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MORT DE LIONEL ROCHEMAN


 alan

(@alan)
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la nuit dernière est parti quelqu’un qui était un peu un père pour moi. J’y reviendrai plus longuement. Kenavo Lionel !

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Posté : 30/07/2020 4:04 pm


 alan

(@alan)
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LIONEL ROCHEMAN

Ma rencontre avec Lionel date de l’automne 1965.
Etudiant à Censier (Paris), je tombe sur une affiche annonçant des soirées au nom étonnant de « Hootenanies ». C’était au American Center For Students and Artists, boulevard Raspail. Pas de liens avec le Centre Culturel Américain, directement lié aux USA. Un lieu associatif pour les étudiants américains d’Ile de France.

Lionel, qui avait vécu en Angleterre, parlant parfaitement la langue, eut la proposition (un an et demi auparavant) d’organiser des soirées musicales.
Toute personne voulant venir chanter était le/ la bienvenu-e. De manière légère, sans micro. Surtout des guitares acoustiques et quelques banjos.

Je suis venu plusieurs fois en spectateur ces mardi, jusqu’à la fin 65.
Il y avait quelques années que je me demandais comment démarrer, pas seulement comme musicien, mais aussi comme chanteur. Ce fut, pour moi, un véritable miracle. Je n’aurais pu rêver mieux.

Dès janvier 66, j’ai commencé à venir avec ma petite harpe bardique, tous les mardis ou presque. Et tout ce qui s’est passé pour moi après a été possible parce que Lionel Rocheman avait organisé ça. De main de maître.
Et, en plus des étudiants américains, l’afflux de personnes du monde artistique, médiatique s’explique par ses talents.

Peu après, ce fut son idée de faire voyager en France le concept, sous une forme plus scénique et compacte (les Hoot-clubs), m’initiant au professionnalisme, balances affinées, mise en scène, jeux de lumière (son idée de projeter une grande ombre de moi avec ma harpe était de lui) avec principalement Steve Waring, Claude Lemesle et moi-même, de MJC en centre culturel ou de vacances. La base de mon début de « carrière ». Ce ne fut pas le cas que pour moi.

Son humour, ses chansons folk françaises coquines ou parfois plus graves (évoquant la Shoah), plus tard ses one-man show (grand-père Shlomo), ne font pas oublier qu’il avait été un jeune et courageux résistant.

Nos longs voyages en voiture, les intenses discussions qui allaient avec, pleines de joie, de pensées et d’échanges profonds, sur des plans culturels très divers, ou philosophiques (où humanisme, tolérance et progressisme sont les rois) firent partie de ma construction personnelle.

Mais me reste surtout de lui l’image d’une Amitié sans nuage qui ne s’éteindra jamais.

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Posté : 01/08/2020 1:45 pm

 

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