18 JUIN & COUPE DU MONDE
l’appel du 18 juin est quelque chose qui me touche, tant la liberté n’a pas de prix, tant il a été courageux pour De Gaulle, pour ces femmes et ces hommes, de se battre pour elle et contre la barbarie.
Il y a un bémol: combien de fois, ces jours-ci, a-t-on entendu parler de la lutte contre le nazisme, une vraie motivation indiscutable? Combien de fois a-t-on plutôt entendu chanter la victoire d’une nation sur une autre, avec des accents patriotico-nationalistes, état d’esprit qui a fait souffrir tant de gens pendant des siècles et des millénaires? Le plus dur était de l’entendre de la bouche d’enfants bien formatés, bons pour de futur « matches » de la France contre d’autres pays.
Parlons de matches. Quel bonheur si le foot remplaçait la guerre. Mais, ici encore, les Etats-nations ont beau jeu de piloter leurs marionnettes. Bretons, français par la carte d’identité, non français pour la culture et l’histoire, nous avons au moins une chance: ne pas être obligatoirement atterrés par une défaite française. N’être que déçus par de mauvais matches, si nous aimons le foot.