apprendre le breton
 
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apprendre le breton

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(@import)
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Alan nous dit:
Et pourquoi les francophones ne se demandent pas si le chauffage central chauffe les côtés???  Smile
—————–

 Alors là, sur ce  point précis, je ne saurais dire pourquoi. N’oublions pas que la langue française s’est longtemps prise pour le mètre étalon qui mesurait l’univers selon ses normes. On a même été jusqu’à dire qu’elle était le complément technique indispensable à la pensée de DIeu. Sans rire….
Or, il me semble que cette langue, réputée précise et parfaite possède des défauts et des abus da langage que nous ne voyons plus tant nous y sommes habitués. On donne  des mots un sens qui traduit des images fausses. C’est une des constantes de la langue française. Exemple: s’asseoir sur ses genoux – mettons ça en pratique et on va voir ce qui va arriver
On s’asseoit sur les cuisses de quelqu’un… Pas sur ses genoux….. on pourrait multiplier les exemples…
Si je prend la phrase courante: Quand on construit sa maison – Il faut vivre sa vie – ect….. la maison à qui?
La sienne propre? Celle d’une dame? D’un homme? Une telle chose n’existe pas en breton….
Un coup d’œil sur l’équivalence européenne des diplômes montrera que la langue française est  mise au rancart par rappott à certaines autres…. 

  Pa vez greet ano euz a galleg e vefe red d’ar yez-se nompas lakaad he hillohig da gana re uhel! 

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Posté : 21/01/2011 8:52 pm
(@import)
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« Tiligne »« Tiligne »

   Le fait qu’il y ait eu une génération spontanée de trug qui, par la suite se soit généralisée est, effectivement, quelque chose d’intéressant….

  Il me semble avoir compris qu’il fallait déplacer le chapitre de « Deiz ha bloaz  » relatif à l’anniversaire de la mort de quelqu’un sur le  fil « Apprendre le breton »…..

  Voici quelques expressions populaires concernant ce triste sujet:

  Marvet eo gand ar maro brao en e wele: Il est mort de sa belle mort – Il est mort de mort naturelle à la maison.

  La mort subite: Ar maro soubit – ar maro trumm.

  Un peu plus gai sous la plume de Y.Biger ( de mémoire): Sammet e oa bet gand an Ankou hep kleved trouz e gammedou na zoken fraoñv e falc’h. Il y a un comique irrésistible dans cette phrase….
  Un mot qui s’est hélas perdu: butugenn 
  Lonket e-neus e vutugenn qui peut se traduie par: Il a avalé sa chique – son bulletin de naissance – cassé sa pipe….
  Il semblerait que « butugenn » se rapprocherait de « de bouffée de cigarette »….. 
  Bien des expressions sont très difficiles à situer comme (rien à voir avel la mort):
  Hennez e-neus eur genou kazah….. 
  Cela veut-il dire: Il parle comme une mitraillette – vite – il lance des postillons….
  Si quelqu’un avait des lumières là-dessus…..
 Plus classique: O tresa e dalarou ema: il creuse son denier silon war e dalarou ema.
 La plus saisissante des expressions de ce type nous donne une vision saisissante de la mort et de la condition sociale et
 doit être de grande valeur pour les historiens:

 Un paysan sur le point de mourir: Me a zo dizouarnet evid mad: Je suis déferré pour de bon. 
 Entendu par PJ Hélias et cité dans « Marh al lorh » qui nous montre la pauvreté dans laquelle on avait réduit la Bretgagne ce qui obligeait les paysans à récupérer les fers des chevaux mourants pour les mettre sur d’autres…. Voilà, à mon  sens, une belle acquisition de langue et de civilisation…..

     Une « faute populaire ». On voit sur les monuments aux morts: « Maro evid ar vro » et, parfois « Marvet evid ar vro »… 

     Laquelle des deux est la bonne? Je prends la seconde…… 

    Liou ar maro a zo war e gig: Il est pâle comme un mort.
    Tres ar maro  a zo warnañ: Il est très mal en point. 
    Eun interamant seh: Personne ne pleure – le mort n’est pas regretté (Même chose pour eun ti seh: Jamais d’apéro n’est offert au 
    visiteur)
    Pondalez an ene: L’endroit de la bouche d’où s’échappe le dernier soupir…..
    Va bouzellou am-eus karget beteg pondalez va ene: Je m’en suis mis plein les trous de nez…..
    Me a zo karget beteg ar skoulm… (même sens) –
   Sens quelque peu atténué: Me a zo ront va jiletenn….

   ken ar henta….

    
Bonjour,

Je vous remercie pour toutes ces belles expressions que vous nous faites découvrir. Ce qui est nécéssaire quand on apprend c’est de pouvoir entrer dans l’esprit de la langue, ces mécanismes profonds qui naturellement font surgir toutes ces expressions.

  

   

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Posté : 22/01/2011 1:24 pm
(@import)
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Merci Caledonia pour ces mots gentils. J’essaye de trouver des « tro lavar classiques » bien connus qui ne figurent pas
dans les dictionnaires et qui sont en usage à peu près partout….En voici un: « Spi am-eus n’emaout ket o planta kaol ganin: J’espère que tu n’est pas en train de te moquer de mo(derrière mon dos – l’équivalent anglais est: To pull a leg)
J’ai lu: Breton littéraire. A mon sens cette expression devrait être fortment atténuée. Le breton littéraire n’est autre que du breton écrit par des gens qui savent le parler et qui, pour bien se faire comprendre, usent d’expressions plus soignées que la parole ordinaire…..
Je prends un exemple: être dans son élément. Cette expression est équivalente à : beza er butun – beza er bleud
(être dans son propre tabac dans sa propre farine)… En e vleud – en e vutun edo Yann gand al labour-ze
Il est clair que si j’ai à traduire: Lancelot était dans son élément, écrire « Lansolod a oa en e vutun – en e vleud » aura une drôle de résonnance . On commet de plus, au moins un anachronisme…. Là réside tout la difficulté de la traduction..

Revenons à « Planta  » qui a bien des sigifications. Voici une qui est très délicate…..
Planta pour: planter des poireaux – ou – horreur! « forniquer »….
Donc méfiance….

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Posté : 22/01/2011 1:50 pm
(@import)
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Avec le verbe « planta » – entendue sur le bord de la route en Bretagne lors du passage du tours de France cycliste:
 « Plantit e-barz paotred!: Alles y les gars! on fonce! »….
 Planta eun taol: donner un coup violent…..
 Entendue au cours d’une foire aux puces devant un étalage de vieilleries (des chaises anciennes):
 Ken divalao int ma ne zavje ket eur hi e harr da staotad outo! : Elles étaient si moches qu’un chien ne lèverait pas la patte pour pisser dessus…. » 
Entendue à la boulangerie lors du passage d’une touriste court vêtue: An douristerez hejerez he zoull-se m’am-bije bet feskennou e-mod-se, morse m’am-bije lakeet bragez ebed: Cette touriste qui tortille de l’arrière train, moi, si j’avais eu des fesses comme celles – là; je n’aurais jamais porté de pantalon! 
Une devinette qu’on entend souvent: Peur e vez ar muia a blu war ar yar? – Pa vez ar hillog warni! 
                                                     Quand y a-t-il de plumes sur une poule? – Quand le coq la couvre….
A propos de coq: Lakaad ar hillog da gana uhel – expression sans doute équivalente à « Faire sonner ses éperons – vanter ses propres mérites – louanges. Hennez a oar lakaad uhel e gillog da gana: Celui-là sait comment se mettre en valeur….
Ce à quoi on peut répondre: Me a gav din ez out savet eun tammig war wan daol. Il me semble que tus monté un peu trop sur la table ( tu t’es mis un peu trop en valeur)…
Quand quelqu’un est un peu trop fier on dit: Henenz a zo uhel en avel gantañ – expression équivalente à  » Il veut c…. pls haut que son derrière – ne pas utiliser uheloh eged e reor , c’est un gallicisme…. 
On en déduit aussitôt l’expression: Pa vez an avel en izel ganin – quand je lâche un vent…….
On a vu; Dre va fazi eo: C’est ma faute. On entend souvent « Ober eur bramm a-dreuz. Gallicisme qui n’a pa lieu d’être. So n équivalent breton est: treuzi war ar boutou qui est exactement équivalente à faire un pas de travers et non pas « ober eur hammed a-dreuz » qui est un gallicisme: N’am eus ket droad da dreuzi war va boutou!: je n’ai pas le droit à l’erreur…

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Posté : 22/01/2011 4:47 pm
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