fait de son interprétation de l’hymne, artistiquement inégalée, mais aussi du fait de sa légitimité historique à représenter cette Bretagne politiquement avancée, aurait démultiplié l’effet.  Mais, Mila, je ne souscris pas pour autant à votre analyse quand à Nolwen le Roy, en tout cas les hypothèses que vous présentées concernant sa stratégie ne me paraissent pas nécessaires pour éclairer le hold-up politique et symbolique que signifie la non intégration de Alan au chant du Bro Goz à Paris.

Bevet Breizh!

Eh bien dites-moi donc pourquoi cette chanteuse très puissante puisque très vendeuse, très populaire, qui gère tout avec une main de fer sans jamais avoir à faire appel à un agent tant elle est déterminée, n’a pas imposé Alan. Il aurait suffi qu’elle dise : « ce sera sans lui ou ce ne sera pas » pour qu’il chante. Elle avait ce pouvoir. Elle à le pouvoir de la popularité et des sous. La FFF n’aurait pas annulé au dernier moment, n’aurait pas pu la remplacer. Question : pourquoi ne l’a-t-elle pas fait ?

J’ajoute qu’elle se répand depuis dans moult émissions pour évoquer ce moment, le grand honneur qui Lui a été fait et que JAMAIS elle n’évoque Alan qui l’a pourtant adoubée pour chanter l’hymne. Là aussi : pourquoi ?

Elle a juste une attitude juste inadmissible par rapport à lui.

Mila, j’espère que vous connaissez suffisamment Nolwenn pour dire de telles choses sans risque de vous tromper. Cela dit, j’avoue que j’étais sceptique lorsqu’elle a sorti son cd « Bretonne », et depuis,  plus rien… C’est son choix, mais effectivement, elle aurait pu imposer Alan. Cela dit, vous savez (ou pas) ce que je pense des hymnes nationaux…

comme l’analyse Avel, c’est une affaire politique et de plus, je pense aussi que la FFF en a voulu à alan d’avoir chanté le bro gozh au débotté en 2009, d’autant plus qu’il y avait sarkozy et que lui n’avais sans doute pas « apprécié » du tout l’hymne en breton repris par l’ensemble du stade….

Je pense que partant d’une opportunité marketing, Nolwenn Leroy s’est elle même surprise par la richesse de la musique celtique et a joué les prolongations avant de repartir dans la variété tiède dont elle était originaire.

En tout cas deux choses sont certaines, elle a une vraie voix et sait chanter mais ses interprétations des standards celtiques sont  malheureusement sans âme.

Par exemple je n’arrive pas à vibrer sur les duos avec Alan lors de l’Olympia 2012 (notamment Brian Boru et le BGMZ pourtant techniquement impeccables) comme sur les duos magiques avec Gillian O’Donovan (An dro / Tha mi sgìth sur l’album  AGAIN) ou Máire Breatnach  sur l’album Brian Boru).

Je me permets de passer par la pour vous dire que vous etes une belle bande de pauvre gens !

Nolwenn a fait plus pour le renom de la Bretagne en 4 ans qu’Alan Stivell n’en aura fait dans toute sa carrière.

Ouvrez les yeux !!!!