La colère monte e Breizh
Gwell, j’apprécie votre fausse modestie ironique (j’essaie moi même de pratiquer modestement), je n’ai rien dit sur le FLB ,( une époque, une nostalgie sous fond de « an alarc’h » chanté par Alan), mais seulement sur cette réflexion qui doit amener selon moi d’autres commentaires que ceux auxquels vous vous limitez. enfin ce nationaliste détonnant ne veut pas du nucléaire parce qu’il est français mais s’il était breton, pourquoi pas. C’est un homme de conviction, j’ai bien compris, mais un peu limité me semble t-il dans sa réflexion sur le projet Bretagne.
c’est aussi pourquoi je ne défile pas avec les membres de la FNSEA et les patrons libéraux fussent ils bretons.
Demat !
et aussi le 30 novembre à carhaix pour soutenir
vivre et décider en bretagne, lire aussi le livre d’Yvon Ollivier « la désunion française » .. un extrait .. »refus d’ouverture d’une crèche dans le morbihan au motif « que l’usage dubreton dans l’accueil des enfants constitue un obstacle à l’accès universel.. »
Bonjour,
J’étais à kemper : https://plus.google.com/photos/115685363798238762878/albums/594180931643918…
Et j’étais aussi à Montroulez : https://plus.google.com/photos/115685363798238762878/albums/594180931643918…
et j’espère bien être aussi à Karaez !
a galon,
heu .. désolé,
Montroulez : https://plus.google.com/photos/115685363798238762878/albums/5949816992758540625
à approfondir, youtu.be/jPMFwAXj5Ss
Vert 56 : Trugarez braz pour ce document.
Bien que n’étant pas ( par volonté ) à Karaez ce samedi, une partie de ce que je suis et pense est en accord avec l’idée politique que l’avenir du vivre en Bretagne passe par une autonomie politique accrue…. Mon ambivalence peut donc être discutée, bien sûr, à fortiori : étant exprimée sur le Forum de Alan.
Elle tient beaucoup à l’ambiguïté de la raison politique du mouvement. Je ne veux pas que la Bretagne devienne une nation convertie aux pulsions débridées du libéralisme économique, or je connais assez bien la pratique et le discours et l’imaginaire politique de la FDSEA du Finistère et de son leader pour vouloir ne pas être enrôlé sous leur bannière et être soutien, à mon corps défendant, de leur discours, qui ne dit rien de leur propre intention de changement.
Comme le dit Alain Finkielkrault, dans le document auquel nous invite Vert 56 : « La civilisation a besoin de politique. » Plus que jamais, quand je lis ce qui circule sur le forum des lecteurs d’un journal local à propos du mouvement des bonnets rouges.
à suivre….
Cela dépasse les ambiguïtés et les clivages politiques, et la FDSEA (dont je ne connais pas suffisamment tous les rouages), c’est un rassemblement contre le dépeuplement du centre bretagne aussi,
visionner aussi cela : pic.twitter.com/maEu3MiA38
Vous dites: Vert 56
« Cela dépasse les ambiguïtés et les clivages politiques, et la FDSEA (dont je ne connais pas suffisamment tous les rouages), c’est un rassemblement contre le dépeuplement du centre bretagne aussi. »
J’aimerais vous croire! Mais la pratique de développement agricole de la FNSEA ( avec des variantes suivant les départements, il est vrai) a plus fait pour la désertification des campagnes que les fermetures d’usines de l’agro alimentaire. Mais, la détresse et la désespérance des femmes et des hommes, quelque soit le métier ou la position sociale, sont autant d’appel à l’humanité dont chacun est doté. La fraternité et la solidarité sont au-dessus des idéologies. Je partage le vent insurrectionnel des bonnets rouges et la vigilance active des syndicats des salariés, mais j’ai un doute profond sur la finalité de cette mobilisation. Il est essentiel de réaliser des avancées en matières de pouvoir politique pour les assemblées de Bretagne, mais je ne ressens pas du tout le début du commencement d’un amendement des pratiques de la profession agricole, lequel me paraît pourtant indispensable pour dessiner cette Bretagne à laquelle ils nous convieraient. Je ne crois pas du tout au deal implicite du discours de FDSEA du Finistère: » donnez plus de pouvoir de décider et nous sortirons l’agriculture et l’agto alimentaire de Bretagne du marasme . Alors, oui les détresses sont réelles, mais cela exige d’approfondir les attendus de nos revendications pour plus d’autonomie et leurs conséquences pour la Bretagne historique, dès maintenant. Pas demain.
Peut être que le débat sur LCP TV, ce jour à 19 h15, à propos du pacte d’avenir pour la Bretagne ( administrative ) constituera un pas vers cet avenir nécessaire ? Participent au débat : TH. Merret président de la FDSEA du Finistère, membre du collectif: vivre, travailler et décider au Pays( Bretagne), J. Labbé sénateur : Ecologie, M. Goulard, maire de Vannes ( Ump).
Vive l’action et le débat contradictoire.
Merci Avel, pour rappel , du debat de ce jour , donc deux milliards d euros de debloques pour le pacte d avenir de la Bretagne .
Après parcours rapide du texte du pacte – document technique donc non compréhensible par le plus grand nombre, 91 pages sans sommaire, une galère !
disponible sur :
http://fr.scribd.com/doc/189325874/LE-PACTE#download
Aucun intérêt, tout y est vu de Paris une fois de plus et des jacobins affiliés du Conseil Régional (logo de la région en en-tête face au tri lioù).
On va faire du coup des 2 milliards d’Euro des gorges chaudes, mais ce ne sont que saupoudrages, comme aller filer 2 Euro à celui qui crève de faim.
Du sparadrap sur une plaie purulente. Ils n’ont encore une fois rien compris au film, ils se foutent de nous.
Bon et ben, on n’a pas fini avec les Bonnets Rouges, vivement les Cahiers de Doléances en ligne, la création de comités locaux.
Yann-Bêr
Bonjour,
Il y a en ce moment deux tabous en Bretagne ; l’autonomie et l’écologie .
Et, évidemment, les deux questions sont intimement liées .
L’autonomie ou la question du pouvoir régional, de la démocratie locale comme rouage indispensable à la démocratie européenne et planétaire, de la subsidiarité à enseigner et à pratiquer, du respect d’une culture et de sa liberté, mes grand-parents qui pensaient en breton et moi qui ne le parle même pas, mes enfants qui l’ont appris mais qui vivent dans une société où cette langue est interdite de cité ; pas la peine d’éradiquer nos différences pour être égaux ( le fameux etnocentrisme français qui sous couvert d’universalité des Idées feint de croire que le french est la langue des déesses Raison et Justice ), pas la peine de mépriser son pays pour aimer la planète, pas la peine de se renier pour aider les autres, vous avez peur de la liberté ?
L’écologie ou le respect de soi, des autres et du monde. Agir le plus possible de concert avec les forces de la nature, et le moins possible contre. Produire ce qui est bon, utile, savoureux ; pour soi d’abord, et pour ceux qui en veulent s’il en reste. Les sources empoisonnées, l’usage de l’eau en bouteille imposée et encore des traces de pesticides trouvées dans l’eau de pluie ; les élevages intensifs concentrationnaires copiés sur la rationalité des camps nazis, l’industrialisation agricole qui supprime les paysans et leur enlève toute autonomie….Comment accepter cette fuite en avant, alors qu’on sait qu’on peut faire autrement ? Le breton André Pochon l’a montré depuis longtemps ! Comment , si l’on se bat pour l’autonomie politique, accepter plus longtemps un modèle agricole initié par Paris (De Gaulle et Pisani aux commandes ), aussi destructeur ?! Comment supporter plus longtemps la toute puissance du lobby agro-industriel breton, incapable de se remettre en cause ?
Ces deux tabous sauteront ensemble, ou ne sauteront pas.
« Sebastian ar Balp est mort.
Mogn Bras est mort.
Le recteur Croguennec est mort.
La France fondée pour mille ans
ou moins ?
Presqu’île de Bretagne morte
ou non ?
L’émigration, le chômage, le mépris,
les fausses promesses, les ruines,
l’hiver de notre vieillesse,
et puis quoi encore ?
Tout le reste :
un peuple dispersé
comme un peu de cendre au vent.
Mais ce que l’homme a fait
l’homme peut le défaire.
Ce que l’homme a défait
l’homme peut le faire.
Assez de mélancolie
assez de complaisance
de lamentations.
Il nous reste les immensités
de l’enthousiasme et de l’intelligence.
Il nous reste
le parfum violent d’une patrie à construire. »
Paol Keineg,
Le Printemps des Bonnets Rouges