Comme beaucoup, je pense beaucoup à Ingrid Bétancourt et à tous les otages. Cette chaîne invisible, mais si chaude des coeurs rassemblés, va bientôt briser ces autres chaînes, si douloureuses celles-là. Je l’espère fortement.
Je n’ai pu participer à cette solidarité qu’en signant tous les appels et en traduisant en Breton la chanson de Renaud.
J’ai failli la chanter en public.
En effet, Renaud m’avait demandé si je pouvais venir au Zénith de Caen il y a déja 2 ou 3 ans. J’étais libre et prêt à venir. L’organisation technique de cette soirée n’a jamais répondu présent pour que s’organise ma participation qui ne posait pas de problème de mon côté. Je reste un peu amer que (un peu comme pour d’autres « galas de solidarité »), on puisse me donner l’impression de ne pas jouer dans la cour des grands et subir, de la sorte, une discrimination par ma différence (ne pas être un artiste purement francophone et répondant à des critères imaginés par les décisionnaires). Le dernier concert de solidarité à Paris s’est fait sans moi; j’étais à Paris; personne n’a cru bon se mettre en contact.
Il y a, et il y a eu des occasions (dans des petits théatres bretons cette fois) qui n’ont pas été possibles de mon côté, question planning; je le regrette, tout en remarquant que, si les artistes bretons sont bons à être utilisés pour les bonnes causes (nous le faisons sans réserve), c’est surtout pas « en grand » et avec les « stars » qui ont l’avantage d’être adoubées, non pas par le public (puisque c’est aussi mon cas), mais par le bon vouloir des rois du monde du spectacle et des media.
Mais, laissons de côté ces remarques, pour, à nouveau, penser fortement à Ingrid, et pouvoir lui dire Degemer mat (Bienvenue) très bientôt!