La colère monte e Breizh
La colère monte ici chez les travailleurs, salaries, paysans : Gad, Doux, PSA, Alcatel…
La Bretagne s en était plus ou moins sortie de son retard économique certes avec pas mal d erreurs et avec toujours en tête d envisager la Bretagne comme région enclavée ( et non comme avancée et orientée vers l océan) : agriculture intensive dans les années 70 ( on disait alors que Bretagne avait une vocation agricole ! Drôle manière de penser)) avec arasement des talus, élevage intensif et algues vertes . Mais aussi réalisation du plan routier breton ( et destruction d une part importante du réseau ferroviaire), négligence d un possible dvt des activités maritimes, portuaires…
Malgré cela des tas d idées ont germé individuelles ou collectives, bouillonnement de créativité , d initiatives parties de la base et non du haut, cad de Paris.
Alan a eu un rôle important d ailleurs, pas seulement au niveau musical, mais il a servi de puissant accélérateur, projecteur pour toutes ces ambitions de développement économique, en redonnant leur fierté aux bretons, les bretons ont relevé la tête et pris en main leur destinée politique.
Et voila aujourd hui tout va mal !
On paie le fait d avoir vouée la Bretagne a l agriculture intensive avec en pendant des milliers de salariés de l agro-alimentaire, de paysans en rade ! Et on se débarrasse de technologies pointues , innovantes et porteuses d avenir, d emplois !!
Gwell
justement je me demandais si un breton aller lancer le sujet sur le forum, effectivement l’agriculture intensive et tout ce qui en découle du point de vue de l’environnement , la mondialisation …
du côté lorrain, on a toujours admiré la Bretagne (pas seulement à cause de sa beauté…) mais pour sa réussite , elle va de l’avant, elle retient ses enfants….sa volonté d’avancer tout en voulant conserver sa culture , c’est peut être un peu romantique ce que je dis là et j’espère quelle passera le cap…mieux que la Lorraine
(j’en parle de la Bretagne comme d’une personne, je la voie comme ça, entière …)
hier soir chez Taddei , le sujet Breton a été abordé , il y avait un historien breton Pascal Blanchard, c’était interessant quoique je somnolais un peu
à partir de 42 mn,
http://www.france2.fr/emissions/ce-soir-ou-jamais
le début parle du pb identitaire, des expulsions, par rapport au bouquin de Finkelkraut , j’ai cru qu’ils allaient en venir au mains…
Je regarde souvent cette émission que j apprécie mais pas celle là, à voir donc .
Gwell
Un article trouvé sur 7Seizh, qui résume très bien la situation actuelle en Bretagne :
http://7seizh.info/2013/10/20/de-kevre-breizh-a-alan-stivell-de-jean-yves-l…
Yann-Bêr
« Vu les décennies passées et la situation actuelle, je dirai plutôt que la Bretagne n’a pas besoin de la France. «
Hé ben voilààààà…
si je peux me permettre : on voit justement les limites du régionalisme prôné par le patronat breton, institut de locarn, Glon et Cie.
la Bretagne va crever sous le productivisme de l’agroalimentaire avec comme alliés les transporteurs et les grandes surfaces. C’est une imposture que ce label « produit en Bretagne » arrêtons de tout laisser passer sous prétexte qu’on y met une hermine ou un triskell dans la pub
@ colin: je vous suis sur ce point.
En plus étant vegan, l’industrie du bétail me débecte particulièrement, mais c’est un autre point.
Ceci posé, je relevais cette phrase du côté de la dépendance, à tous niveaux: être partenaires, et donc égaux, permet d’avancer, mais une relation de dépendance… bof.
Pas besoin d’être végétarien pour être dégoûté par cette industrie.. qui justement me pousse à manger de moins en moins de viande. Bref, c’est une autre histoire. La Bzh fait comme bc d’autres régions, ou pays, les frais de principes complétement débiles: je trouve personnellement que le terme « industrie agro-alimentaire » est une aberration en soi. Comment peut-on appliquer les méthodes de la production industrielle à cette activité fondamentale. Et tout est là !!! Revenir 60 ans en arrière…je dirais plutôt en avant ! Mais bon, on sait qu’on va dans le mur, mais bien sûr on continue, et tts les manifs et gvts n’y changeront rien : c’est décidé non plus à Paris, mais à Bruxelles !!! Alors bien sûr, il faut sauver Doux, les abattoirs, mais quels oeufs nous font-ils manger ? Quelle sorte de viande abattent-ils ? C’est le serpent qui se mord la queue ! Si seulement ce n’était qu’un pb breton, on pourrait peut-être y remédier !
Désolé d’être aussi pessimiste…
Il y a de quoi être pessimiste, je te comprends Stéphan.
Et voilà une info qui n’arrange rien puisqu’elle touche directement à l’Humain.
La société GAD vient de réussir un tour de force ignoble : ses salariés de Josselin se sont opposés ce matin aux licenciés de Lampaul-Guimiliau venus manifester dans le Morbihan.
Les choses se sont à peu prêt calmées mais voilà un bien triste résultat de la crise.
Je ne mets pas de lien, tous les médias en parlent.
Yann-Bêr
Le mot crise ne devrait s’appliquer qu’à un moment particulièrement aigu, or nous vivons dans un système, mis en place début 70 (1er symptôme ‘décomplexé’ cette pub d’une banque qui disait ‘votre argent m’intéresse) au motif de la ‘crise pétrolière’.
Et ce qu’il se passe maintenant fait partie de ce système.
Ca me rappelle mon grand père qui me racontait le forçage des piquets de grève, en 36.
Une grande victoire du capitalisme version ultra est de monter le peuple contre lui-même.
Et de lui faire craindre le chômage plus que la guerre.
Sauf que nous avons les deux- les guerres étant (pour le moment) exportées.
Et au nom de la crainte du chômage, le peuple accepte, est contraint d’accepter à peu près tout, et pose la responsabilité dudit sur « les étrangers tous plus ou moins barbares.. » ©Brassens
Tiens je vais me relire N.Klein ‘la stratégie du choc’ , lorsqu’elle l’a écrit, on pouvait, en se bouchant bien les yeux, se sentir épargnés, ici, maintenant, ce n’est plus possible.
UN SOUVENIR ……
http://www.youtube.com/watch?v=MrrurX4XkRE
Une manif à Kemper le 2 miz tu , 15 heures : Bretagne et emploi
GWELL
gwell , pas mal le morceau, du banjo ou bien genre dulcimer ?
ça y est , j’ai compris bonedou ruz (bonnets rouges , manif…) bon il est très tôt !!!
Le mouvement culturel commence à réagir aussi :
http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Carhaix.-Des-editeurs-et-auteur…
Yann-Bêr
Hé bien, il est temps ! Merci pour le scan.
Je mets ci-après ce que la situation économique, sociale et politique critique en Bretagne et en France, m’inspire. Je pense biens sûr qu’il faut agir, mais avec discernement. La voie politique est étroite entre les écueils de deux chaos possibles, économique et politique. J’apporte ici ma contribution au débat pour l’action. Alan a nettement pris position sur le sujet en signant la pétition qui appelle à la mobilisation pour l’ emploi et le Bretagne ce deux novembre à Quimper. Beaucoup est à faire !
Que ce soit l’écotaxe, que ce soit les licenciements pas milliers dans l’agro-alimentaire, en Bretagne – comme ailleurs – se télescopent les mesures d’urgence et les mesures à plus long terme. Pour l’écotaxe l’urgence serait donc de ne pas pénaliser davantage les entreprises qui utilisent massivement les transports routiers et donc de la différer, alors que nous savons aussi que le devenir de l’humanité imposerait de freiner au plus vite les émissions de gaz à effet de serre. Pour les emplois de l’agro alimentaire, c’est encore plus évident, les suppressions d’emplois sont autant de drames humains et donc insupportables, alors que nous savons aussi que l’avenir de l’agro alimentaire passe par une réorientation de l’agriculture, en amont, et de sa transformation, en aval, vers des produits de qualité. Ces deux exemples mettent en avant l’impératif de trouver les voies de transition entre ce qui ne peut avoir d’avenir et ce qui est à créer pour aller vers des formes d’activités soutenables. La politique étatique conduite, – et son personnel – fragilisés par ses propres errements, otage des forces et des lois de la Finance, sont contestés de toute part. Mais j’ai le sentiment que la diversité des revendications en jeu et leur incompatibilité font également le lit d’un pouvoir fort, au moment où le dialogue et la démocratie seraient plus que nécessaires pour avancer vers des consensus capables de nous éviter le pire. L’une des formes de ce pire a désormais un visage politique. Je frémis à l’idée de nourrir son arrivée. Je serai cependant à Quimper ce samedi 2 novembre pour défendre l’emploi durable, et parce qu’il est nécessaire de le dire et d’agir. Je serai à Quimper, pacifiquement, sans bâton, ni cagoule, pour défendre la nécessité de donner à la Bretagne des marges de manœuvre qui augmentent son autonomie d’action et donc de décision, car c’est une nécessité pour aller vers des solutions durables aux maux qui accablent les acteurs salariés, employeurs et paysans en Bretagne. Cette revendication nécessaire doit aussi être le fait des élus que le vote des bretons a porté massivement au pouvoir, il est de leur responsabilité historique de secouer la vielle France Jacobine. Nous devons les y aider. Soyons à Quimper, si possible, ce samedi 2 novembre, pour commencer, sans casser, mais avec la force du nombre !
Bevet Breizh !