L’IDENTITE BRETONNE ET LA GAUCHE
Il y a différents tests pour savoir si une personne, se revendiquant de gauche, peut y prétendre.
L’un d’eux concerne l’identité bretonne.
Une personne de gauche est, naturellement, quelqu’un qui refuse la domination de groupes humains sur d’autres groupes humains, qui professe que tous les humains sont égaux, y compris par leur culture propre. Elle ne peut être nationaliste, dans le sens dominateur, voulant interdire à des gens, des groupes de gens d’avoir leur langue, leurs visions, leurs esthétiques, leurs sensibilités.
Je crois qu’à peu près la moitié de la « gauche » française, la plus jacobine, est exactement à l’opposé de ces notions, ayant sacralisé à un tel point la Révolution (et même sa suite impériale), qu’ils en sont aveuglés pour admettre l’absurdité et la perversité de ses aspects colonisateurs, anihilateurs de toute identité, …sauf la sienne propre, bien entendu (cachant un complexe de supériorité culturelle derriere l’alibi technique du choix d’une langue de communication majoritaire).
Quelqu’un de gauche ne pourrait s’opposer au droit des bretons à leur, à notre identité.
Sur le statut de la Bretagne, n’ayant pas d’orgueil national exacerbé, il accepterait, sans état d’âme, l’idée que la Bretagne pourrait, un jour, être autonome, voire même sortir du cadre français. Et, dès lors que le projet est purement démocratique et républicain, les démocrates et républicains français devraient même l’applaudir, si ça correspondait à la volonté des bretons.