je pourrais ne pas commenter les récentes élections belges. Toutefois, je ne serais pas étonné que certains fassent un rapprochement douteux entre le succès d’un nationaliste flamand et les revendications identitaires bretonnes.
Si c’est le cas, il faudra rappeler que, d’une part, une revendication autonomiste ou indépendantiste n’est pas, obligatoirement et par nature, attachée à la droite ou à la gauche. Et ceci, même s’il se trouve que des autonomistes ou indépendantistes, faisant parler d’eux à différents endroits, ont pu ou peuvent être de droite modérée ou extrême. D’autre part, que si une éventuelle comparaison avec un nationalisme droitier flamand ou, pire, serbe, pouvait se faire, ce serait plutôt avec le nationalisme français (qui, au passage, refuse aujourd’hui, comme les francophones belges autrefois, l’emploi du Flamand officiellement en Flandre hexagonale) sûrement pas avec le mouvement breton (dans sa majorité, en tous cas).
Pour revenir à la Belgique, je n’ai pas de sentiment particulier sur sa pérennité ou sur sa dissolution. Je pense qu’il y a des inconvénients dans les deux cas.
Je crois notamment que l’experience d’un Etat multi-culturel est une bonne expérience, humainement, vu qu’elle ne met pas en danger l’existence de ces cultures dans d’autres Etats.
Ce n’est pas le cas de la France, qui est un Etat où une culture domine largement et dramatiquement, et où, en particulier notre culture est plutôt condamnée, sans qu’elle n’ait une chance de survivre ailleurs.
Mais, il est vrai aussi que l’Europe peut permettre des liens fédéraux aux peuples petits et grands, sans besoin d’autre d’intermediaire.