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Cette lettre de l’alphabet breton est l’occasion pour l’état auto-proclamé « patrie des droits de l’homme » (sous-entendant de fait d’ailleurs que les femmes n’ont pas droit à tous ces droits…) de jouir une fois de plus du pouvoir d’humilier une communauté humaine, la nôtre en l’occurrence.
On interdit à des parents d’orthographier le prénom de leur bébé selon les régles bretonnes.
Fañch est l’orthographe correcte et officielle. La communauté ethnique majoritaire française d’oïl, ou plutôt ses représentants, et c’est bien de ça qu’il s’agit, s’arroge le droit de se mêler de notre orthographe.
Il y a bien sûr des crimes plus odieux, mais enfiler des perles de petites humiliations fini toujours par de plus gros drames.
Je précise qu’utilisant cette expression « ethnique », je ne lui donne pas le sens de « communauté de sang » que certains lui donneraient; mais je veux mettre en évidence le fait qu’il y a bien une volonté d’écrasement de la part des dirigeants d’une communauté humaine à l’encontre d’une autre communauté humaine, contrairement aux prétentions universalistes et citoyennes déclarées. Et ceci se traduit par des milliers de petits actes, dont l’affaire n’est qu’un exemple, relié aux innombrables freins à l’encontre de notre culture.
Thierry Lescouarc’h, procureur Breton comme son nom pas français, qu’il continue á graphier de manière étrangère à la langue française (C’H), défend la position de la « justice » française, en interdisant une orthographe bretonne. Je mets bien des guillemets à cette justice qui n a par nature aucune impartialité dans un débat sur le patrimoine mondial que la France administre et est supposée protéger. Une justice qui démontre être au service d’une communauté ethno-culturelle contre les autres. Ce Lescouarc’h fait partie malheureusement de ces innombrables bretons et bretonnes qui font vivre leur famille en travaillant contre les intérêts de leur peuple. Quelle chance pour eux de vivre chez des gens plutôt calmes.
La justice française est indiscutablement une justice communautariste. Et, ce qui est incroyable, la cour européenne des droits de « l’homme » défend les positions discriminatoires des représentants de ce groupe humain dominant.
En disant ceci, parlant des « représentants », je n’insulte pas les membres de ce groupe dont une partie des internautes presents ici sont membres, dont je fais partiellement partie moi-même, ne serait-ce que par ma langue maternelle. Je ne fais que mettre en lumière un fait discriminatoire et de redoutables mauvaises foi. L’objectivité passe avant tout, même si on pouvait admettre une co-responsabilité. Et parlant de « représentants », j’avoue avoir du mal à trouver les miens. Vous peut être aussi.